Le boycott est un dommage collatéral du capitalisme et une prise de conscience du pouvoir du consommateur. Il consiste pour ces derniers à définir une raison morale de ne plus acheter une marque : parce qu’elle ne respecte pas les valeurs écologiques ou qu’elle fait travailler des enfants, par exemple. Depuis le génocide perpétré par les Israéliens, le boycott a surgi dans le champ politique.
Actuellement, ce sont les grandes entreprises gérées par des personnes jugées proches d’Israël qui sont visées. Depuis le début des représailles israéliennes à Gaza en octobre 2023, une liste de noms a circulé sur les RS, qui est devenue la base de l’action en cours.
Aux États-Unis, le royaume des marques, le boycott porte déjà ses fruits, commerciaux et humains. C’est le cas de Starbucks, qui a trouvé comme seule parade de virer sa CEO (chief executiv officer, ou PDG). Chez McDo, on ne sait plus comment communiquer.
« Et McDonald’s, l’entreprise qui nourrissait gratuitement l’armée israélienne, est confrontée à sa première baisse mondiale des ventes depuis 2020… »
Plus globalement, le PIB israélien a chuté de 19 % au dernier trimestre 2023, et la croissance a chuté de 4 %. Sans les 17,9 milliards d’aides en argent et en armes américaines envoyés en octobre 2023, le pays serait exsangue.
Fin septembre 2024, l’Amérique a débloqué une nouvelle aide de 8,7 milliards de dollars pour les génocidaires. Depuis 1959, on estime à 251 milliards de dollars actuels les fonds injectés par l’Oncle Sam dans l’entité israélienne.
Dans ce paquet, on ne compte pas le coût de l’entretien de l’armée américaine qui défend Israël, que ce soit sur le terrain ou sur les mers. Les Échos citent un expert militaire israélien : « Les Américains sont obligés de recourir, par exemple, à un porte-avions dont le coût de fonctionnement est énorme, pour tenter de contrer des drones de fabrication iranienne dont le prix ne dépasse pas les 2.000 dollars ».
L’entretien d’Israël coûte très cher à l’Amérique, très cher aux Américains, qui ne sont pas tous riches. Cette « colonie » US au Proche-Orient est un gouffre financier, ainsi qu’un gouffre moral.
Chez les génocidaires, le secteur touristique est sinistré. Les compagnies aériennes ne font plus atterrir leurs avions dans un pays à risque. Les chantiers de BTP sont à l’arrêt, tout simplement parce que la main d’œuvre est arabe. Comme l’explique ce reportage d’Arte, les travailleurs, qui sont originaires de Gaza et de Cisjordanie ne sont plus autorisés à travailler en Israël. Comme dirait Soral, un pays de médecins et d’avocats n’est pas viable.
Dans l’agriculture, les Asiatiques, principalement Thaïlandais, ne viennent plus. Les réservistes étant appelés sur les deux fronts de Gaza et du Liban-Sud, le pays, fondamentalement raciste, n’a plus d’esclaves pour faire tourner l’économie. Israël, en plus de massacrer ses voisins, se tire une balle dans le pied. La réaction en chaîne ne fait que commencer.
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