François Legault, métamorphosé par sa fonction, rehausse par son comportement exceptionnel l’image de l’homme politique rêvé.
Il assume et rassure avec autant d’humanité que d’authenticité. La gravité qui l’habite laisse peu de place au doute sur ses intentions. Aucun premier ministre provincial ne lui arrive à la cheville et, en ce sens, comme le Québec, il est lui-même distinct.
On le sait aussi ferme qu’ému. Aussi compassionnel que rationnel. Aussi respectueux des scientifiques qui l’entourent que de sa mère, à qui il parle en fils exemplaire. « J’ai parlé à ma mère de 91 ans, puis je lui ai dit : “Ce serait mieux, dans les prochaines semaines, de ne pas sortir de la maison” », dit-il samedi, en ajoutant avec un tendre sourire gêné, « Elle n’était pas contente ». Cette anecdote ne toucherait pas les citoyens s’ils devinaient la moindre mise en scène stratégique.
Prudence
Sur le plan politique, le premier ministre prend la mesure, à n’en point douter, des limites du pouvoir du Québec à contrôler la pandémie. Ses exigences en matière de santé publique ne sont que des recommandations, lorsqu’il s’agit, par exemple, de contrôler les frontières sous juridiction exclusive du fédéral.
Mais François Legault prend de la hauteur là où d’autres céderaient à la démagogie. En d’autres termes, le premier ministre Legault est un modèle qui fait l’envie de tous ces Canadiens déçus, voire déstabilisés, par les atermoiements de Justin Trudeau.
L’attitude du premier ministre du Québec est une consolation pour les Québécois, qui comprennent que cette pandémie fait éclater les valeurs sur lesquelles nos sociétés modernes se sont construites. Et François Legault, lui, a un avenir politique ensoleillé.
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