Par Moon of Alabama – Le 19 décembre 2024
Les grands médias semblent avoir largement cessé de parler de Gaza. Mais le génocide sioniste de la population de Gaza se poursuit. Haaretz continue de documenter la manière dont les forces sionistes sur le terrain s’y prennent :
« Pas de civils. Tout le monde est un terroriste » : Les soldat israéliens révèlent les meurtres arbitraires et l’anarchie rampante dans le corridor de Netzarim à Gaza. – (archivé) – Haaretz
Sur 200 corps, seuls 10 ont été confirmés comme étant des membres du Hamas : des soldats de Tsahal qui ont servi à Gaza racontent à Haaretz que quiconque franchit une ligne imaginaire dans le corridor contesté de Neztarim est abattu, chaque victime palestinienne étant considérée comme un terroriste, même s’il ne s’agit que d’un enfant.
Le corridor de Neztarim est une ligne qui va de la frontière orientale de Gaza à l’océan. Les sionistes ont détruit tous les bâtiments de la zone pour séparer le nord de Gaza du sud. Chaque jour, les soldats qui « gardent » le corridor reçoivent l’ordre de commettre des meurtres arbitraires :
Le corridor de Netzarim, une bande de terre de sept kilomètres de large, s’étend des environs du kibboutz Be’eri jusqu’à la côte méditerranéenne. Les FDI ont vidé cette zone de ses habitants palestiniens et démoli leurs maisons pour construire des routes et des postes militaires.
Bien qu’il soit officiellement interdit aux Palestiniens d’y pénétrer, la réalité est plus grave qu’une simple zone d’exclusion. « Il s’agit d’une zone de nettoyage militaire », explique un officier supérieur de la division 252, qui a effectué trois rotations de réserve à Gaza. Le commandant de la division a désigné cette zone comme une « zone mortelle. Quiconque y pénètre est abattu ».
Il ne s’agit pas de l’action de soldats voyous, mais d’une politique militaire :
« Nous nous sommes approchés du corps couvert de sang, l’avons photographié et avons pris le téléphone. C’était un garçon de 16 ans peut-être ». Un officier de renseignement a rassemblé les objets et, quelques heures plus tard, les combattants ont appris que le garçon n’était pas un agent du Hamas, mais un simple civil. « Ce soir-là, le commandant de notre bataillon nous a félicités d’avoir tué un terroriste, en disant qu’il espérait que nous en tuerions dix autres demain », ajoute le combattant. « Lorsque quelqu’un a fait remarquer qu’il n’était pas armé et qu’il avait l’air d’un civil, tout le monde l’a rabroué. Le commandant a dit : ‘Quiconque franchit la ligne est un terroriste, sans exception, pas de civils. Tout le monde est un terroriste ».
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Lors d’un autre incident, les postes d’observation ont repéré deux personnes marchant vers Wadi Gaza, une zone désignée comme restreinte. Un drone a révélé qu’elles portaient un drapeau blanc et marchaient les mains levées. Le commandant adjoint du bataillon a ordonné aux troupes de tirer pour tuer. Lorsqu’un commandant a protesté, soulignant le drapeau blanc et suggérant qu’il pourrait s’agir d’otages, il a été rejeté. « Je ne sais pas ce qu’est un drapeau blanc, tirez pour tuer », a insisté le commandant adjoint, un réserviste de la brigade 5. Les deux personnes ont finalement rebroussé chemin vers le sud, mais le commandant qui avait protesté a été traité de lâche.
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Un réserviste de la division 99 décrit avoir regardé un drone montrant « un adulte avec deux enfants franchissant la ligne interdite ». Ils marchaient sans armes, semblant chercher quelque chose. « Nous les surveillions de près avec le drone et les armes pointées sur eux – ils ne pouvaient rien faire », dit-il. « Soudain, nous avons entendu une énorme explosion. Un hélicoptère de combat avait tiré un missile sur eux. Qui pense qu’il est légitime de tirer un missile sur des enfants ? Et avec un hélicoptère ? C’est le mal à l’état pur ».
Il ne s’agit pas seulement de tuer arbitrairement toute personne en vue dans un couloir d’exécution, mais de priver systématiquement toute la population d’eau, de nourriture et de soins médicaux.
Médecins Sans Frontières (MSF) est la dernière des nombreuses organisations qui affirment qu’il s’agit manifestement d’un génocide intentionnel :
Le piège de la mort à Gaza : Le rapport de MSF expose la campagne israélienne de destruction totale – MSF
« Les habitants de Gaza luttent pour survivre dans des conditions apocalyptiques, mais aucun endroit n’est sûr, personne n’est épargné et il n’y a pas d’issue à cette enclave en ruine », déclare Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF, qui s’est rendu à Gaza au début de l’année.
« La récente offensive militaire dans le nord est une illustration frappante de la guerre brutale que les forces israéliennes mènent contre Gaza, et nous voyons des signes évidents de nettoyage ethnique alors que les Palestiniens sont déplacés de force, pris au piège et bombardés », poursuit M. Lockyear. « Ce que nos équipes médicales ont observé sur le terrain tout au long de ce conflit correspond aux descriptions fournies par un nombre croissant d’experts juridiques et d’organisations qui concluent qu’un génocide est en cours à Gaza ».
« Bien que nous n’ayons pas l’autorité juridique pour établir l’intentionnalité, les signes de nettoyage ethnique et la dévastation en cours – y compris les massacres, les blessures physiques et mentales graves, les déplacements forcés et les conditions de vie impossibles pour les Palestiniens assiégés et bombardés – sont indéniables », ajoute M. Lockyear.
Tout au long de l’offensive, les forces israéliennes ont empêché l’entrée dans la bande de Gaza de produits essentiels tels que la nourriture, l’eau et les fournitures médicales. Elles ont refusé, retardé ou instrumentalisé l’aide humanitaire, autorisant des quantités insignifiantes d’aide à entrer dans Gaza, au mépris total des besoins réels et du niveau de souffrance de la population.
Chaque jour, l’armée sioniste continue de tuer par la force des dizaines de personnes à Gaza. Mais on remarque moins ceux qui meurent du manque de moyens nécessaires à la vie. Chaque semaine, des milliers de personnes périssent parce que des fanatiques croient que leur simple existence les rend supérieures aux autres.
Ce n’est pas le cas.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
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