«Soit qu’il leur [les manifestants] parle et il négocie, soit qu’il demande à la Sureté du Québec (SQ) de démanteler», a ordonné Pascal Bérubé au premier ministre François Legault à QUB radio jeudi, advenant que la situation ne soit pas réglée vendredi matin.
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Selon le chef intérimaire du PQ, il est plus que temps que le gouvernement provincial se renseigne sur les revendications des manifestants restants à Listuguj et à Kahnawake, alors qu’une entente a été convenue entre la communauté wet’suwet’en et le gouvernement fédéral.
«J’aimerais ça qu’il vienne en Gaspésie ou qu’il envoie un message très fort de dire "ben là ça ne peut plus durer et là on va prendre les mesures nécessaires"», a-t-il renchéri au micro de Dutrizac.
Il croit par ailleurs que la présente situation pourrait créer «un précédent dangereux» pour d’autres groupes revendicateurs, autochtones ou non, qui «prennent des notes».
De graves répercussions pour la région
Alors que les pertes financières de la Société de chemin de fer de la Gaspésie s’élèvent à un demi-million de dollars, le chef intérimaire du PQ craint de nouvelles mises à pied et surtout des conséquences à long terme pour les compagnies locales.
«Cet enjeu-là, il est grave pour la région de la Gaspésie […] Il y a un risque "réputationnel" pour nos entreprises», a-t-il affirmé.
«Ça donne quoi d’avoir une ministre?»
Toujours en entretien avec Benoit Dutrizac, Pascal Bérubé n’a pas mâché ses mots au sujet de la ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours, qui refuse les demandes d’entrevues sur le dossier.
«Si ça ne fonctionne pas avec le gouvernement actuel: remaniement ministériel. Changez la personne responsable. Si, quand il y a une crise, on lui dit: "n’accorde pas d’entrevue, ça pourrait être difficile", ça donne quoi d’avoir une ministre?» s’est-il insurgé.
M. Bérubé a aussi dénoncé un «stunt» de communication de la part de la Coalition Avenir Québec (CAQ), préférant selon lui que le député de Vachon, Ian Lafrenière, prenne les devants dans les médias plutôt que d’autres ministres impliqués dans la crise.
«Ça crée une confusion en disant "ben lui, il était avec la police, il était porte-parole"», a-t-il lancé au sujet de l’ancien porte-parole parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
«Moi, je veux la responsabilité ministérielle de Québec et d’Ottawa sur cet enjeu-là», a-t-il revendiqué.
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