La situation en Biélorussie est de plus en plus classique et rappelle des cas similaires en Ukraine et au Vénézuela. Le Président Alexander Lukashenko affirme défendre le pays comme la forteresse de Brest contre une révolution colorée doublée d’une guerre hybride. De son côté, la Russie semble avoir évalué la situation stratégique et ne cache même plus le déploiement effectif de têtes nucléaires tactiques (vecteur Iskander M) sur son district occidental sous couvert d’un exercice. Le message n’est pas codé.
L’information sur le déploiement du 12ème GUMO et de véhicules Vystrels généralement associés aux ICBM ou missiles balistiques intercontinentaux est délibérément encouragée par Moscou, lequel aura à démontrer que la doctrine nucléaire russe permet le déploiement du parapluie nucléaire russe à des pays alliés comme la République de Biélorussie.
Cette dispersion des têtes nucléaires tactiques russes à proximité de la Biélorussie signifie qu’en cas de menace d’une invasion étrangère et plus spécifiquement de l’Otan de la Biélorussie en provenance de Pologne ou de l’Ukraine, la Russie agira comme s’il s’agissait d’une agression contre son propre territoire et cela entraînera invariablement des frappes nucléaires tactiques massives à l’encontre de l’agresseur.
Des forces de l’OTAN sont déployées en Lituanie et en Pologne et peuvent être déployées en un temps record en Ukraine du Nord.
Autant dire que nous sommes en face d’un potentiel explosif et c’est le moins que l’on puisse dire.
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