« Le cessez-le-feu entrera en vigueur à partir de ce soir à minuit (21H00 GMT) », a déclaré M. Erdogan au cours d’une conférence de presse commune avec M. Poutine, ajoutant qu’il ferait en sorte avec son homologue russe qu’il soit « durable ».
Le président turc a par ailleurs prévenu que son pays se réservait « le droit de répliquer de toutes ses forces et partout à toute attaque du régime » de Damas.
Les deux chefs d’État s’exprimaient au terme d’une rencontre cruciale qui a duré plusieurs heures.
S’exprimant avant son homologue turc, M. Poutine a déclaré que les deux pays s’étaient « mis d’accord sur un texte » qui, selon lui, « servira de base solide pour mettre un terme aux combats dans la zone de désescalade d’Idleb ».
Les armées russe et turque organiseront à partir du 15 mars des patrouilles communes sur l’autoroute M4, un axe stratégique traversant la région d’Idleb, a par ailleurs fait savoir le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, lisant une déclaration commune.
D’après le texte de l’accord consulté par l’AFP, les deux pays ont prévu de mettre en place un « couloir de sécurité » de six kilomètres de profondeur de part et d’autre de l’autoroute, soit une zone tampon de 12 kilomètres de large au total.
Les paramètres de cette zone seront définis par Ankara et Moscou sous sept jours, selon la déclaration.
Organisé dans l’urgence, le sommet entre MM. Erdogan et Poutine s’est déroulé après une brusque escalade à Idleb, une région du nord-ouest de la Syrie contrôlée par des groupes rebelles soutenus par Ankara et des organisations jihadistes.
Le régime de Bachar al-Assad, appuyé par l’aviation russe, a déclenché en décembre une offensive pour la reprendre, provoquant une catastrophe humanitaire avec près d’un million de personnes déplacées, fuyant les violences.
Ankara a déclenché une offensive d’envergure contre le régime après la mort de 34 militaires turcs dans des frappes aériennes attribuées par le gouvernement turc à Damas.
Ces affrontements ont tendu les rapports entre Ankara et Moscou qui, en dépit de leurs intérêts divergents en Syrie, ont renforcé leur coopération ces dernières années.
Soulignant que la Turquie et la Russie avaient des « relations profondément enracinées », le président Erdogan a affirmé jeudi que « son plus grand désir » était de les renforcer davantage. Il a en outre ajouté qu’il avait invité M. Poutine en Turquie.
Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, plus de 380 000 personnes ont été tuées.
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