par Jean Goychman.
Dans un livre publié récemment par le « forum publishing » et intitulé « COVID 19 : the great reset », Klaus Schwab et Thierry Malleret donnaient un éclairage particulier à la pandémie qui sévit sur notre planète. Ces deux personnalités, qui jouent et ont joué un rôle éminent dans le forum économique mondial connu sous le nom de Davos (station suisse dans laquelle il se tient chaque début d’année), voient dans le COVID 19 un catalyseur destiné à accélérer les mutations économiques, technologiques et socialesque les « globalistes » appellent de tous leurs vœux.
Le site d’information Qactus publie un article très documenté sur le contenu de cette « remise à zéro » aux termes duquel on peut lire :
Ce texte fait partie intégrante de la conclusion du livre cité plus haut.
Alors, pourquoi avoir généré et entretenu une telle panique au niveau mondial ?
Sans préjuger des causes de cette épidémie, il apparaît clairement qu’elle a permis une sorte « d’effet d’aubaine » à ceux qui, comme les auteurs du livre, pensent que l’économie et la finance doivent être poussées vers davantage d’automatisation, de robotisation et de numérisation. En d’autres termes, partout où cela apparaît possible, la machine doit remplacer l’homme. Le 17 mars, le télétravail est apparu comme la réponse adaptée au confinement. Cette mesure, pourtant mortelle pour l’économie de notre pays, est passée « comme une lettre à la poste » auprès de la majorité des français qui n’y ont vu qu’une réponse adaptée à la situation.
La planification du « great reset » donne un nouvel éclairage. Si la mortalité du virus est devenue celle décrite dans la conclusion, le fait d’entretenir ce climat de panique n’est-il pas destiné à justifier un éventuel reconfinement ? Les conséquences économiques en seraient probablement désastreuses, mais ne serait-ce pas également une des conditions préalables à cette grande « remise à zéro » du capitalisme qui paraît nécessaire aux tenants de la globalisation ? S’agirait-il de cette fameuse « destruction créatrice » qui, du passé faisant table rase, permettrait l’avènement d’un nouveau système, ultime étape d’un processus mis progressivement en place depuis des décennies, voire des siècles ?
Les origines du plan mondial
Une des meilleures synthèses est probablement celle que propose Pierre Hillard, dans son livre « Sionisme et mondialisme », paru récemment aux éditions Nouvelle terre. Interviewé durant plus d’une heure par Silvano Trotta, celui-ci nous brosse une perspective historique qu’il fait remonter jusqu’aux écritures bibliques.
Si la partie politique et financière de la mondialisation peut se circonscrire historiquement à partir de la création de la Banque d’Angleterre par les banquiers Hollandais et Allemands en 1694, qui ont réussi à imposer en trois siècles un système d’argent-dette au moyen d’une monnaie fiduciaire, le soubassement religieux n’est que très rarement évoqué.
En introduction à son propos, Pierre Hillard distingue quatre objectifs qui sont, en quelque sorte, les pré-requis nécessaires à la mise en place de la mondialisation :
- Existence d’une gouvernance mondiale
- Création d’une monnaie mondiale
- Seules deux religions doivent subsister, l’une se superposant à l’autre
- Destruction de la cellule familiale.
Or, comme le souligne Pierre Hillard, « de l’esprit dépend la matière ». Il aborde ainsi le sujet délicat du « messianisme juif » qui peut apparaître comme un point de passage entre le judaïsme et la chrétienté. Les 20 premières minutes de cette vidéo sont un rappel des écritures bibliques et notamment de la bible hébraïque, qui laissent présager le schisme au sein des juifs. Certains, n’ayant pas voulu reconnaître Jésus comme étant le messie, attendent la venue d’un autre messie. Celle-ci consacrera la gloire d’Israël, appelé à régner sur le monde. Cette vision, qui aurait dû rester spirituelle, a été interprétée sur un plan beaucoup plus matériel, qui faisait d’Israël la nation qui devait dominer le monde.
On retrouve cette opposition spirituelle-matérielle tout au long de l’histoire de notre civilisation.
Clovis, premier roi de France, baptisé en 496, était le lieutenant du Christ et devait œuvrer pour que ses sujets aillent, à la fin de leur vie terrestre, vers le Ciel. La France, souvent appelée « fille ainée de l’Église » devenait ainsi le nouvel Israël du nouveau testament. Il y a donc une opposition diamétrale avec ce que Pierre Hillard appelle « la synagogue rebelle » qui, elle, entend jouir de tous les biens que le monde peut lui prodiguer. C’est -du reste- ce qu’a rappelé Jeanne d’Arc à St Benoit sur Loire le 21 juin 1429, lors de la « triple donation »
Ce modèle perdurera jusqu’à la révolution française.
Il y eut un certain nombre d’autres croyances, appelées « hérésies » qui avaient toutes en commun le refus de l’incarnation, probablement inspirée par le judaïsme de la Kaballe. Il y a là deux visions irréductibles, l’une guidée par l’esprit et l’autre par la matière.
Le protestantisme s’est développé au XVIème et XVIIème siècle. Trois livres écrits par des protestants préfigurent déjà le monde vers lequel nous semblons nous diriger. Il s’agit d’Utopia, en 1503, le « nouveau Cynée » en 1623 et « La nouvelle Atlantide » en 1626. Ces trois ouvrages évoquent un gouvernement mondial dans un monde unifié, une humanité « déracinée » et un « être suprême ». Les deux derniers mentionnant également une monnaie mondiale. 1492 est une date importante. Chassés d’Espagne par Isabelle le Catholique en refusant de se convertir au catholicisme, de nombreux Juifs pratiquant le commerce de l’or et de la monnaie s’installent aux Pays-Bas, créant un véritable pôle financier. Ils vont proposer à Cromwell de s’installer à Londres créant ce qui allait devenir la future « City » Pierre Hillard y voit la naissance de l’Empire Britannique entre 1660 et 1670. L’Eglise anglicane leur permettra d’exercer leur activité sans entrave.
L’année 1694 verra la création de la « Banque d’Angleterre » (banque privée créée par les banquiers hollandais et allemands sous Guillaume d’Orange) qui fut la première banque centrale. Celle-ci pouvait créer de la monnaie fiduciaire ex-nihilo en émettant des emprunts obligataires. C’est ce modèle financier basé sur les banques centrales qui va permettre à la finance internationale de partir à la conquête du monde. Après la Banque d’Angleterre, c’est la Reich Bank qui est créée en 1875 sous Bismark. En 1913, la Reserve Fédérale voit le jour et en 1930, c’est le tour de la BRI (Banque des Règlements internationaux », lancée sur une idée de Paul Warburg. Cette dernière permettra le financement de l’Allemagne hitlérienne.
Les Juifs messianiques
Pierre Hillard en cite deux. Le premier est Sabbataï Tselvi. Adepte de la Kabbale, il prône la rédemption par le pêché. Il se présente comme le Messie et, bien que s’étant ensuite converti à l’Islam, il gardera une certaine influence auprès des Juifs « messianiques ». Le second est Jacob Frank, Juif messianique également, mais qui se convertit au catholicisme. Il était également partisan de la rédemption par le pêché et créa un courant fortement inspiré par le sabbatéisme : le frankisme, qui connut un certain succès. Néanmoins, Frank connut quelques difficultés en raison de certaines pratiques utilisées durant les réunions de fidèles.
Ces deux personnages sont probablement à l’origine (mais peut-être pas les seuls) de l’aspect « satanique » qui est quelques fois évoqué en parlant des réseaux mondialistes. Pierre Hillart cite notamment Louis Brandeis et Zbignew Brezinzki et surtout la filiation frankiste de quelques grandes familles allemandes. Une en particulier retient l’attention : celle du Prince Guillaume IX de Hesse-Kassel, première fortune d’Allemagne. Fortune qu’il réussit à sauver, grâce à Mayer Amschel Rothschild lors des guerres napoléoniennes.
La boucle est alors bouclée avec la haute finance anglo-saxonne. Pierre Hillard constate que c’est le mariage entre le système financier et cette croyance en la rédemption par le pêché, à laquelle certains membres ont adhéré, avec l’influence conjuguée de certaines loges maçonniques pratiquant le « noachisme » au XVIIIème et fréquentées par la haute bourgeoisie européenne, qui est à l’origine de la situation que nous connaissons aujourd’hui.
Pour la suite de la mise en place du projet mondialiste, le lecteur pourra se rapporter à l’article :
Source: Lire l'article complet de Réseau International