On n’a pas l’habitude de faire du commentaire de commentaires, mais là, on est concernés. Un gauchiste, tenant du site PaduStream, critique dans son fauteuil (ça évite de prendre une patate de forain, et il n’a pas l’air qualifié pour se défendre) le débat, ou le faux débat entre Rougeyron et Papacito, tout en les qualifiant de néo-soraliens.
Il intervient à chaque fois que les propos lui semblent faux, faibles ou flous. Il intervient à vrai dire toutes les 30 secondes. Il est vrai que l’échange entre les deux stars ou ex-stars de la droite en ligne n’est pas des plus tendus. C’est même limite soporifique.
Pas la peine de regarder après la 18e minute, l’essentiel est dit avant. PuduStream constate le retour plus ou moins volontaire dans le giron idéologique soralien des identitaires qui ont été floués par Zemmour, ou qui n’ont pas trouvé leur place sur CNews ou Sud Radio (ça, c’est de nous). C’est effectivement le cas : les Papacito, Raptor et autres Conversano sont restés debout au bord de l’autoroute, avec leur panneau Passage à la caisse dans la main. La caravane Zemmour et la caravane RN sont passées, avec tous leurs postes et leur pognon potentiel, et l’histoire ne ressert pas les plats.
Moudugenou, dans la confortable position du Dieu, critique à raison la torpeur des échanges, qui ressemblent à un apéro d’anciens combattants, ou combattus, pour paraphraser Jacques Brel. Pourtant, les deux gars ont du talent, mais ils ont un peu louvoyé avec leur ligne – pensant un jour choper le train de l’histoire –, l’abandonnant et la reprenant, le tout dans un timing décalé qui les a éloignés de la hype (la branchitude, le haut de la vague). Perdant en route une partie de leurs jeunes troupes, parties chez des identitaires plus durs, moins gauchistes, presque. Comme quoi le centre de gravité du débat général s’est bien déporté à droite.
L’arbitre est censé apporter la structure – disons le solide échafaudage politique – qui manque au débat, mais il finit lui-même par tomber dans l’erreur, ce qui est plus grave que de tomber dans l’ennui : à 17’57, il montre ses limites conceptuelles :
« La gestion du covid a été gérée par Macron, et Macron c’est pas un héritier des soixante-huitards. »
Là, on voit qu’il n’a pas lu Clouscard, ou Soral. Après ça, on a coupé la télé, car on avait du boulot sur une interview de Lavrov. Un mec épais, pour reprendre l’expression du PYR.
L’émission est faible, ou trop longue (faible parce que trop longue, ou alors écouter en x4, nous on l’a fait en x16, mais il faut être expert, faut être un bonhomme), mais les commentaires valent le détour.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation