par Oscar Fortin
Le Mardi 3 novembre, ce sera jour d’élection de celui qui assumera la présidence des États-Unis. Les deux candidats en lice, Donald Trump et Joe Biden, partagent l’idée que l’Amérique latine doit demeurer l’arrière-cour des États-Unis. Ils diffèrent, toutefois, sur les stratégies pour remettre à leur place les pays récalcitrants. Pour Biden, il est évident que la stratégie de Trump est un fiasco complet. Tout en affirmant ce fait, il se garde bien de révéler ce que sera sa stratégie s’il est élu Président.
Donald Trump maintient sa stratégie d’intervention comprenant des sanctions de nature à discréditer le gouvernement et à faire souffrir le peuple, reportant cette misère du peuple sur la responsabilité du Président Nicolas Maduro. À ces sanctions, s’ajoutent la préparation d’élites militaires, en collaboration avec l’armée colombienne, et des actions terroristes contre les hauts dirigeants du gouvernement. Il ne faut surtout pas oublier le rôle de certains groupes religieux (épiscopat) qui se chargent de faire connaître au monde toute la misère et la souffrance dont les seuls responsables sont les dirigeants du gouvernement révolutionnaire. Leurs déclarations ont de quoi faire pleurer. Par contre, ces derniers se gardent bien de dénoncer les sanctions que les États-Unis imposent au Venezuela ainsi que celles qu’il impose à tout pays qui fait du commerce avec ce dernier.
De cela l’épiscopat vénézuélien et le Vatican ne parlent pas. Il faut que le gouvernement soit le seul responsable de la misère du peuple. L’un et l’autre se gardent bien de dénoncer l’interventionnisme des États unis dans les affaires internes de pays souverains et indépendants.
Octobre risque d’être le mois des confrontations.
Au Venezuela, les élections législatives sont prévues pour le 6 décembre prochain. Lors de la dernière élection législative, l’opposition avait gagné la majorité des élus. Dans le cas présent, les candidats de la révolution ont de bonnes chances de l’emporter en dépit de tous les problèmes rencontrés. Cette possibilité qui se confirme de plus en plus vient renforcer la détermination de Washington d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard. Il y a en cela un motif réel pour que Washington fasse intervenir ses soldats, en attente en Colombie.
Déjà nous savons que les élections présidentielles aux É.U. se réaliseront le 3 novembre prochain. Une victoire sur le Venezuela assurerait au candidat Donald Trump, un second mandat comme président des É.U.. De quoi accélérer le processus d’intervention militaire visant le renversement du gouvernement et la prise de contrôle total de l’État et de ses richesses.
À cela s’ajoutent ces autres élections, cette fois en Bolivie, pour le 18 octobre. Les élections présidentielles de l’an dernier, gagnées par Evo Morales, ont donné lieu à un coup d’État avec un gouvernement provisoire. Tout est mis en place pour que l’équipe de Washington gagne ces élections. Les membres du Conseil électoral ont été changés par ceux désignés à partir de Washington. Une victoire sur le Venezuela lui assurerait plus de tranquillité pour gérer le cas de la Bolivie.
Le 3 octobre prochain, le pape François se rend, comme par hasard, à Assise pour y faire connaître sa nouvelle encyclique, portant sur la fraternité universelle. De quoi retenir l’attention du monde des médias pour en faire connaître les contenus. Ce serait une date bien choisie pour une intervention militaire au Venezuela. Pendant que le pape parlera de fraternité universelle, Washington motivera ses soldats et alliés pour les encourager « à sauver un peuple abandonné dans la misère et y instaurer la démocratie. » Rien à voir, évidemment, avec les richesses du pétrole, d’or et de diamants, ainsi que la prise de contrôle de l’État.
Octobre semble être un mois prédestiné pour générer des conflits. Espérons que les peuples concernés sauront donner la réplique aux envahisseurs. Le lien qui suit fait référence à tous ces conflits qui ont émergé en ce mois d’octobre.
source:http://humanisme.blogspot.com/2020/09/octobre-2020-le-mois-des-enjeux-latino.html
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