Boris Le Lay évoque la liberté d’expression et pointe du doigt l’hypocrisie de son fléchage organisé, c’est bien, mais il ne me semble pas assez naïf pour croire en la liberté d’expression, n’est-ce pas ?
Lutter contre le système occulte, c’est d’abord en décliner tous les oripeaux conceptuels et idéologiques, même si le passage par la case politique, quant à leurs incarnations, est obligatoire pour en matérialiser les effets, car le monde observable, le monde perçu, est celui des constructions sociales et donc les déconstruire (et non pas dénoncer) revient à matérialiser les essences cachées qui les gouvernent.
Ce n’était pas, bien sûr, le but de cette vidéo, certes, j’en ai bien conscience, donc j’imagine que Boris Le Lay sait pertinemment que le pouvoir, c’est la dictature d’une minorité ou formulée de manière plus politiquement correcte, l’exercice d’une contrainte exercée sur la majorité par la volonté d’une minorité.
Ainsi posé, on comprend alors que liberté (ici d’expression) pour tous est tautologiquement anti pouvoir, pour des raisons de rapports de force liés au nombre, une minorité agissante ayant tout intérêt a distiller des concepts de liberté, d’égalité et de fraternité pour le besoin d’émancipation inscrit dans le cerveau reptilien de l’Homme contemplant la voute céleste depuis la nuit des temps, tout en opérant son exact contraire afin de fragmenter, diviser et empêcher la jonction démographiquement dominante, donc dangereuse.
Tous les signataires de la pétition pour la liberté d’expression en démocratie sont soit des imbéciles heureux hyper formatés, soit des collabos conscients, soit les deux, reste donc ceux qui n’appartiennent pas à ce triptyque mortifère.
Ainsi et dans la dialectique de la fausse liberté d’expression, c’est #jesuischarlie, dans la dialectique de la vrai, c’est #jesuisryssen.
Tout est déterminé et le malin fait en sorte que le pathos et l’affect l’emportent sur la connaissance des causes de ce déterminisme, soit l’inverse de ce que préconise Spinoza dans son Ethique, afin de perpétuer l’aliénation du plus grand nombre à la croyance, cette foi qu’il fait pourtant mine de combattre via l’héritage des lumières (laïcité) et du scientisme-roi.
Le diable se cache toujours dans les détails, disait Nietzsche.
On pourrait ajouter qu’il est pervers, jaloux, méchant et surtout machiavélique et qu’il ressemble furieusement au Dieu vénéré par les maître du monde.
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