Vidéo exquise qui semble pousser Marcel à s’émanciper de Youtube.
Il m’apparaît évident que, à l’instar de Dieudonné, l’on doive opérer un déplacement en dehors de la place publique.
Certes, la circulation des idées en dehors de la place publique offrira moins de visibilité, par définition, mais il restera au moins la liberté des « clubs ».
C’est en quelque sorte le destin de la place publique qui est mis en péril par des lois comme la loi Avia, qui serait combattue par un Trump.
Donc soit nous prenons la place publique, ce qui me semble précoce et en plus difficile à faire (mais pourquoi pas, certes), soit nous laissons la place publique au bon plaisir des dominants pour profiter de notre liberté « entre nous ».
Mais voilà : les lecteurs d’ER dont je fais partie ne veulent pas d’un « entre-nous ». Nous ne voulons pas faire communauté nous voulons faire société.
Mais force est de constater que ceux qui désirent faire communauté, qu’ils le désirent consciemment, de façon tribale, ou qu’ils le désirent de façon grégaire (égalitarisme mondialiste, idiots utiles permettant de neutraliser la révolte des peuples-nations contre les élites, etc.) sont ceux-là même qui façonnent le champ de la société.
Il est donc très perturbant de devoir entrer dans une logique de « faire-communauté » dans l’entre-soi de la liberté d’expression dans le privé, tout en cherchant à défendre EN MÊME TEMPS, la construction du champ social.
Il y aurait même de quoi déprimer, mais il m’apparaît avec une certaine évidence que pour lutter contre le morcellement du social il convient de s’engager dans une construction d’un soi (individu) et d’un nous (espace de valeur communes).
Ma réflexion me conduit par conséquent à valider l’avènement d’une communauté avant de pouvoir faire société.
Mais rien ne nous empêche de constituer non pas une communauté, mais bien une pluralité de communautés qui feront émerger la société, une société qui cherchera à mettre en commun, justement, ces communautés.
Ce serait tout le contraire des communautarismes montés les uns contre les autres.
C’était ma suggestion du jour, pour à la fois s’extraire de Youtube, des réseaux sociaux et déplacer le champ du dialogue dans des sites réservés.
Donc oui, Marcel, je te soutiendrai.
Et non, Marcel, tu ne seras pas seul.
Peut-être faut-il parfois reculer pour mieux sauter. Et faire un pas ailleurs avant de revenir ici.
On se rejoindra forcément, mais on ne sait pas quand ni où.
Force et honneur.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation