Suite à la démission choc de Chrystia Freeland de son poste de ministre des Finances, les événements se sont bousculés à la vitesse grand V si bien que Justin Trudeau se retrouve dorénavant inéluctablement placé devant le choix de quitter son poste de premier ministre ou d’y demeurer. Une sérieuse période de réflexion s’impose inévitablement au premier ministre.
À mon sens, quelques arguments, tels les soupçons de plus en plus nombreux des membres de son caucus à l’égard de son leadership, la discrétion pour le moins gênante de certains membres de son cabinet sur son avenir politique, la dégringolade du Parti Libéral du Canada dans les sondages qui stagne dans les intentions de vote des Canadiens depuis des mois, militent en faveur d’une démission de Justin Trudeau.
En revanche, d’autres arguments, tels l’assurance d’une certaine stabilité avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, la performance d’un tribun qui excelle en campagne électorale, son désir quasi hystérique de se mesurer à Pierre Poilievre dans un marathon pré-électoral, une raison personnelle inconnue qui le pousse à s’accrocher même quand les circonstances s’acharnent contre lui, convergent pour que Justin Trudeau demeure à son poste.
Justin Trudeau incarne un politicien aguerri qui excelle dans l’art de communiquer ses émotions aux Canadiens en toutes circonstances dans la foulée de l’expertise de ses études en art dramatique. De ce fait, sa décision, peu importe la direction qu’elle prendra, revêtira à n’en pas douter une prestation digne des héros du théâtre classique français. Le premier ministre est maintenant parvenu à l’heure du choix shakespearien, démissionner ou rester. Lui seul peut y répondre en son âme et conscience…
Henri Marineau, Québec
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