L’article de France Info inspiré de Vanity Fair est aussi valable pour la France, mais on sent que les médias nationaux n’ont pas envie de se fâcher avec leurs personnalités favorites. Comprendre que si ces personnes connues sont des personnalités, les personnes non connues ne sont pas des personnalités, on a appelle ça des nobody, en haut lieu, des gens « qui ne sont rien » ou des « sans-dents ». Sauf que les sans-dents, ça peut encore mordre.
Chez nous, donc, un quatuor de médiocres en manque de publicité (et de rentrées) : Franck Dubosc (parrain de la Tsédaka 2017), Elsa Zylberstein, l’actrice étrangement surreprésentée dans les médias comme si elle était Brigitte bardot en 1960, Claude Lelouch, le réalisateur flemmard, et Gad Elmaleh le voleur de vannes, certains pataugeant dans des affaires assez pénibles qui nécessitent un travail de réparation d’image colossal, notamment chez Drucker. Ce quator a décidé d’aller soutenir nos anciens dans les Ehpad en les appelant par téléphone. Les pseudo-stars ont reçu en paiement une volée de bois vert sur les réseau sociaux. Et encore, on reste polis.
Mais les stars ne sont qu’un symbole, celui de l’effondrement moral des élites et de leur crédibilité, que ces élites soient sanitaires, politiques ou médiatiques. Les deux dernières, liées par un pacte d’intérêts, étaient déjà mal en point. Il se peut qu’elles sortent laminées de l’ingénierie « Covid-19 » de Bill Gates et ses amis. Quant aux autorités sanitaires, comme souvent, il faut bien distinguer le haut du bas, qui n’ont pas les mêmes intérêts ni la même influence.
Les soignants, cela fait 10 ans qu’ils sont en première ligne dans des conditions de plus en plus difficiles, et l’ingénierie du Covid les a mis, et a mis toute la France, devant une réalité : volontairement ou pas, le néolibéralisme des dirigeants aux commandes du pays depuis 1983 est meurtrier. La hiérarchie médicale, elle, alignée sur les théories sanitaires néolibérales des ministres successifs de la Santé, jouent le jeu des multinationales du médicament et des assurances. D’où la dissonance actuelle entre le discours soignant d’en bas et le discours politico-soignant d’en haut.
Aux États-Unis, la « star » de confession sioniste Gal Gadot, ultra vendue par le Système et Hollywood (Hollywood faisant partie du Système), a pris la tête des « personnalités » contre le virus et a fait entamer à ses collègues une version claudicante de Imagine, la chanson pacifiste phare de John Lennon (probablement éliminé par le pouvoir profond US en décembre 1980 après JFK en novembre 63, Martin Luther King en avril 68 et Robert Kennedy en juin 68).
« Début mars, l’actrice a convié une vingtaine de célébrités à interpréter une reprise d’Imagine de John Lennon, en direct de la planète Malaise. “Nous sommes tous dans le même bateau”, lance-t-elle en introduction dans un sourire. Dès sa publication, le clip s’attire une avalanche de moqueries sur Twitter. Comble de l’échec, même des célébrités chambrent, comme l’humoriste Ricky Gervais. La presse pointe la gêne suscitée par cette chorale de privilégiés, brochette de “multimillionnaires chantant le rêve d’un monde sans possessions, et ce, alors qu’une foule de gens perdent leur travail”. » (France Info)
Heureusement, tous les Américains ne sont pas manipulables et certains d’entre eux ont saisi le soubassement de propagande derrière le désintéressement :
La fronde anti-élites qui prend forme aux USA pourrait bien venir chez nous avec un petit décalage, comme pour l’affaire Weinstein ou l’affaire Epstein… un vent nouveau va souffler sur la France après le déconfinement, et pas mal de pommes pourries vont tomber. Que les Gaulois se rassurent, ce n’est donc pas le ciel qui va leur tomber sur la tête, mais bien ceux qui se prenaient et se faisaient passer pour le ciel…
– La Rédaction d’E&R –
Le 26 février, l’actrice américaine Gwyneth Paltrow embarquait dans un avion pour Paris. Sur Instagram, elle en profitait pour poster un selfie avec l’accessoire incontournable de la saison à venir : un masque. « J’ai déjà joué dans ce film. Prenez soin de vous. Ne vous serrez pas la main. Lavez-les souvent », conseillait la star et gourou du bien-être, avant de traverser l’Atlantique. Le long-métrage auquel elle fait référence s’appelle Contagion (2011). Elle y incarne le patient zéro, première victime d’une pandémie mondiale.
Deux mois après ce cliché, la réalité a rejoint la fiction : sur cinq continents, 215 000 personnes ont été emportées par le Covid-19. Mardi 28 avril, les États-Unis avaient enregistré plus de morts en huit semaines qu’en vingt années de guerre du Vietnam et plus de 26 millions de personnes avaient perdu leur emploi. Gwyneth Paltrow, elle, ne prend plus l’avion, mais continue de témoigner de son quotidien masqué et confiné sur les réseaux sociaux, rejointe dans les semaines qui ont suivi par une horde de stars au chômage technique.
Mais de l’autre côté des écrans, dans les foyers de citoyens anxieux face à une crise sanitaire et sociale sans précédent, les complaintes et les conseils du tout-Hollywood passent de plus en plus mal.
« Aussi rapidement que le virus s’est propagé, de façon effroyablement exponentielle, notre relation à cette caste a viré à l’aigreur », relevait début avril le journaliste de Vanity Fair chargé de la rubrique divertissement. Stars moquées, jugées, voire insultées… En braquant le projecteur sur les « besoins essentiels » et les inégalités sociales, le coronavirus a-t-il mis à terre le culte des vedettes ?
« Les célébrités sont à côté de la plaque »
Tout avait plutôt bien commencé. Le 10 mars, la rappeuse Cardi B publie une vidéo sur Instagram dans laquelle elle confie − avec son style bien à elle − sa peur du « CoRonaVAïrussss ! » Son post devient immédiatement viral − ni plus ni moins que la vidéo la plus regardée sur ce réseau social en mars, avec 27,8 millions de vues. Le lendemain, Tom Hanks, l’acteur préféré des Américains, et son épouse, l’actrice Rita Wilson, annoncent avoir été infectés et placés en quarantaine en Australie. Pour paraphraser Cardi B et son discours prophétique de la veille : « Shit go real ! » (« Le coronavirus, c’est du sérieux »).
Alors que les messages de sympathie pleuvent sur le couple d’acteurs, le New York Times relève que « certes, la pandémie a déstabilisé les marchés financiers, fait fermer les universités et interdit tout déplacement à l’étranger. Mais infecter notre cher Tom Hanks ? C’en est trop ». Comment un pays dans lequel il faut qu’une célébrité soit malade pour prendre conscience de la gravité de la situation a-t-il pu se retourner contre ses idoles ? À cause de gens extraordinairement maladroits, à l’instar de Gal Gadot, qui incarne Wonder Woman au cinéma.
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« On savait que les célébrités étaient à côté de la plaque, mais jamais elles n’avaient provoqué une telle colère », remarque une éditorialiste du Guardian.
Quelques jours plus tard, c’est Madonna qui en remet une couche. Le virus « est un grand égaliseur et c’est ce qui est terrible et génial. Il nous rend égaux », lâche la star dans une vidéo que ne renierait pas Arielle Dombasle. La chanteuse y apparaît plongée dans un bain où flottent les pétales de rose, accompagnée en fond par quelques notes de piano. « Non, Madge. Loin d’être un “grand égaliseur”, le coronavirus a rendu les inégalités impossibles à ignorer », corrige l’éditorialiste du Guardian, tandis que le clip disparaît d’Instagram.
C’est ainsi qu’une innocente vidéo montrant Jennifer Lopez dans le jardin de sa villa au côté de son fils, perché sur un hoverboard, et dans laquelle elle déplore de ne plus pouvoir aller au restaurant, a écopé d’un commentaire cinglant. « On te déteste tous ». Si même celle qui chantait « ne te laisse pas tromper par mes diamants, je suis toujours Jenny de la cité » en prend pour son grade, c’est bien que l’Amérique, ou plutôt la celebrity culture, est en feu, estime le New York Times.
Surtout, sa luxueuse villa ressemble à s’y méprendre à celle habitée par la riche famille autour de laquelle se déroule l’intrigue du film coréen Parasite, oscarisé en début d’année, entre autres, pour sa représentation des privilèges dans toute leur cruauté.
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Ceux qui n’ont rien sont ceux qui font tout
Avec le confinement et la mise à l’arrêt de l’usine à rêves, les célébrités ont cherché, comme beaucoup de confinés à domicile, à tuer le temps, voire à se rendre utiles. Logiquement, elles ont inondé les réseaux sociaux de leurs contenus maison.
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Au fil des semaines, des dizaines de stars ont ainsi publié des vidéos à vocation d’utilité publique, demandant à leurs millions de followers de « rester à la maison ». De Taylor Swift à Arnold Schwarzenegger, cigare au bec dans un jacuzzi, en passant par Danny DeVito ou Kim Kardashian.
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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation