Les Canadiens d’origine libanaise qui ont regardé avec horreur une partie de Beyrouth être soufflée par une explosion travaillent maintenant à recueillir des fonds pour les hôpitaux qui soignent des milliers de blessés.
Le président du Club libanais d’Ottawa (LCO) dit se sentir impuissant à l’autre bout du monde à l’égard des membres de sa famille blessés dans l’explosion de mardi.
Ahmad Araji affirme que son cousin, sa femme et leur jeune fille résident dans le centre-ville de Beyrouth et ont été blessés par du verre qui s’est brisé lors de l’explosion.
Il soutient qu’il est difficile de mesurer l’ampleur de la tragédie, qui a tué au moins 100 personnes.
Son groupe a lancé une campagne de financement en ligne qui a permis jusqu’à présent de recueillir plus de 3700 $ pour la Croix-Rouge libanaise et les hôpitaux envahis par les blessés.
M. Araji dit que le groupe tente également de sensibiliser le public au manque d’approvisionnement en sang à Beyrouth, car encourager les habitants à faire un don est l’une des rares choses qu’ils peuvent faire de loin.
« Il y a si peu de choses que vous pouvez faire depuis l’étranger, souligne-t-il. Et le pays a traversé beaucoup d’épreuves. C’est la dernière chose dont les gens avaient besoin en ce moment, surtout avec la crise économique, le sommet de pauvreté, l’effondrement de la devise, la COVID. »
Il dit faire tout ce qu’il peut pour être utile pendant que sa mère patrie est aux prises avec une autre crise.
« Ils ont besoin d’argent, ils ont besoin de fonds, ils ont besoin d’aide. Ils ont besoin de soutien — soutien moral, soutien financier, a déclaré M. Araji. Nous essayons de faire tout cela en même temps. »
Aider les organismes sur le terrain
Lamia Charlebois, consultante en relations publiques et fondatrice de la page Facebook Libanais de Montréal — Sirop d’arabe, encourage les Canadiens qui veulent aider à se tourner vers les organismes déjà établis sur le terrain.
« On pense à la Croix-Rouge libanaise, bien sûr. Les secouristes sont sur place et sont en train de s’occuper des victimes et des blessés et de déblayer les décombres pour sortir les gens », a-t-elle soutenu en entrevue téléphonique.
Mme Charlebois s’adresse aussi au gouvernement canadien pour qu’il envoie des militaires en appui. « La France pense le faire, il me semble que le Canada pourrait très bien le faire. Nous sommes une diaspora libanaise qui est très grande ici, qui contribue », a-t-elle plaidé.