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Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, souhaite fournir les données médicales des Québécois aux pharmaceutiques pour les attirer ici, et faire avancer la science pour tous.
«Le jour où l’on peut se rendre confortable de donner accès à nos données de santé aux compagnies pharmas, qui vont venir dans les hôpitaux universitaires, qui sont très performants, et que l’on a MILA, ou Imagia, qui fait l’algorithme à côté. C’est winner», a déclaré jeudi le ministre de l’Économie, en commission parlementaire.
D’après Pierre Fitzgibbon, les données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) peuvent servir une fois que les enjeux de confidentialité et d’accès aux données personnelles sont réglés.
«La stratégie du gouvernement, c’est carrément de vouloir attirer quelques pharmas pour venir jouer dans nos platebandes et profiter de ça. Je pense que l’on a une chance», a-t-il poursuivi, en ne manquant pas de souligner l’expertise québécoise en intelligence artificielle.
Ces commentaires ont fait sursauter le député de Québec solidaire (QS) Vincent Marissal, qui est revenu à la charge en après-midi pour lui demander s’il pensait vraiment ce qu’il avait dit en matinée.
«Il n’y a jamais personne qui est allé aussi loin que vous pour l’utilisation de données à des fins commerciales ou mercantiles avec des pharmas. Jamais», a-t-il lancé au ministre, agacé.
«Vampires»
Le député de QS a enfoncé le clou en le mettant en garde contre «l’immense voracité des géants comme Google et Amazon».
«Si nous devions aller dans ce débat-là, aussi bien donner les clés de la banque de sang aux vampires», a-t-il imagé, en lui rappelant les fuites récentes de renseignements personnels.
Piqué au vif, le ministre Pierre Fitzgibbon a alors accusé Vincent Marissal de lui attribuer des «propos erronés et incendiaires».
«Les données de la RAMQ sont une mine d’or pour guérir la population du monde entier. On a guéri le cancer. On va guérir d’autres maladies», a-t-il répondu, excédé, au député solidaire.
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