Le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, la députée de Manicouagan et porte‑parole du Bloc Québécois en matière de pêcheries, Marilène Gill, ainsi que le député de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques et porte-parole en matière de tourisme, Maxime Blanchette-Joncas, et la députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île-d’Orléans-Charlevoix et porte-parole en matière d’arts et culture, Caroline Desbiens, ont sollicité une aide particulière pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, aux prises avec des programmes d’urgence en contexte de pandémie qui ne sont pas adaptés à leurs besoins.
Au Parlement fédéral, Yves-François Blanchet a souligné que la période d’application des programmes d’urgence existants tire à sa fin. Pourtant, la saison touristique n’est pas même commencée, les activités artistiques et culturelles qui l’animent sont annulées et les pêcheurs de homard doivent mettre les bateaux à l’eau, cette fin de semaine, alors que les prix sur le marché s’annoncent très bas et les dépenses supplémentaires dues à la COVID-19, elles, seront importantes.
« Est-ce que le gouvernement s’engage à prolonger les programmes existants et à créer des programmes adaptés à la réalité des activités saisonnières qui sont au cœur de l’économie de l’Est-du-Québec? a-t-il demandé. Pour des raisons d’équité et de soutien à l’économie déjà fragile des Îles-de-la-Madeleine, isolées du continent en plus, et de la Gaspésie, on ne peut pas dire à ces régions que c’est tant pis pour elles et qu’elles verront leurs entreprises s’éteindre les unes après les autres ».
Marilène Gill a insisté sur l’industrie des pêches qui est toujours vulnérable et dont les petits entrepreneurs ne profitent pas du programme de soutien à la transformation proposé par Ottawa : « Congeler la ressource aura pour effet de baisser le prix sur le marché l’an prochain alors qu’il est possible que les pêcheurs ne parviennent pas même à traverser cette saison-ci. On ne peut pas déclarer une industrie essentielle et forcer les bateaux à prendre la mer sans même garantir que la pêche ne se fera pas à perte. »
De son côté, Maxime Blanchette-Joncas souligne que l’industrie touristique est très diversifiée, allant de l’écotourisme à l’hôtellerie de luxe en passant par la pêche et la gastronomie : « Les programmes existants ne sont pas déployés dans une période utile pour la saison touristique et ne soutiendront pas jusqu’en 2021 les salaires des employés qui ne sont pas au travail. Il faut trouver une forme d’aide adaptée et structurante pour un secteur crucial pour la région ».
Caroline Desbiens a renchéri en expliquant que « le secteur des arts et de la culture a absolument besoin de ses revenus estivaux. Il génère énormément d’activité économique, mais les salaires et cachets y sont très bas. On ne peut pas plus sauter une saison dans le milieu des arts qui s’expriment en été que dans celui des musées ».
Le chef du Bloc Québécois a répété « l’engagement total et durable » de son parti envers la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. « J’y suis allé à de nombreuses reprises. Je connais leurs défis et leur détermination à les relever. Il n’y a pas de raison qu’une région dont l’économie est unique et différente ne reçoive pas une forme d’aide également unique et différente. J’ai confiance que le gouvernement entendra notre appel et offrira mieux que les phrases un peu vides que la région a reçues comme réponses jusqu’à maintenant. Nous y veillerons! », a-t-il conclu.
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