C’est la série (politique) culte du moment, qui chaque jour offre des rebondissements. Elle met aux prises l’hebdomadaire de droite Valeurs actuelles et la Ligue de défense noire africaine, une métastase de SOS Racisme à la sauce noire. Pour ceux qui ont raté les premiers épisodes et même tous les épisodes, E&R revient sur chaque fait marquant de cette excitante guerre des gangs.
Épisode 1 : Lejeune lance une bombe incendiaire contre Obono
Sans prévenir, l’hebdo du groupe Valmonde, propriété du Libanais chelou Iskandar Safa et dirigé par Geoffroy Lejeune, publie un article d’été sur Danièle Obono, la jeune Franco-Gabonaise devenue député pour La France insoumise. Il s’agit d’une fiction à partir de personnages réels. Rien de bien grave, mais Danièle y est transportée dans le temps en devenant une esclave.
Évidemment, le journal se fout un peu de sa gueule :
L’émotion antiraciste nous étreint : Danièle est réduite à son africanité et à son esclavagité, mais c’est une parodie, le truc que pratique Charlie Hebdo depuis toujours, donc ça devrait passer puisqu’on est en démocratie et que Charlie, soutenu par les réseaux sarko-sionistes, a gagné son procès contre les méchants islamistes qui l’accusaient de blasphème.
Hélas, ça ne passe pas. Danièle prend la mouche (quoi ?), elle se fend d’un tweet qu’on a tous lu sur VA qui écrit « de la merde raciste » :
« Il paraît ’Qu’on-Peut-Pu-Rien-Dire’ #BienPensance. Heureusement on peut encore écrire de la merde raciste dans un torchon illustrée par les images d’une députée française noire africaine repeinte en esclave… L’extrême-droite, odieuse, bête et cruelle. Bref, égale à elle-même. »
Épisode 2 : L’article parodique fait le tour de France
L’article (que personne n’a lu mais c’est toujours comme ça en cas de gros buzz) fait le tour des réseaux sociaux et des rédactions, et la gauche en mal de martyr en profite pour ressortir sa vieille tenue d’indignée de l’armoire à accessoires. Toutes les émissions de flux en parlent, et sur Twitter, c’est la guerre entre racialistes blancs et noirs, ou tout simplement entre antiracistes et zemmouristes. Car le polémiste entre dans la danse :
Éric #Zemmour dans #Facealinfo sur #Obono : « J’ai vu Madame Obono refuser de dire Vive la France. J’ai vu Madame Obono organiser des réunions interdites aux blancs. J’ai vu Madame Obono dire son amour pour Merah… Nous avons le devoir de la combattre ! » pic.twitter.com/s0rqz1dGuD
— Nicolas ח (@_samsonico_) August 31, 2020
L’accusation de racisme d’Obono se retourne un peu contre elle. Elle qui a traité Jean Castex de Blanc (c’est dans les renvois E&R) se trouve coincée. Heureusement, le Premier ministre et la remplaçante de Schiappa (partie dans les valoches de Darmanin), la soutiennent :
Cette publication révoltante appelle une condamnation sans ambiguïté.
Je partage l’indignation de la députée Danièle Obono et l’assure du soutien de l’ensemble du Gouvernement.
La lutte contre le racisme transcendera, toujours, tous nos clivages. https://t.co/ybRKO4DJP3— Jean Castex (@JeanCASTEX) August 29, 2020
Le Président en personne met son poids dans la bataille !
On sent que les couteaux sont tirés, de chaque côté. La tension monte, elle n’est pas encore à son comble.
Épisode 3 : Le viol des locaux du journal déserté
C’est alors que survient dans la série un nouveau personnage, et on sait combien les séries ont besoin, pour durer, de créer et consommer de nouveaux personnages. Mais quand on commence à en avoir trop, c’est que la série n’a plus de jus. La guest star de l’épisode 3, c’est Egountchi Behanzin (le nom d’un roi africain oublié mais que l’Éducation nationale ne devrait pas tarder à nous faire découvrir à la place de Saint Louis), moins connu sous le nom de Sylvain Afoua, ce qui fait tout de suite moins royal.
Dans la vraie vie, hors série, Sylvain a été rappeur et aussi agresseur sexuel.
Afoua et son cinéaste personnel entrent donc dans le sein des saints, les locaux du journal ennemi ! C’est une intrusion, un viol. Nous avons déjà diffusé ces images ultraviolentes dans un précédent article (voir en bas de page). Mais ce n’est pas fini car en sortant, il va se passer des choses…
Épisode 4 : On va vous arracher les bras !
Afoua demande rien de moins que les « bras » des vilains racistes :
Mince, ça commence à virer Rwanda, cette histoire. Afoua va-t-il dégainer sa machette et découper un ou deux bras du Geoffroy, le jeune et sémillant chevalier à la crinière blonde qui défend de sa vie la liberté d’expression ? Le journal de Geoffroy va-t-il boire le bouillon ?
Incise : eh non, car de la sorte, VA bénéficie d’une pub phénoménale. On est d’ailleurs en droit de se demander si le porte-parole de la LDNA ne bosserait pas en douce pour le service commercial du journal…
Un débat en plein air (mais masqué, comme quoi tout le monde est bien obéissant, mais faut dire que y avait les flics) a lieu devant le journal. Geoffroy se défend des accusations de racisme lancées par la LDNA.
Dans cet épisode, on retiendra une furie qui a déconsidéré en 30 secondes tout le boulot de ses frères, pardon, ses brothers, excusez, ses broza :
Épisode 5 : Les Noirs de la LDNA sortent de leur réserve !
Face à la montée des tensions, la polémique redouble de violence sur le Net, c’est à qui enfoncera ou défendra Obono ou le journal.
Et c’est dans cet épisode que survient l’accusation fatale, le point Godwin. Même nous on a été surpris, ça ne ressemble pas à la LDNA de réfléchir au pouvoir profond et à son influence sur les médias.
Afoua accuse ni plus ni moins le canard de droite de taper sur les Noirs par peur des juifs !
Mais quelle mouche a piqué Sylvain Egountchi Behanzin Afoua ? Ne sait-il pas ce qu’il en coûte de dénoncer ainsi le pouvoir occulte de la communauté de loupiote ?
Épisode 6 : Coup de théâtre !
C’est le dernier épisode de la saison 1, nous sommes à l’acmé de la tension.
Alors que téléspectateurs et netspectateurs croyaient qu’Egountchi avait enfin pigé la réalité de la politique profonde, qu’il allait tendre la main aux patriotes contre qui il est envoyé par la pointe du triangle dans l’ingénierie sociale qui le manipule depuis le début pour créer une guerre Noirs/Blancs, voilà qu’il effectue un virage à 180 degrés et qu’il cire les pompes du grand sanhédrin !
Patatras pour les Noirs qui croyaient à une lutte indépendante du pouvoir blanc (white powa) ! C’est la triste preuve que la LDNA est bien en service commandé sioniste.
Le diable noir rentre dans sa boîte, il a fait le boulot pour ses maîtres, nous sommes en présence d’un nouveau « Nègre de maison », celui que fustigeait Malcolm X. Quel retournement de dernière minute ! Toute la série prend alors une coloration différente, un peu comme dans Usual Suspects.
Conclusion
Bravo aux scénaristes de VA contre LDNA : la guerre Noirs-Blancs, cette mini-série de 6 épisodes a passionné la France, et on sent qu’on aura une saison 2 parce qu’on ne peut pas laisser tous les fans de rebondissements politico-communautaires orphelins !
Et bravo aux acteurs qui ont parfaitement joué leur (propre) rôle. Danièle s’est montrée une parfaite indignée par le racisme antinoir, Geoffroy aussi mais de l’accusation de racisme antiblanc, et enfin Sylvain a injecté de l’action dans une série qui risquait de manquer d’« extérieurs ».
Bravo à tous les trois, aux productions du Triangle, et vivement la saison 2 !
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation