Trois semaines après le lancement d’une concertation pour « sauver l’emploi », Emmanuel Macron a reçu les leaders syndicaux et patronaux. Alors que l’Unédic anticipe la destruction de 900 000 emplois en 2020 en raison de l’épidémie de coronavirus et des conséquences du confinement sur l’économie, le Président leur a fait part, mercredi 24 juin, à l’Élysée, de premiers arbitrages sur le très attendu nouveau dispositif de chômage partiel de longue durée et le chômage partiel classique.
Qu’advient-il du chômage partiel « classique » ?
À compter du 1er octobre, le chômage partiel classique sera pris en charge par l’État à hauteur de 72 % du salaire net (60 % du brut) pour le salarié, avec une compensation à hauteur de 60 % pour les entreprises. Il sera valable pour trois mois renouvelables une fois, soit six mois maximum.
Actuellement, les règles en vigueur depuis le début de la crise sanitaire permettent à une entreprise dont l’activité est réduite d’indemniser le salarié à hauteur de 84 % du net (100 % pour le Smic) dans la limite de 4,5 Smic, avec un reste à charge de 15 % pour les entreprises.
Que prévoit le nouveau dispositif ?
Quant au dispositif de longue durée, réclamé par les partenaires sociaux, il permettra d’indemniser les salariés à 84 % du salaire net avec un reste à charge de 15 % pour les entreprises pour une durée maximale de deux ans, a annoncé l’Élysée.
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Quelles annonces sur l’assurance-chômage ?
Alors que l’exécutif s’attend à un taux de chômage supérieur à 10 % fin 2020 contre 8,1 % fin 2019, les syndicats attendaient des concessions, voire un abandon de la réforme de l’assurance-chômage, décidée l’année dernière, dans un tout autre contexte.
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Dans la ligne de mire des syndicats, le durcissement depuis novembre des conditions d’ouverture de droits (six mois de travail sur les 24 derniers contre quatre sur 28 auparavant) et de leur rechargement (passé d’un à six mois de travail) ; le changement (reporté du 1er avril au 1er septembre) du calcul de l’allocation pour les demandeurs alternant contrats courts et chômage ; la dégressivité au bout de six mois pour les cadres (qui a été également suspendue).
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