Un régime malade qui ment, des stats faussées pour ne pas désespérer Billancourt, qui n’existe plus, la France du travail a du pain sur la planche pour remonter. Déjà, les autorités médiatiques lorgnent du côté de Milei et de son remède de choc. C’est l’hyperlibéralisme au secours du néolibéralisme…
On peut toujours taper dans les services publics, c’est ce qu’ont fait Borne, puis Le Maire, et ce que va faire Bayrou, pour trouver ces trente milliards qui manquent à la Banque, qui veut ses intérêts, et qui se fout de la paupérisation, qui est le pendant mathématique de l’usure. C’est dit un peu brutalement, les spécialistes de l’économie pure, c’est-à-dire des stats et des ratios, vont hurler, mais pour le peuple, ça revient à ça. Et c’est tout ce qui compte, au bout du compte : le pognon !
Dans ce chaos économique et social, un article nous a fait sursauter, et c’est encore l’inévitable Le Monde, les Ronaldo de la titraille, qui remporte le ballon d’or :
Si Bruno Le Maire n’avait pas anticipé le dérapage du déficit public, il avait su, en revanche, se montrer visionnaire sur un autre point. Le plein-emploi, « on n’y arrivera pas », professait-il, en mars 2024. Pour l’ancien ministre de l’Économie (2017-2024), il s’agissait surtout, à l’époque, de fustiger le modèle social français, qu’il considérait comme un frein pour atteindre cet objectif fixé par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022, un taux de chômage autour de 5 % de la population active – contre 7,4 % actuellement.
Vous nous connaissez, on ne fait confiance à personne sur les chiffres de l’économie, évidemment pas à l’INSEE, encore moins à la paire Le Maire-Macron : nous, on fait confiance à la ménagère, qui calcule tout inconsciemment, en un clin d’œil, et qui ne s’en laisse pas compter.
Ah, il fait bon être étudiant dans la start-up nation… Justement, revenons sur les chiffres des menteurs. Macron voulait 5 % de chômage, il dit en être à 7,2 %. Julien Pain et son service de vérification des faits complotistes étant à la ramasse, on a refait le match.
Grosso modo, la France compte 27 millions d’actifs sur une population en âge de travailler bien supérieure, environ 38 millions. Mais restons sur les actifs, auxquels nous ajoutons les 2,9 millions de chômeurs officiels, selon les gros menteurs. Or, ces 2,9 millions sont des chômeurs de classe A : si on ajoute les catégories B et C (les explications sont partout), on obtient le double, soit 5,5 millions de personnes qui bossent pas ou peu, en tout cas pas assez. Et si on ajoute les 700 000 des catégories D et E, on tombe sur le chiffre magique de 6 millions (simillon) !
Soyons indulgents avec Macron : on dira que trois millions de Français sont au chômage réel, et trois millions en semi-chômage, le tout sur 33 millions d’actifs. On a donc deux taux possibles : 10 % de chômage réel au minimum, et 18 % au maximum quand on inclut les pseudo-boulots. Coupons la poire en deux : la France compte 15 % de chômeurs.
Une personne sur sept ne travaille pas, ou en tout cas ne cotise pas. Tout le problème vient de là. Heureusement, il reste le travail au noir, le travail dissimulé, comme l’écrit France Travail.
Cette jeune femme, qui semble ne pas craindre Darmanin ou Retailleau, ces grands chasseurs de pauvres, explique qu’on peut bosser officiellement en France sans avoir de papiers.
Il y a donc un travail dissimulé chez nous qui rattrape un peu les stats officielles. Dans les boulots qui ont explosé sous Attali-Macron, tous liés à l’ubérisation, on estime que les chauffeurs VTC et les livreurs à domicile ne déclarent quasiment pas leurs revenus, seulement 10 à 25 % de ce qu’ils gagnent. C’est la rançon d’un Système qui rackette les vrais bosseurs. C’est pourquoi on commence à voir de drôles de travailleurs, comme ces bouchers à l’air libre.
Le rêve de gauche : faire de la France un shit-hole en faisant venir toute la misère et les détraqués du monde.
Ils nous imposent une immigration non-choisie. pic.twitter.com/goAHSUk3Ky
— Mostra (@Mostra_no) January 27, 2025
Même avec ces 600 000 travailleurs des plateformes – qui oscillent entre esclavage et truande – à rajouter aux stats bidonnées, Manu était loin du compte, loin de sa fameuse réforme plein emploi. Ce n’est pas son plus gros mensonge, mais celui-ci est pas mal.
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