Le « canular » du Groenland : Un Trump, ça Trompe énormément par Moses MENDELSSOHN

Le « canular » du Groenland : Un Trump, ça Trompe énormément par Moses MENDELSSOHN

S’il est dans la nature de l’Homme de prendre ses souhaits pour des réalités – « wishful thinking » en anglais – le désastre que nous vivons en Palestine, au Liban et en Syrie, accueilli par le silence fort expressif de l’entourage du président des Etats-Unis élu, devrait nous en désabuser.

Cependant, excédés par les horreurs perpétrés par les Suspects Habituels qui ont fait gigoter le larvaire « Biden », nombreux sont les dissidents européens qui applaudissent chaque perle ou plutôt bulle de Coca Cola tombée de la bouche d’un Sauveur bavard : ce président élu aux cheveux oranges, le Trompe.

En faisant abstraction des réalités : ce dernier est celui qui s’est retiré du Traité des missiles à portée intermédiaire en 2019, qui a cassé en 2018 l’accord dit « Joint Comprehensive Plan of Action » sur le nucléaire iranien, qui a imposé de nouvelles sanctions sur l’Iran, qui a accepté ou couvert en 2020 l’assassinat du général Qassem Soleimani – « le Clausewitz des temps modernes » selon Alastair Crooke – qui a accepté ou couvert le bombardement de la Syrie en avril 2018.

Des faits irréductibles et de portée stratégique.

En passant, le Trompe n’a pas levé le petit doigt pour reconstruire l’infrastructure des EU– ouvrages publics, industries lourdes – en piteux état. Mais en matière de rhétorique, raconter goulûment ce que les gens ont envie d’entendre, il a été à bonne école. D’ailleurs, à supposer que le Trompe ait jamais lu un livre, cela devait être « How to Win Friends and Influence People » par Dale Carnegie (1936).1

En résumé, Trompe se révèle en Nième poupée de ventriloque de l’État profond, quoique plus loquace et moins « diminué » (!) que le Bidonien. Qu’il soit « gentil », « sympathique », qu’il ait eu dans le passé parmi ses amis le colonel MacGregor ou le magistrat Napolitano, ne change rien au résultat : ce sont les Suspects Habituels aux commandes.

Mendelssohn serait-il alors un Bidonien déçu ? Que nenni ! En Sujet de sa Britannique Majesté, il ne vote pas aux EU, et trouve les deux partis ainsi que leurs candidats, aussi interchangeables qu’abjects.

J’en viens maintenant au dernier ballon prétendument d’air chaud flotté par le Trompe lui-même et son fils Eric. Sur le compte Twitter de ce dernier, sous la légende rédigée en Pidgin English « We are so Back » (cela ne veut RIEN dire en anglais, mais en Netflix-speak, cela se traduit par : « le pouvoir désormais, c’est NOUS ») on voit le Canada, censé devenir une colonie, pardon, un État EU, le Groenland qui serait acheté aux Danois soumis à la Volonté du Tout-Puissant, et le Canal de Panama, nation présumée complaisante devant l’invasion EU…

Certains européens ont trouvé cela fort drôle voire spirituel : « Le Roi s’amuse ». « Excessif comme toujours ».

Aussi drôle peut-être que Miliekowsky-Netanyahou devant les Nations unies, deux semaines à peine avant les curieux évènements du 7 octobre3. Aussi drôle que le dîner Trompien début décembre avec l’épouse-Python Miliekowsky à Miami et son fils Yair Miliekowsky. Bien à l’abri du service militaire, le Yair réside à longueur d’année parmi les piscines et palmiers de la Floride.4

Je postule que ce Tweet n’a rien du ballon d’air chaud, mais qu’il s’agit bien d’une proposition réfléchie, formulée par les Suspects Habituels et mise dans la bouche des Trompiens afin que la « populace » s’y habitue.

Enfermer la Russie par les deux bouts

Regardons la carte des hauteurs de ce monde.

Plus grande île de la planète, le Groenland « ferme » le GIUK Gap. Avec l’entrée des malheureux Pays baltes et scandinaves dans l’OTAN, la mer Baltique est désormais essentiellement un lac EU fermé à la Russie, et près de la moitié des mers arctiques aussi. Quant à l’Alaska, qui physiquement fait manifestement partie du Canada, cette région une fois russe est devenu un État US. Désormais, un état US de l’Arctique pointe son museau sur la Russie. Et l’Alaska grouille de bases militaires, neuf au total avec environ 25 000 militaires pour une population de seulement 700 000 âmes.

Comprenez qu’il s’agit pour le Royaume Uni et les EU de reprendre le contrôle du Canada et donc de l’Arctique.

Dominion (sic) du Royaume Uni jusqu’en 1949, sous-peuplé et dont la théorique souveraineté ne date que de 1982, le Canada est un « allié » EU instable et médiocre. Y mettre le grappin, vu la veulerie de la classe politique canadienne, ne devrait poser aucune difficulté.

Le Groenland et sa bombe H « perdue »

Sous influence danoise depuis le Dixième siècle, le Groenland, immense territoire regorgeant de richesses naturelles qui seront aisément exploitables avec les technologies de l’avenir, n’est peuplé que de 56 000 personnes, la majorité d’origine Inuit (tribus anciennement sibériennes), tous citoyens danois de plein droit.

Réduit aujourd’hui à moins de 6 millions d’habitants, le Danemark métropolitain autrefois uni à la Norvège, était une grande puissance, parmi les seigneurs des mers. Désormais, la seule et unique chance qu’a le pays de retrouver son rang dans le concert des nations serait de s’accrocher au Groenland et surtout, de développer la précieuse île sur le plan démographique, industriel et technologique.

En 1946, le Danemark dans un sursaut inattendu de Raison et de patriotisme, avait refusé les $100 000 000 offerts par les EU pour acheter l’île. Aujourd’hui, la planche à billets tournant 24/7, acheter la voix de 56 000 Inuit à 1 million de dollars chaque, cela ne fait que 56 000 000 000 000 de dollars. Peanuts, à côté de ce que l’on vient de brûler en Ukraine.

Acheter l’abandon par les Inuits de leur île coûterait donc bien moins cher aux EU que Project Ukraine, même en mettant le paquet pour acheter les députés du Parlement de Copenhague. En vue d’une éventuelle attaque EU sur la Russie, cela présente autant sinon plus d’avantages stratégiques.

L’arme nucléaire EU et le Groenland

Comme chacun sait, partout où l’on trouve les EU, on trouvera des armes nucléaires. Visant la Russie.

Et même sur Wikipedia, on en apprend des choses. Par exemple, que les EU maintiennent depuis 1950 une base, dite Pituffik (ex-Thulé) Space Base, massivement agrandie entre 1951 et 1953, à partir de laquelle se déploie le réseau mondial de senseurs de surveillance spatiale directement relié au North American Aerospace Defense Command (NORAD).

Selon Wikipedia, « les EU ont cherché à construire un réseau souterrain de sites secrets de lancement de missiles nucléaires. Le projet baptisé « Iceworm » n’a été déclassifié qu’en 1996 ».

À aucun moment le gouvernement danois n’a été consulté : « la mission n’a été connue du gouvernement danois qu’en 1997, lorsque (des fonctionnaires) se sont mis à scruter les documents déclassifiés pour des données concernant l’accident survenu en 1968 à la base de Thulé, lorsqu’un bombardier stratégique B-52 équipé de missiles nucléaires s’est écrasé ».

En effet, le 21 janvier 1968, un B-52G armé de quatre bombes nucléaires (Operation Chrome Dome), s’est écrasé sur la glace de North Star Bay. « Dans l’incendie qui s’ensuivit, une contamination radioactive importante a été constatée. L’une des bombes H n’a toujours pas été retrouvée ».

Et ce n’est pas tout.

Toujours selon Wikipedia « en 1995, un scandale éclata au Danemark lorsqu’un rapport indiqua que le gouvernement danois avait tacitement (ndlr ?) approuvé l’installation d’armes nucléaire au Groenland, en contradiction avec la politique danoise adoptée en 1957 de « zone sans armes nucléaires ». Les EU avaient construit une base secrète nucléaire Camp Century, dans la calotte de glace du Groenland ».

Si les Suspects Habituels se sont débrouillés pour placer le Bidonien, gravement malade, au « pouvoir » pendant quatre années au cours desquelles ils ont déclenché plusieurs grandes guerres et tué des centaines de milliers d’êtres humains, il est permis de supposer qu’ils avaient une tête parlante (talking head) de rechange et une stratégie de rechange.

Le Bidonien n’arrive plus à parler ? On change la Talking Head pour une coiffure orange. On perd en Ukraine ? Sous couvert de « négocier » avec la Russie, la coiffure orange présidera – tout en disant publiquement le contraire – à l’ouverture de nouveaux fronts contre la Russie, dont le plus important en Arctique, et le secondaire en Iran, grâce à l’entourage de Miliekowsky-Netanyahou.

Il y quelques jours, Réseau International a republié un article de Mikhaïl Gamandiy-Egorov, sur le « Wishful Thinking » au sein du monde arabe. Les conclusions qu’il tire sont tout aussi pertinentes pour ce qui est du « Wishful Thinking » au sein de la dissidence européenne par rapport aux EU. Xavier Milei, ex-salarié de la Banque mondiale, serait Jésus Christ ? Elon Musk, Saint Paul ?, et Trompe – le Sauveur ?

C’est peut-être Noël, mais la crédulité n’est pas de mise. Le président russe l’a bien dit jeudi dernier : « J’entends rire dans la salle. Quant à moi, je n’ai plus envie de rire. »

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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