Objectivement, les attentats dits islamistes – aux revendications aussi vagues que leurs commanditaires – qui ont frappé la France en 2015-2016 ont servi à museler la liberté d’expression, à faire reculer les libertés publiques et avancer un État policier, qui n’est plus là pour protéger les citoyens mais pour réprimer toute contestation sociale. Démonstration avec la répression des Gilets jaunes, traités comme des terroristes en 2018-2019.
Dès qu’on manifeste son mécontentement face au racket de l’État-Macron, qui obéit à la Banque dont le programme se résume en la montée du couple profit-paupérisation, on est soupçonné, par amalgame ou pas, de terrorisme ou d’apologie de terrorisme.
La terreur n’est évidemment pas dans l’opposition, qui n’en a pas les moyens policiers, économiques et médiatiques, mais bien au cœur de l’État, là où les squatteurs néolibs ont installé leur QG. Il en va de même pour le ou les complots, qui ne peuvent pas être ourdis par des citoyens sans moyens militaires ou organisationnels.
Dans une France qui part en guerre contre la Russie (Macron parle désormais ouvertement d’envoyer des soldats en Ukraine), sous l’instigation d’un pouvoir vomi qui n’a plus que la fabrication d’un ennemi extérieur pour éviter lui-même le gibet, c’est-à-dire la justice, le député LFI Ugo Bernalicis a déposé un projet de loi pour en finir avec l’instrumentalisation du terrorisme.
Le parti de Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui le seul qui s’élève avec force contre le génocide des Palestiniens en cours, et il suffit de décréter, comme le font les israélistes « français » avec une malhonnêteté confondante, que LFI soutient les Palestiniens, donc le Hamas, pour condamner et faire condamner les députés anti-israélistes.
La proposition de loi de Bernalicis a logiquement provoqué un tollé chez les servants du Système, qui hurlent à l’islamisme, à l’instrumentalisation (!) du terrorisme, aux morts du Bataclan qu’on tue deux fois, etc.
La ficelle est grosse, mais les propagandistes ne reculent devant rien pour complaire au pouvoir qui les rémunère grassement. Devenus des soutiens du génocide, ils ont été trop loin pour reculer, désormais. Moralement, ils sont foutus, et n’ont plus rien à perdre.
« Difficile de faire plus ignoble, a réagi le ministre de l’Intérieur. »
Polémique après la proposition de loi de LFI visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme du code pénal. Son auteur Ugo Bernalicis la justifie, dénonçant une « instrumentalisation […] pour museler les opposants politiques »#AnaisMatin pic.twitter.com/y8NU06DiL7
— RMC (@RMCInfo) November 24, 2024
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