La Palestine en souffrance : des professionnels élèvent la voix par Emmanuel KOSADINOS

La Palestine en souffrance : des professionnels élèvent la voix par Emmanuel  KOSADINOS

Les professionnels francophones de la santé mentale, du soin et de l’accompagnement psycho-social, interpellent leurs organisations professionnelles, toute autorité compétente et l’opinion publique en général sur la situation catastrophique qui affecte les populations palestiniennes, et plus récemment les populations libanaises, notamment les enfants. Ils s’inquiètent des répercussions à court, moyen et long termes que cette catastrophe risque fortement de provoquer. Pour vous joindre à l’appel de vos collègues vous devez remplir le formulaire qui lui est consacré en suivant le lien https://forms.gle/AtsbueGTFXDmfLW8A

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

Albert Einstein

Les professionnels francophones de la santé mentale, du soin et de l’accompagnement psycho-social, interpellent leurs organisations professionnelles, toute autorité compétente et l’opinion publique en général sur la situation catastrophique qui affecte les populations palestiniennes, et plus récemment les populations libanaises, notamment les enfants. Ils s’inquiètent sur les répercussions à court, moyen et long terme que cette catastrophe risque fortement de provoquer.

Une année de génocide : des décennies d’impunité

Alors que les meurtres, les crimes de guerre et les violations des droits humains perpétrés par Israël contre le peuple palestinien durent depuis des décennies dans l’impunité la plus totale, depuis près d’un an le conflit israélo-palestinien a atteint un paroxysme et une rage meurtrière inédite. En effet, dans les suites de l’attaque terroriste du 7 octobre perpétrée par le Hamas, le peuple palestinien, principalement les civils, surtout à Gaza, endure un véritable enfer et est menacé dans son existence même.

Nous savons que ce conflit ne saurait perdurer sans la complicité de nombreux pays occidentaux, dont les nôtres. Tant que nos gouvernements continueront de mettre Israël à l’abri du droit international, seule une mobilisation sur le terrain aura quelques chances de faire bouger les choses.

Nous, professionnels francophones de la santé mentale, du soin, et de l’accompagnement psycho-social , tenons à rompre le silence devant cette réalité insoutenable.

Nos organisations professionnelles peuvent-elles continuer à se taire ?

Nos collègues palestiniens et leurs concitoyens reçoivent ce silence comme un message d’abandon, voire de complicité.

Notre expérience d’acteurs de l’écoute active et empathique nous a appris que le trauma, pour être soigné doit d’abord être reconnu. C’est pourquoi nous tenons d’abord à dénoncer la colonisation et le projet de nettoyage ethnique de la Palestine et les falsifications mémorielles qui tentent de les justifier.

Nous alertons aussi sur les traitements inhumains et dégradants des prisonniers et prisonnières palestiniens, les détentions arbitraires, la destruction des infrastructures civiles (écoles, hôpitaux, lieux de culte), les meurtres de civils, femmes et enfants inclus. L’horreur peut sidérer, certes, mais pour en sortir il s’agit d’en affronter la cruelle vérité.

Les enfants de Gaza ayant perdu leur enfance, quels adultes seront-ils demain ? Eux pour qui l’éducation a été une source majeure de résilience et de fierté n’ont aujourd’hui plus aucun bâtiment scolaire où se rendre. Ils souffrent de la faim et ne peuvent s’échapper de leur enfer.

Combien de générations futures garderont-elles les stigmates des blessures actuelles ? Devant l’intensité et la répétition des pertes (de lieux de vie, d’êtres chers, de projets de vie) le concept même de « processus de deuil » est inopérant. La violence subie aujourd’hui risque de se transformer un jour en violence agie, dans un cycle sans fin dont les répercussions risquent de nous atteindre directement.

Nos collègues en Palestine qui tentent de soutenir psychiquement leur peuple sont eux même en grande détresse, exposés encore aux mêmes dangers que le reste de la population.

Le rétablissement de la paix, de la justice et le respect du droit international font partie des conditions de la mise en œuvre des soins psychiques. La fin du conflit ne signifiera cependant pas malheureusement la fin des souffrances du peuple palestinien.

Nous tenons dès maintenant à faire entendre notre voix dans le débat public car cela relève de notre éthique. Nous rejoignons l’appel du réseau Francophone de la santé mentale en soutien à la Palestine (frpmhn.org) qui s’inscrit dans un vaste réseau international pour la santé mentale en Palestine, nous invitons les praticiennes et praticiens de la santé mentale, du soin et de l’accompagnement psycho-social, à signer cette déclaration par laquelle nous affirmons notre solidarité avec le peuple palestinien et nos collègues palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, de la mer Méditerranée au fleuve Jourdain et partout dans le monde.

Pendant que nous rédigeons ces lignes la violence guerrière éclate sur les pays et les peuples du Liban et du Yémen produisant de nouvelles séries de crimes et de souffrances que nous ne saurons oublier ni taire.

Pour vous joindre à l’appel de vos collègues vous devez remplir le formulaire dédié en visitant le lien :

https://forms.gle/AtsbueGTFXDmfLW8A

Visitez le site du Réseau Francophone de la santé mentale en soutien à la Palestine : https://frpmhn.org

Pour nous contacter : frpmhn@gmail.com

»» https://www.defenddemocracy.press/73594-2/

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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