« C’est un scrutin qui est très difficile ». Victorieux à Perpignan, Louis Aliot ne s’est pas franchement étendu sur le bilan national du Rassemblement national ce lundi 29 juin au micro de BFMTV. Car si le parti de Marine Le Pen, effacé des affiches et des tracts de campagne du député des Pyrénées-Orientales, s’impose dans cette ville de plus de 100 000 habitants, il recule sur le reste du territoire.
Malgré cela, le soulagement était palpable dimanche soir, sur le visage des responsables de la formation d’extrême droite quelques minutes après l’annonce de la victoire de Louis Aliot. « C’est un travail de longue haleine qui ce soir se termine sur une vraie grande victoire », se félicitait au siège du parti Marine Le Pen.
Le vice-président du parti Jordan Bardella se réjouissait quant à lui d’avoir fait « voler en éclat le front républicain » des opposants au RN. Il faut dire que ces cadres comptaient beaucoup sur la victoire de l’ancien compagnon de Marine Le Pen, qui se présentait à Perpignan pour la troisième fois de suite.
Derrière Perpignan, le vide
Car hormis ce succès, celui d’un autre député RN, Ludovic Pajot, dans le Pas-de-Calais à Bruay-la-Buissière (22.000 habitants) ou la prise de Moissac dans le Tarn-et-Garonne, l’extrême droite n’a pas franchement de quoi pavoiser. Les conquêtes du Rassemblement national se comptent sur les doigts d’une main, loin des prévisions de La République en marche qui dénombrait 137 villes gagnables par les troupes de Marine Le Pen.
Le RN a conservé huit de ses dix hôtels de ville remportés en 2014 mais il perd Mantes-la-Ville dans les Yvelines et Le Luc dans le Var. Il ne gagne qu’une poignée de nouvelles mairies, dont trois plus petites villes dans le Vaucluse à Morières-les-Avignon, Bédarrides et Mazan.
Selon un décompte de franceinfo, le Rassemblement national obtient un total de 840 sièges dans 258 communes différentes. Ce qui est presque deux fois moins que le bilan des élections municipales 2014 : 1438 sièges dans 463 communes. Le nombre d’élus municipaux du parti d’extrême droite a donc été pratiquement divisé par deux, comme vous pouvez le voir sur les cartes ci-dessous.
Et la plus grosse déconvenue pour le Rassemblement national vient sans doute de Marseille. Le sénateur Stéphane Ravier a échoué à conserver, dans le giron du parti de Marine Le Pen, la mairie des 13e et 14e arrondissements de Marseille, dans un duel face à la liste Les Républicains du général de gendarmerie David Galtier.
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