par Karine Bechet-Golovko.
La guerre politico-médiatique s’intensifie autour de la Syrie : la coalition américaine doit gagner la paix, puisqu’elle a perdu la guerre. Et la reprise d’Idlib aux terroristes n’a toujours pas été digérée par le clan des globalistes, qui lance l’artillerie lourde. Tout d’abord l’ONU se réveille de sa torpeur covidée pour s’indigner sélectivement, puis Amnesty internationale interroge 74 personnes pour pouvoir accuser la Russie et la Syrie de rien moins que de crimes de guerre. Toujours les mêmes « faits » reconstruits, démentis, puis resservis, comme si rien ne s’était passé. Une ronde d’accusation sans fin, dénuée de fondement, utilisant l’absurde pour désarmer l’adversaire. Le crime de la Russie est effectivement impardonnable et justifie un combat à mort : comment peut-on lutter contre le monde global, donc contre les intérêts de la coalition américaine et en passant contre le terrorisme ? Non pas en faisant de grands gestes et en lui permettant de se propager, mais en l’éliminant. C’est plus qu’un crime de guerre que de se tromper d’ennemi, c’est un crime de lèse-majesté.
En mars, l‘ONU ressort des accusations lancées antérieurement contre la Russie et la Syrie pour avoir soi-disant volontairement attaquer des hôpitaux et des civils. Cette accusation n’est pas nouvelle et la source est déjà connue. Nous avions alors écrit un article à ce sujet (disponible ici). À l’époque déjà, le journal Libération, comme aujourd’hui avec le rapport de l’ONU, tenait un discours parfaitement engagé … du côté des terroristes islamistes. Et pour renforcer sa position au service des « rebelles », autrement dit les fameux « terroristes modérés », ceux qui « font du bon boulot », ils avaient interrogé l’UOSSM, qui avait sorti déjà le même discours que l’on retrouve à nouveau aujourd’hui sur ces hôpitaux, les civils, etc. :
« La région connaît les pires attaques depuis quinze mois. Quatre hôpitaux ou centres de santé ont été détruits dans les provinces d’Idlib et de Hama », selon l’Union des organisations de secours médical (UOSSM). L’ONG franco-syrienne rappelle que près de 4 millions de Syriens vivent dans cette zone et des villages entiers ont été évacués. Les centres de santé de l’UOSSM reçoivent actuellement les 150 000 personnes qui ont dû fuir les bombardements ».
Les sources concordent manifestement et personne ne veut se demander qui est cette organisation, l’UOSSM, car sinon l’on verrait qu’elle est trustée par les Frères musulmans. La Russie, déjà, avait contesté la fiabilité de la fameuse enquête menée par l’ONU, et comme le dossier est vide, l’affaire s’était arrêtée là.
Mais le combat, lui, ne peut si facilement être abandonné, il s’agit de la domination du clan atlantiste, et l’on ne plaisante pas avec ça. Qu’à cela ne tienne, Amnesty International, en bon petit soldat discipliné du monde global, vient en aide au clan, et nous pond un magnifique rapport … basé sur l’interview de 74 personnes pour déclarer que la Russie a commis des crimes de guerre à Idlib. 74 personnes. Ou plus précisément, « aurait » commis ces crimes. Car l’on accuse en reculant, chez ces gens-là.
Konstantin Kossatchev, le président du comité des relations internationales du Conseil de la Fédération, a très justement souligné que les Casques blancs ayant été discrédité, il faut bien faire entrer dans le jeu d’autres institutions hautement indépendantes, comme l’est Amnesty. La régulation pacifique de la zone d’Idlib ne plaît pas à la coalition américaine, qui perd le terrain diplomatique après avoir perdu le terrain militaire. Et il ne doit pas être difficile de trouver 74 personnes qui sont opposées à Assad dans un pays en guerre. Surtout, rappelons, que cette zone était un véritable foyer de terroristes, en faisant un effort, Amnesty aurait même pu en trouver plus qui collaborrent ou font partie des groupes terroristes « luttant pour un monde meilleur et démocratique » sans Assad en Syrie, de terroristes « luttant pour les droits de l’homme » qu’Amnesty est censé défendre.
De la même manière, Amnesty ressort les fameux bombardements d’écoles à Alep, qui avaient déjà servis de Fake, lorsque la Russie et la Syrie tentaient de libérer la ville de l’emprise des terroristes (voir notre texte à ce sujet). L’information, devenue virale après avoir été reprise par l’UNICEF et les grands médias, notamment l’AFP, avait été commentée par le porte-parole du ministère russe de la Défense, photos de drones à l’appui :
« Nous avons analysé les preuves photo et vidéo de l’attaque supposée. La vidéo publiée dans de nombreuses agences de média occidentales semble consister de plus de dix extraits différents, filmés à différents moments de la journée, et en des résolutions différentes qui ont été éditées en un seul clip. (…) La photographie publiée par l’AFP montre qu’un seul mur de l’école est endommagé et que tous les bureaux dans la salle de classe sont en place. La cloison extérieure que l’on voit à travers le trou n’a pas de trace de dommage de fragments de bombes. Dans une véritable frappe aérienne, cela est physiquement impossible ; le mobilier aurait été balayé par l’explosion, et il y aurait eu des marques de dégâts sur les murs de la classe et la cloison extérieure ».
Les mêmes accusations sont reprises régulièrement, démenties et démontées, ensuite remontées et remises au goût du jour pour être resservies. Comme si rien ne s’était passé, comme si leur véracité n’avait pas déjà été remise en cause. Jusqu’à épuisement de l’une des parties. C’est la force de ce clan globaliste, cette capacité à n’avoir aucune éthique, aucune morale, aucune mémoire, à n’avoir qu’un but : la destruction de l’autre, par épuisement, par l’absurde. Car l’absurde épuise les forces.
L’indignation des structures globales et de leurs médias est toujours très sélective. Quid de l’anéantissement de Raqqa par la coalition américaine (voir notre texte) ? Quid de la livraison de matériel médical par des pays de l’OTAN dans un hôpital réservé aux terroristes (voir notre texte) ? Pourquoi l’aide humanitaire occidentale fut principalement orientée vers les zones tenues par les terroristes, créant de véritables camps de concentration en zone américaine (voir notre texte) ? Pourquoi retrouve-t-on des armes provenant de pays de l’OTAN dans les zones abandonnées par les terroristes (voir notre texte) ?
Comment se fait-il, finalement, que toutes ces questions ne font l’objet ni de rapports, ni d’enquêtes internationales ? Comment se fait-il que ces questions n’intéressent pas des organisations comme l’ONU ou Amnesty, qui officiellement œuvrent à la stabilité de l’ordre international et à la défense des valeurs humanistes ? À moins qu’elles n’œuvrent principalement qu’à la préservation d’un certain ordre international … Cette question aussi peut être posée.
source : http://russiepolitics.blogspot.com
Source: Lire l'article complet de Réseau International