Vêtue de jaune, perchée à plusieurs mètres et enfermée dans une cage, la styliste Vivienne Westwood a mené une action symbolique pour soutenir le fondateur de Wikileaks devant Old Bailey, le tribunal qui tranchera sur sa possible extradition à partir du 7 septembre prochain à Londres.
Bizarre! Fashion Designer Dame Vivienne Westwood suspended 10 feet in the air inside giant bird cage in London.
She’s protesting against the possible extradition of Julian Assange. #Assange@FollowWestwood#JulianAssangepic.twitter.com/Bre2ZTZwsy
— Urban Pictures UK (@Urban_Pictures) July 21, 2020
«Je suis Julian Assange. Je suis le canari dans la cage. Si je meurs dans la mine de charbon à cause d’un gaz toxique, c’est le signal pour tous les mineurs de partir», a notamment scandé celle que l’on surnomme «l’enfant terrible de la mode» au cours de son happening.
Vivienne Westwood’s just been winched into the air in a giant cage outside the Old Bailey. She’s protesting against Julien Assange’s extradition hearings, which start up again in Sept.
“I am Julien Assange. I am the canary in the cage!” @LBCpic.twitter.com/uS1OjZGSJj
— Rachael Venables (@rachaelvenables) July 21, 2020
«Mais je suis déjà à moitié empoisonnée par la corruption gouvernementale. Je suis toujours en train de chanter, mais 7 milliards de personnes ne savent pas ce qui se passe», a-t-elle ajouté, filant la métaphore du canari dans la mine de charbon, placé par les mineurs pour alerter en cas de présence d’émanations toxiques.
Vivienne Westwood outside of the Old Bailey Crown Court says Julian #Assange is a Freedom Fighter.#FreeAssangeNOWpic.twitter.com/nFs8MmY876
— Don't Extradite Assange (@DEAcampaign) July 21, 2020
«La bataille juridique d’Assange est l’affaire la plus importante de notre temps concernant la liberté de la presse», a déclaré Vivienne Westwood au DailyMail. «Cela pourrait arriver à tous les journalistes, car ce n’est pas un crime de publier la vérité», a-t-elle ajouté.
Le fondateur de WikiLeaks se trouve actuellement en détention préventive à la prison de haute sécurité de Belmarsh, au Royaume-Uni, en attendant l’issue de son procès d’extradition vers les Etats-Unis qui doit se tenir à partir du 7 septembre.
Si l’extradition devait aboutir, Julian Assange risque 175 ans de prison pour avoir publié, par le truchement de lanceurs d’alerte, des documents de l’armée américaine, dans lesquels sont exposés ce qui s’apparente à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Les Etats-Unis l’accusent d’avoir mis en péril certaines de leurs sources lors de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d’environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.