Discours intégral du Secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, à l’occasion du cinquième anniversaire du martyre des commandants Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Muhandis, ainsi que sur les derniers développements, le 4 janvier 2025.
Source : Al-Manar
Traduction : lecridespeuples.substack.com
- Introduction
- Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Muhandis
- Leçons des résistances passées et actuelles
- L’accord de cessez-le-feu
- Les fausses allégations contre le Hezbollah
- Hommage à la Palestine et au Yémen
- L’élection présidentielle
- Introduction
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Louange à Dieu, Seigneur des mondes. Que la paix et la bénédiction soient sur la plus noble des créatures, notre maître et bien-aimé, Abul Qasim Muhammad, sur sa famille pure et vertueuse, sur ses compagnons élus et loyaux, ainsi que sur tous les prophètes et les justes jusqu’au jour du Jugement. Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous.
Aujourd’hui, nous commémorons le cinquième anniversaire du martyre du grand commandant, Hajj Qassem Soleimani, et du grand commandant, Hajj Abu Mahdi al-Muhandis, ainsi que de leurs camarades tombés en martyrs à leurs côtés.
Cependant, permettez-moi de commencer par féliciter la communauté islamique à l’occasion du début du mois de Rajab, mois durant lequel Dieu, dans Sa grâce infinie, répand Sa miséricorde sur Ses serviteurs. Profitons de cette bénédiction divine pour renforcer notre lien avec Lui à travers l’adoration.
Nous vous présentons également nos félicitations pour la naissance de l’Imam al-Baqir, cinquième des Imams d’Ahl al-Bayt (que la paix soit sur eux), le premier jour de Rajab, ainsi que pour la naissance de l’Imam al-Hadi, dixième des Imams d’Ahl al-Bayt, le deuxième jour de Rajab. Enfin, nous exprimons nos condoléances à l’occasion de la commémoration du martyre de l’Imam al-Hadi le troisième jour de Rajab, selon certaines traditions.
J’en viens à notre événement principal et aborderai ensuite la situation politique au Liban et dans la région.
- Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Muhandis
Le martyr Qassem Soleimani était un leader stratégique, reconnu pour sa vision intellectuelle, politique et djihadiste. Sa personnalité rayonnait à travers ses actions, sa pensée, ses projets, et les réalisations qu’il a concrétisées sur les plans politique et djihadiste.
J’ai choisi de mettre en lumière trois aspects essentiels de la personnalité de ce leader stratégique, guide de l’Axe de la Résistance et maître des martyrs de cet Axe.
Le premier aspect est l’authenticité islamique. Hajj Qassem s’est inscrit dans la tradition de l’islam muhammadien originel, suivant la voie tracée par l’Imam Khomeini (que Dieu sanctifie son âme pure) et l’Imam Khamenei (que Dieu le préserve). Il incarnait pleinement les enseignements du verset coranique sacré :
« Ô vous qui croyez, puis-je vous indiquer un commerce qui vous sauvera d’un châtiment douloureux ? Croyez en Dieu et en Son Messager, et luttez sur le chemin de Dieu avec vos biens et vos personnes ; cela est meilleur pour vous, si seulement vous saviez. »
Quelle en est la promesse ?
« Il pardonnera vos péchés, vous fera entrer dans des jardins sous lesquels coulent des rivières et dans des demeures agréables dans les Jardins d’Éden. Voilà le triomphe ultime. »
Et dans cette vie :
« Et Il vous accordera une autre faveur que vous aimez : une aide de Dieu et une victoire imminente. Annonce cette bonne nouvelle aux croyants. »
Le second aspect est d’avoir dévoilé les plans américains et israéliens. Le martyr Qassem Soleimani a révélé les plans des Etats-Unis, notamment en Irak et en Afghanistan, ainsi que leur soutien à Daech. Il a combattu ce système et fait échouer les projets successifs des États-Unis dans la région. Par ailleurs, il a exposé le rôle d’Israël, un outil criminel, expansionniste et dangereux, enraciné dans l’occupation de la Palestine, mais visant à s’emparer de l’ensemble de la région. En redéfinissant la boussole comme étant celle de la libération de la Palestine et d’Al-Quds (Jérusalem), il a infligé des coups sévères à Israël. Chef de la Force Quds et de l’Axe de la Résistance, il a travaillé sans relâche pour redonner éclat et centralité à la cause palestinienne à travers la confrontation contre l’ennemi israélien.
Le troisième aspect est que le martyr Qassem Soleimani s’est consacré au développement des capacités des peuples de la région. Lorsqu’il est arrivé dans cette région, il a trouvé des populations croyantes, bonnes, pures et dotées d’un potentiel immense. Il a renforcé ces capacités, fourni les moyens adéquats et s’est investi pleinement dans cette mission. Il s’est tenu aux côtés des combattants de la résistance, œuvrant jour et nuit pour fournir des ressources, dispenser des formations, développer des compétences, corriger les visions stratégiques et travailler sur des projets visant à unifier les fronts. Son objectif était de connecter ces différents terrains de lutte de manière à ce qu’ils se soutiennent mutuellement au service de la cause palestinienne. Grâce à ses efforts, nous sommes témoins aujourd’hui de la résilience et de la fermeté des peuples de la région. La cause palestinienne a retrouvé sa centralité, sa dimension universelle et son essor renouvelé, redevenant ainsi la question prioritaire des peuples de la région, des musulmans et des défenseurs de la liberté à travers le monde.
Soleimani a été qualifié d’« école » par ses pairs, incarnant une source d’inspiration pour ses frères, fils et disciples dans la Résistance. Sayed Hassan Nasrallah, l’un de ses proches compagnons, a déclaré : « Hajj Qassem a atteint ses aspirations suprêmes en obtenant l’honneur du martyre, devenant le maître des martyrs de l’Axe de la Résistance. » Soleimani reste un modèle et une bannière dont l’héritage continuera, avec l’aide de Dieu, à confronter Israël jusqu’à la disparition de cette entité usurpatrice.
Quant au martyr commandant Abu Mahdi al-Muhandis, il est l’un des grands symboles de l’Irak. Son rôle a été fondamental, important et influent dans la direction de ce groupe de croyants et de moudjahidines, pour libérer l’Irak de Saddam le maudit, de l’Amérique, le Grand Satan, et de Daech, qui a envahi le pays. Il incarne un exemple remarquable d’engagement véritable. Ce modèle d’engagement loyal et dévoué s’est manifesté sous l’égide de la sage Marja’iyya (autorités religieuses) à Najaf al-Ashraf. Son rôle a été décisif dans la fondation des Forces de Mobilisation Populaire (FMP). Il est une bannière flottante dans le ciel de la nation, sur le chemin de la Palestine, pour la gloire de l’Irak et la défaite de l’occupation américaine. À l’occasion de leur anniversaire, ces figures exemplaires nous inspirent. Toutes nos condoléances et nos félicitations leur reviennent, ainsi qu’aux martyrs qui les accompagnaient. Toutes nos condoléances et nos bénédictions vont aux martyrs vertueux, à leurs familles, à leurs pays, à leurs proches et à la nation islamique. Nous adressons également toutes nos condoléances et bénédictions au Maître l’époque et du temps (l’Imam al-Mahdi occulté), que nos âmes se sacrifient pour la poussière de ses pas.
- Leçons des résistances passées et actuelles
Je commencerai par les points politiques généraux. Tout d’abord, lorsque l’ennemi israélien a envahi le Liban en 1982, atteignant la capitale Beyrouth en quelques jours, nous avons résisté. En tant que résistance islamique, résistance nationale, et avec tous les honorables résistants, nous avons tenu bon de 1982 à 2000, jusqu’à ce que nous libérions cette terre, en 18 ans, grâce à la bénédiction de la résistance. La leçon à tirer est qu’Israël a atteint Beyrouth en quelques jours. Mais en 2024, lors de l’agression de septembre, Israël a tenté, pendant 64 jours avant la fin de l’agression, de progresser de plusieurs centaines de mètres. Malgré tous ses efforts, ses soldats et officiers n’ont pas réussi à avancer de plus de quelques centaines de mètres sur la ligne de front. Pourquoi Israël n’a-t-il pas pu atteindre le sud du fleuve Litani ? Pourquoi n’a-t-il pas pu franchir le fleuve ? Pourquoi n’a-t-il pas pu atteindre Beyrouth ? Parce que les combattants légendaires et inébranlables de la résistance moudjahidine se sont dressés face à l’ennemi israélien. C’est cela la dissuasion.
Qu’est-ce que la dissuasion ? Quand une armée de cinq divisions, comptant 72 000 soldats et officiers, se mobilise pour franchir les frontières et atteindre le fleuve ou au-delà, mais n’y parvient pas, cela montre que la résistance est forte, dissuasive, et efficace. Elle perturbe les objectifs de l’ennemi. Malgré les destructions massives perpétrées par Israël et son agression criminelle qui n’a épargné ni être humain, ni pierre, ni rien, un accord a été conclu. L’ennemi a demandé un cessez-le-feu, et nous l’avons accepté par l’intermédiaire de l’État libanais. Au moment du cessez-le-feu, la résistance disposait encore d’une capacité significative et d’une forte présence sur le terrain. Cela signifie que la bataille ne s’est pas arrêtée par manque de capacités ou de ressources. Bien au contraire, c’est grâce aux capacités, au potentiel, à la force des résistants, au djihad, à l’honneur, à la fermeté, et aux sacrifices consentis que l’ennemi a été contraint de demander un cessez-le-feu. Ces résistants, dotés d’une volonté inébranlable et d’une détermination sacrificielle, rejettent toute forme d’occupation.
N’oublions pas : nous avons affronté un ennemi sans précédent. Nous avons tenu bon en tant que résistance, avec notre peuple et avec le Liban. Nous avons brisé l’épine dorsale du projet visant à mettre fin à la résistance. Nous avons brisé l’épine d’Israël. Bien qu’il soit vrai que les sacrifices ont été immenses, c’est précisément grâce à ces grands sacrifices que nous avons pu préserver notre dignité et notre survie. Si ces sacrifices n’avaient pas été consentis, quel aurait été le résultat ? Le résultat aurait été l’abandon, l’absence de résistance, l’entrée d’Israël, son occupation, et son arrivée à Beyrouth. Mais non, nous sommes plus dignes que cela. La résistance continuera, si Dieu le veut.
Après la bataille des Puissants [nom donné par le Hezbollah à la guerre contre Israël de septembre à novembre], des résultats décisifs se sont gravés dans l’histoire, et nous devons les reconnaître. Cette bataille a marqué un tournant : il n’est plus possible que l’occupation du Liban se poursuive sans résistance. Il n’est plus envisageable que l’ennemi israélien mène des invasions à sa guise, qu’il établisse une zone spéciale en se découpant un territoire au Liban, ou qu’il y implante des colonies de peuplement israéliennes. Ce qui s’est passé lors de la bataille des Puissants a empêché Israël de nourrir des ambitions au Liban, grâce à la résistance, au peuple, à l’armée et à la complémentarité qui les unit.
Pour comprendre cela, comparons avec ce qui s’est produit en Syrie. Israël a occupé une partie du Golan, équivalente à une fois et demie la taille de Gaza. Il a frappé les capacités de l’armée syrienne et du peuple syrien, s’arrogeant ainsi une liberté totale d’action. Il a paralysé le potentiel syrien sur le long terme et s’est assuré qu’aucune confrontation ne pourrait venir de la Syrie. Cependant, je crois qu’à l’avenir, le peuple syrien jouera un rôle dans la confrontation avec Israël, car il s’agit d’un peuple résistant, honorable, et aspirant à la dignité et à la liberté. Cette comparaison est essentielle. Ce qui s’est passé en Syrie aurait pu se produire au Liban, sans la résistance. Il faut inscrire cette vérité dans les annales : la résistance a fait toute la différence.
Le second point est que la résistance est un choix. C’est un choix culturel, un choix de foi, un choix politique, un choix de djihad. À l’opposé, il y a la soumission à l’ennemi, qui cherche à imposer ses volontés en nous intimant de céder par crainte de pertes immédiates, tout en prenant tout ce qu’il souhaite sur le long terme. Nous avons choisi la résistance comme un acte de foi. C’est notre choix pour libérer la terre, protéger la souveraineté, soutenir la Palestine, et défendre la justice face à l’occupation expansionniste israélienne. Mais pour que cette résistance puisse exister et produire des résultats, elle doit reposer sur deux piliers essentiels :
- La foi et la détermination.
- Les préparatifs et les capacités pratiques pour traduire cette foi en action concrète.
- L’accord de cessez-le-feu
Ici, je serai très clair : c’est la direction de la résistance qui décide quand résister, comment résister, quelle méthode employer et quelles armes utiliser. Personne ne doit s’imaginer que, parce qu’il y a une résistance, elle doit automatiquement réagir à chaque incident ou répondre systématiquement. Qui fixe les règles de la résistance ? C’est la résistance elle-même qui fixe ses propres règles. Ainsi, il n’existe pas de calendrier prédéfini pour les actions de la résistance, que ce soit dans l’accord ou après l’expiration du délai de 60 jours prévu par celui-ci.
Nous avons déclaré que nous accordons une opportunité pour éviter les violations israéliennes et permettre la mise en œuvre de l’accord. Cependant, cela ne signifie pas que notre patience est limitée à 60 jours, ni qu’elle sera nécessairement plus courte ou plus longue que cette période. Notre patience est conditionnée à notre propre décision concernant le moment approprié pour faire face à l’agression israélienne et à ses violations. Il est possible que notre patience s’épuise avant les 60 jours, ou qu’elle se prolonge au-delà. C’est la direction de la résistance qui décide quand faire preuve de patience, quand agir, et quand répondre. Je vous invite donc à ne pas vous épuiser en analyses politiques ou en spéculations sur ce que fera le Hezbollah. Que se passera-t-il après ces 60 jours ? Que se passera-t-il avant cette échéance, en cas d’agression ? Lorsque nous déciderons d’agir, vous le constaterez directement. Il n’existe donc pas de règle imposant le silence ou l’initiative : c’est notre décision souveraine.
Quant à l’accord, il impose un blocus au sud du fleuve Litani et oblige Israël à se retirer. L’État libanais, dont nous faisons partie, est maintenant responsable de suivre cet accord avec les garants, afin de contraindre Israël à le respecter et à appliquer ses dispositions. La bataille des Puissants a démontré la légitimité et l’importance de la résistance, qui en est sortie la tête haute et victorieuse. Elle a brisé le projet d’occupation et empêché la disparition de la résistance.
- Les fausses allégations contre le Hezbollah
Le troisième point concerne les multiples qualificatifs que certains attribuent aux résultats de l’agression israélienne dans le but de démoraliser la Résistance et son environnement. Je vais mentionner quelques-unes de ces expressions pour clarifier les choses et empêcher que les gens soient influencés par des mots dénués de faits et de réalité. Ils disent que la Résistance est affaiblie, mais ils ignorent que ce n’est pas le cas. Dix jours seulement après le martyre de Sayed Hassan Nasrallah, maître des martyrs de la Résistance, elle a commencé à se rétablir. Tous les analystes et observateurs ont constaté qu’elle est revenue sur le terrain avec force. Et elle est revenue puissante grâce à l’accord de cessez-le-feu, soutenue par la bénédiction des résistants, du peuple, des amoureux de la cause, des martyrs, des blessés, des prisonniers, et de tous ceux qui ont offert ce qu’ils avaient de plus précieux. La Résistance est forte.
Ils prétendent que l’ennemi a atteint les capacités de la résistance. Mais si c’était le cas, qu’est-ce qui a arrêté l’ennemi pendant ces 64 jours ? Pourquoi n’a-t-il pas poursuivi son agression ? Lorsque l’ennemi a conclu cet accord avec l’État libanais, les capacités de la Résistance étaient toujours présentes, et elles avaient la capacité de durer encore longtemps. Ces capacités sont donc bien là.
Ils disent que la Résistance a reculé. À cela, je leur réponds que la Résistance n’est pas qu’une arme. La Résistance, c’est avant tout une foi, une conviction. Cette foi est forte, renforcée et profondément enracinée. Allez écouter les enfants, les femmes, les anciens. Regardez les blessés, qu’ils aient été atteints par l’impact des frappes ou blessés lors des batailles passées. Écoutez ce qu’ils disent. Ils sont prêts à revivre leurs souffrances, prêts à donner leurs autres enfants, prêts à rester dans la bataille et à tout sacrifier. Cela signifie que la Résistance s’est enracinée encore davantage, qu’elle s’est renforcée, et qu’elle enseignera ses principes aux générations futures. La Résistance n’a pas reculé, elle s’est consolidée et continuera de se renforcer.
Notre moral est élevé malgré les blessures et les douleurs. Comme il est dit dans le Coran, « Et à Dieu appartient la gloire, ainsi qu’à Son Messager et aux croyants. »
Ils disent qu’un grand nombre de nos frères ont été martyrisés. Que Dieu en fasse un bienfait ! Pensez-vous vraiment que la chute de martyrs signifie que nous avons perdu ? Non, le martyre est un objectif pour ces personnes. Chacun d’eux, lorsqu’il approche de son heure, prie Dieu Tout-Puissant en disant : « Seigneur, lorsque mon heure viendra, je veux être au cœur de la bataille. » C’est là le plus noble des modèles, au-delà de toute forme de vertu, car il n’y a pas de plus grand acte de vertu qu’un homme se sacrifiant dans le chemin de Dieu. C’est pourquoi, lorsque nous parlons des martyrs, nous nous adressons à leurs familles et disons : « Nous vous présentons nos condoléances pour la perte de vos êtres chers – ce qui est naturel – mais nous vous félicitons également, car ils ont atteint ce qu’ils souhaitaient ardemment. » Le sang des martyrs leur profite auprès de Dieu, tout en renforçant la marche du djihad ici-bas. Ces sacrifices accumulés fortifient la Résistance et nous rapprochent de la victoire. Dieu Tout-Puissant dit dans Son Livre sacré : « Ceux qui croient en Dieu et en Ses messagers, voilà les véridiques et les martyrs auprès de leur Seigneur. Ils auront leur récompense et leur lumière. » Les martyrs ravivent notre avenir et éclairent notre chemin, comme l’a fait l’Imam Hussein (que la paix soit sur lui), qui s’est sacrifié avec plus de 70 compagnons, enfants et membres de sa famille. Les femmes de sa maison furent emmenées captives, et Zaynab, la première voix médiatique de cet événement, a immortalisé cette tragédie. Le martyre de l’Imam Hussein (que la paix soit sur lui) a ravivé la Nation islamique après lui. Et grâce à la bénédiction de son sacrifice, nous continuons à défendre la vérité contre le mensonge.
Quant à ceux qui disent que les dommages matériels sont nombreux, nous leur répondons que cela n’est qu’un test. Ce n’est qu’un examen, et grâce à Dieu, nous n’avons pas échoué. Les pertes matérielles seront compensées, avec la grâce de Dieu. Ce qui compte, c’est que le projet (de résistance) ne soit pas tombé.
Une phrase m’est venue à l’esprit : « Chaque naissance est accompagnée de douleur et d’espoir. » Même un bébé à sa naissance pleure en sortant, et plus tard, cet enfant devient grand. Chaque naissance s’accompagne de douleur et d’espoir. La bataille des Puissants est une nouvelle naissance pour le Liban, qui résiste à l’occupation et porte l’espoir de l’avenir avec la fierté de ses enfants, la fierté de ses cèdres. Le Liban est un pays indépendant qui n’est pas sous le contrôle des Etats-Unis ou d’Israël. En tout cas, rencontrez-nous et vous trouverez l’avenir. Certains tentent de philosopher en disant : « Vous, les pauvres, je ne sais pas ce qui vous est arrivé ». Non, jamais. C’est un test que nous avons réussi, grâce à Dieu. De toute façon, il y a toujours des gens agités, dérangés, nerveux, qui analysent et lancent des accusations. Et ce sont eux qui souffrent, car ils ne s’attendaient pas à ce que la Résistance apparaisse, forte, grande, la tête haute. Elle a fait des sacrifices, mais ce sont ces sacrifices qui posent les bases de l’avenir.
- Hommage à la Palestine et au Yémen
Aujourd’hui, nous devons toujours adopter une vision humanitaire et juste. Par Dieu, ce qui se passe en Palestine est-il raisonnable ? Plus de 155 000 martyrs et blessés, plus de deux millions de personnes qui se déplacent sous des tentes, et ce, en hiver. Israël les affame, les extermine, et les massacres quotidiens sont devenus une réalité normale. Et les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, et toutes les grandes puissances restent spectateurs. N’est-ce pas là de l’injustice, de l’oppression, de la diabolisation et une déviation qu’il faut confronter ? Avec tout cela, quel est ce grand peuple palestinien, exceptionnel, historique ? Ce peuple qui, pendant 13, 14, voire 15 mois, a résisté pour sa survie, inébranlable, endurant et combattant. Ce peuple peut dire qu’il fait partie des meilleurs, voire du meilleur, peuple du monde, par les sacrifices et les dons qu’il fait. Ce peuple restera. Oui, ils ont détruit des maisons, tué des enfants, tué des femmes, mais la foi est restée et restera. La résistance continue.
Nous devons ici adresser une salutation particulière au Yémen, à ses dirigeants, à son peuple et à son armée. Le Yémen est un exemple remarquable, capable de dire au monde entier, et notamment aux pays arabes et islamiques qui prétendent défendre les droits humains : « Voyez le Yémen. Voyez le Yémen, un Yémen pauvre en ressources, mais riche de son peuple, de ses dirigeants, riche en foi et en détermination.
Voyez ce qu’il fait, partant de rien, il crée quelque chose face à l’ennemi israélien. Pas seulement l’ennemi israélien, mais aussi les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et leurs alliés, tous unis pour soutenir l’injustice israélienne et l’extermination des Palestiniens. » C’est là que nous devrions être, et non ailleurs. On ne doit pas dire : « Pourquoi vous battez-vous ? » mais plutôt : « Pourquoi ne vous battez-vous pas pour la justice ? » C’est la question fondamentale.
- L’élection présidentielle
Je conclus en disant que le Hezbollah souhaite élire un président sur la base de la coopération et de la compréhension entre les blocs, lors de séances publiques. Ce consensus est une occasion en or pour tourner une nouvelle page vers une direction positive au Liban. Les nihilistes n’ont aucune chance. Les étrangers ne peuvent pas imposer leur volonté sur ce droit avec leur pouvoir. Nous voulons conclure le 9 janvier en choisissant un nouveau président pour une nouvelle phase positive et coopérative qui conduira à la stabilité. Nous travaillons à renforcer l’unité nationale et l’unité islamique, ainsi que toutes les formes de coopération interne, pour garantir la stabilité et la prospérité de notre pays, le faire avancer et contribuer à la reconstruction de notre nation.
Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur vous.
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Source: Lire l'article complet de Le Cri des Peuples