@ Troyen, Pas grand chose à redire sur le fond, si ce n’est que la holistique est à opposer au réductionnisme, ce dernier considère qu’en étudiant la somme des partis d’un système, on en déduit la compréhension du tout.
C’est une vision hyper spécialisée, très en vogue en médecine d’ou le débat spécialiste vs généraliste, pas forcément à opposer d’ailleurs, car ils devraient être complémentaires.
Le réductionnisme est par ailleurs souvent confronté à un plafond de verre en physique, par exemple, la masse de l’atome d’hélium 4 est inférieure à la somme de la masse de ses 4 constituants subatomiques (2 protons + 2 neutrons).
Dans le même esprit, mais à l’échelle macroscopique cette fois-ci, les modèles cosmologiques contemporains estiment une masse de l’univers très au dessus de ce que le calcul prévoit, d’ou la théorie de la masse noire (pour l’instant invisible), ce qui remet quelque peu en question notre approche du réel.
Ces contradictions s’estompent toutefois en changeant de paradigme logique.
Plutôt que de poser que l’ensemble est la somme de ses partis, on peut poser que l’ensemble est à la fois la somme de ses partis et la somme des interactions de ses partis.
En philosophie, l’approche holistique est incarnée par le monisme et la notion d’immanence et plus globalement, dans toutes les croyances non duales (l’unité indivisible de l’être), c’est la philosophie d’Aristote, des stoïciens et de Spinoza.
A l’opposé, Platon, lui, était dans la transcendance, dans la dualité, dans la séparation du corps (matériel) et de l’esprit (le monde des idées), approche que l’on retrouve dans les religions du livre.
Par analogie avec le paradigme énoncé plus haut, le cosmos pourrait être à la fois la somme du corps et de l’esprit et la somme des interactions du corps et de l’esprit.
Ou comment réconcilier Platon et Aristote !
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