Il fut un temps où Olivier Berruyer était des nôtres, non pas encarté chez E&R, mais un combattant du bon sens, de la liberté d’expression et de la lucidité en politique. Et puis, un jour, on ne sait pas trop pourquoi, peut-être l’augmentation de la pression mainstream, un coup très bas du Système, ou le début de la vieillesse, quand le calcul devance le courage, Berruyer s’est recentré à toute vitesse, adhérant à la version officielle pour débiles du 11 Septembre, vilipendant les vilains antisémites et autres mal-pensants complotistes paranoïaques… On connaît la musique des amalgames.
Aujourd’hui, enfin le 15 juin 2020, pour parachever cette mue mainstream, Berruyer se fait le porte-parole des anti-Raoult dans l’émission de Taddeï Interdit d’interdire qui porte bien mal son nom puisque Dieudonné et Soral y sont interdits de débat. C’était pourtant le moment de les inviter, de les écouter, de les contrer avec des arguments, des idées, des faits. Mais la télé française reste la télé française, sourde à toute opposition réelle. L’opposition contrôlée, sur le Net, maintenant c’est « Les Crises » (ou La Crise) de Berruyer 2.0, un Berruyer qui dérape complètement sur le cas du Pr Raoult, à la manière du fils Enthoven, le faux philosophe qui n’a de sage que la barbe, ou du très méprisant Patrick Liste Noire Cohen. Le Monde parle pourtant de ce hater en bien :
Il n’est pas nécessaire d’être sobre soi-même pour s’extasier devant la sobriété de Patrick Cohen : l’essayiste Raphaël Enthoven salue le journaliste qui « rétablit les faits » ; l’homme d’affaires et polémiste Laurent Alexandre approuve sa « jolie analyse de la mégalomanie de Dr Raoult » et l’humoriste Sophia Aram trouve que, « du bon sens et de la mesure, ça fait du bien, merci Patrick Cohen »
Quatre sionistes pour soutenir deux sionistes très controversés (sur le Net, pas dans le mainstream), diantre, voilà une preuve de popularité et de professionnalisme ! Les opinions de ces deux haineux, l’un socialo-sioniste, l’autre national-sioniste, ne nous ont pas surpris. Mais de la part de Berruyer…
Avant de passer au débat taddeïen, revenons sur cet article du Monde (le journal qu’avait justement attaqué Berruyer pour avoir été placé dans les sites douteux par l’officine de délation et de censure Les Décodeurs) qui a osé ce titre magnifique, indépassable, éternel :
Patrick Cohen, l’idole des anti-Raoult
Malheureusement, la responsable des portraits truqués – Guillemette Faure – a dû changer ce titre aussi provocateur qu’impopulaire, même chez les lecteurs du Monde. Elle s’est finalement décidée pour :
Avec le coronavirus, Patrick Cohen élargit son fan-club
Merde, quand même : faire de Liste Noire une idole, il fallait oser ! Le Monde, qui n’a plus de limites dans la propagande, l’a fait. Le chapô, lui, vaut son pesant de désinformations Système :
Avec sa chronique de la crise sanitaire dans l’émission « C’est à vous », le journaliste est devenu la nouvelle coqueluche de certains téléspectateurs qui louent son « bon sens » mesuré et rassurant.
On admire la précision du « certains téléspectateurs »… ça c’est de l’info ! Quant au « mesuré », pour quelqu’un dont la haine ruisselle presque quotidiennement sur le grand chercheur Raoult, on se demande où Guillemette a été le pêcher. Mais quand on a une idole, on ne la critique pas !
Les partisans de Raoult le détestent, les anti-Raoult ont puisé chez lui leurs arguments. Roselyne Bachelot lui doit sa réhabilitation. Il a été le premier à parler d’une « giletjaunisation » de la crise sanitaire à propos du climat de défiance. Très vite, il savait tout sur les masques (faits comment ? stockés où ? commandés par qui ? détruits par qui ? portés où ?). Les confrères envieux expliquent qu’il a « inventé un format » (cinq minutes avec des informations dedans).
« Très vite, il savait tout ». Guillemette, c’est le pseudo de Liste Noire ou quoi ?
Après cette série de bobards grossiers, passons à l’effondrement incontrôlé de Berruyer. Le Criseux évoque à 15’12 le traitement du Pr Raoult, qui a pourtant soigné des milliers (3700 environ) de personnes (dont pas mal de stars et d’hommes politiques) :
Berruyer : « On ne sait pas si ça marche. »
Raoult a un mot pour ces spécialistes autoproclamés de la santé, que la décence nous empêche de prononcer ici. Et aussi par respect pour le travail de dissident fourni par Berruyer pendant des années.
Berruyer est passé du côté obscur de l’information. Ses fans s’inquiètent : ne risque-t-on pas de le retrouver chroniqueur chez Hanouna, comme un vulgaire Naulleau ? Décidément, le pari faustien, ça vous change un homme. Le pauvre devient riche, mais l’intelligent devient sot.
Moralité : dans la réinformation, il n’y a pas de demi-mesure. Soit on est du côté de la propagande, soit on est de l’autre côté.
Bonus : les 10 moments les plus drôles d’Olivier Berruyer
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation