Élections états-uniennes : les sondages électoraux US sont- ils fiables ?

Élections états-uniennes : les sondages électoraux US sont- ils fiables ?

Par Dominique Delawarde le 9 Octobre 2024

Aux États-Unis, comme chez nous, les instituts de sondage sont très sollicités en période électorale. La question qui se pose, ou devrait se poser, dans les organes de presse qui relaient ces sondages est de connaître leur degré de fiabilité et les biais éventuels de certains instituts qui pourraient utiliser les sondages pour influencer les électeurs et l’opinion mondiale en leur laissant croire que le vote majoritaire s’oriente dans telle ou telle direction alors que ce n’est pas le cas.

Que valent donc les instituts de sondage US et surtout leur production ?

Le site US «Real Clear Politics» qui collationne la plupart des sondages US pour en faire les moyennes nous donne la réponse dans une étude très intéressante comparant, sur une longue période, les résultats des sondages, institut par institut, dans toutes les grandes campagnes électorales US, avec les résultats le jour des élections.

Ceci permet de déterminer clairement le degré de fiabilité des instituts de sondages, l’ampleur des biais éventuels, et surtout : « à QUI profitent les biais observés?»

Cette étude permet donc de noter, en quelque sorte, les instituts de sondage, et donc de décrypter les résultats qu’ils nous donnent en prenant le recul nécessaire.

Sur la période 2014-2022, sur 18 instituts US évalués, les écarts moyens des sondages avec les résultats réels des élections vont de 2,2 points pour l’institut le plus fiable, à 6,1 pour le plus mauvais alors même que la marge d’erreur d’un sondage ne devrait jamais excéder les 2 points . …

En clair, la fiabilité des sondages pour tenter d’anticiper un résultat est proche de zéro lorsque les candidats sont donnés comme ayant un écart de moins de 2 points, ce qui est le cas aujourd’hui dans la présidentielle états-unienne.

Question: existe-t-il un parti plus souvent bénéficiaire de ces erreurs, involontaires bien sûr ?
Sur la période 2014-2022, 14 instituts sur 18 étudiés ont favorisé le parti démocrate, et le

plus souvent de façon outrancière. 4 seulement ont favorisé les républicains dont 3 légèrement.
La question qui suit est inévitablement : Y a-t-il une raison particulière à ces biais observés ou sont-ils le fruit d’un pur hasard ?

Rappelons nous, à cet égard, le témoignage édifiant de Monsieur Philippe de Villiers sur les sondages en Septembre 2015: «Argent et politique : « Il faudrait acheter des sondages… Et TF1 ! »

Je laisse à chacun examiner le tableau présenté en fin d’article pour se faire sa propre idée. Je ne vous donnerai pas la mienne, car on verrait la meute dont nous savons tous QUI la contrôle me traiter de complotiste et peut être pire.

Ma conclusion est simple. Les sondages US sont à interpréter avec une grande prudence et il faut évidemment tenir compte de la fiabilité des instituts qui les ont réalisé.

Exemple possible: Si un institut comme CBS News / You gov vous donne un écart de 2 points en faveur de Kamala Harris dans la campagne présidentielle US, alors que sur la période 2014-2022 l’erreur moyenne de cet institut est de 5,7 points, à 76% en faveur des démocrates, vous saurez que Kamala Harris aura de fortes chances de perdre l’élection.

De là à dire que les instituts de sondage US sont devenus, au fil du temps et dans leur grande majorité, des outils de manipulation de l’opinion au profit des démocrates, il n’y a qu’un pas.

Mais QUI donc contrôle ces instituts de sondage ? Serait ce, par le plus grand des hasards, les mêmes que ceux qui contrôlent la meute médiatique ?

Rappelons au lecteur que ceux qui contrôlent l’institut Yougov et qui se trompent (délibérément?) comme ils respirent font partie de ceux qui nous ont vendu la Macronie en 2017, en France.

Avec ces garnements plus ou moins mafieux qui sont en pleine action à quelques semaines du scrutin US, Trump a du souci à se faire … 80% de la meute des instituts de sondage US va faire son possible pour publier des résultats peu flatteurs pour lui et très flatteurs pour sa concurrente.

Si l’on rajoute à tout cela l’action de la meute médiatique US anti-Trump et un zeste de fraude électorale, Kamala Harris et Douglas Emhoff peuvent commencer à rêver d’un emménagement à la maison Blanche pour le 20 janvier 2025.

C’est cela l’univers impitoyable de la politique des USA, pays qui voudrait encore se présenter au monde comme une démocratie exemplaire éclairant l’humanité.

Mais à chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Source : https://www.realclearpolitics.com/rcp-pollster-scorecard/

Capture d’écran montrant les niveaux d’erreurs des instituts de sondage et ceux à qui ces erreurs profitent

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Quel avenir pour Israël ?

Par le général (2S) Henri Roure, le 9 octobre 2024

Israël suscite en moi autant d’admiration que d’inquiétude. Pays occidental, implanté au Proche-Orient, au milieu de populations nombreuses et autochtones, il m’apparaît comme l’ultime colonie de ce qui, avant les dérives morales des États-Unis, se nommait simplement Occident. Il est contre toute vraisemblance une colonie de peuplement de l’Occident collectif sur une terre déjà largement occupée.

Il n’a pu s’établir que par la force et la violence, contraignant des habitants indigènes à quitter les terres qu’il revendiquait en se fondant sur une justification pseudo-historique. Cette politique se poursuit aujourd’hui et s’aggrave même, avec comme objectif un Grand Israël que certains de ses dirigeants appellent de leurs vœux. En substance Israël cherche à étendre son implantation coloniale.

Plusieurs remarques à cet égard. Le siècle ne se prête plus à la colonisation. Les empires coloniaux ont disparu et laissé la place à de nouveaux États regroupant des populations autochtones dans des frontières souvent héritées de la puissance coloniale. Le siècle serait plutôt caractérisé par de nouvelles grandes invasions que subissent les pays riches par des populations venues, précisément, de ces pays anciennement colonisés, incapables d’offrir à leur population l’espoir d’une vie décente.

La dénatalité des pays « du nord » stimule ce flux migratoire. Israël m’apparaît donc en retard d’un mouvement. Je me souviens d’être allé à Gaza, il y a de cela de nombreuses années et d’avoir été immédiatement saisi par la différence criante entre Israël, visible de l’autre côté des barbelés, et Gaza où je me trouvais. D’un côté des étendues organisées, nettes et cultivées, mais vides d’hommes et de l’autre une terre étroite montrant déjà une incroyable densité humaine. Il est souvent dit que la nature a horreur du vide…Ce n’est pas le seul paradoxe de ce pays.

Israël tente de se rattacher à une histoire vieille de deux mille ans où des Hébreux, des Juifs, organisés en quelques États, habitaient la région avec d’autres peuples. Après l’occupation romaine et les aléas de l’histoire orientale, ces États ont disparu. Seuls quelques rares israélites sont restés, mais la majorité a immigré. Ces migrants se sont évidemment étroitement mêlés aux peuples locaux et surtout européens.

En remontant l’histoire, il faut admettre que des mouvements de conversion au judaïsme avaient parcouru l’Afrique du nord romaine. Lors de la brutale arrivée des conquérants arabes, cette terre se partageait en tribus juives, païennes et chrétiennes, toutes issues d’un fond local auquel s’étaient ajoutés des apports génétiques de Grecs, de Romains, de Vandales et…de Gaulois . Sur le continent 1 européen, dans le territoire aujourd’hui russe, les Khazars se convertirent au judaïsme et établirent un empire qui couvrait la Russie occidentale et l’Ukraine. Je crois savoir que Russes et Ukrainiens sont des blancs européens!

Il est ainsi honnêtement impossible de rattacher un juif à la terre biblique et encore moins à une race. Albert Einstein, Léon Trotsky, Léon Blum, Gérard Oury, Elisabeth Borne, Antony Blinken, Volodymir Zelinsky, Steven Spielberg, Gabriel Attal, Simone Veil ( la politique et la philosophe), Laurent Fabius, Jack Lang, Emmanuel Strauss-Kahn, Alain Afflelou, Patrick Bruel, Serge Gainsbourg, Philippe Bouvard, Francis Huster, Marcel Proust, monseigneur Lustiger, René Goscinny et bien d’autres célébrités … seraient-ils autres que des blancs européens?

L’antisémitisme ne peut se définir que comme une hostilité à la religion juive et surtout à l’entraide qu’elle induit. Il ne peut sûrement pas se définir comme une hostilité à l’existence d’un peuple juif qui n’existe pas sinon dans l’imaginaire des Juifs eux-mêmes.

Israël, bien que démocratique, se fonde donc sur une religion dont les membres cultivent depuis des siècles une profonde solidarité tout en demeurant largement ouverts aux apports exogènes.

Les Légions romaines venaient surtout de Gaule. Leur recrutement était local. J’ajoute que le décret Crémieux du 24 octobre 1870 1 conféra la citoyenneté française aux 33 000 « Israélites d’Algérie » qui dès lors se comportèrent totalement en Français. Crémieux alors ministre de la justice du gouvernement provisoire était lui-même juif.

La singularité d’Israël réside ainsi dans son peuplement qui vient de l’ensemble des pays européens ou de nature européenne et n’a rien à voir avec les peuples alentours. Israël n’est qu’un appendice de l’Occident. Israël est une subtilité coloniale dans la mesure où il est né de la reconnaissance des Nations Unies en 1947. Mais surtout il bénéficie de l’appui incontestable et puissant des États-Unis et de leurs alliés où le rôle des citoyens de religion juive est primordial.

Je suis toutefois amené à faire des comparaisons.

Les États latins d’Orient établis à la suite des croisades durèrent approximativement de 1099 à 1211 date de la chute du royaume de Jérusalem, soit un peu plus de cent ans. Mises à part quelques trêves, ils furent en guerre avec les musulmans qui les environnaient. La population locale se partageait entre la religion chrétienne et l’islam. Cette région fut considérée comme une terre de peuplement et s’organisa selon le modèle féodal. Ce furent surtout les Français qui s’installèrent ils finirent par représenter autour de 140 000 personnes, ce qui éclaire sur l’attachement que la France porte à cette région.

La population se rassembla surtout autour de châteaux et de bourgs fortifiés. Mais il y eut aussi la création de nombreux villages et de fermes, là où les chrétiens originaires de la région se trouvaient en majorité. Les kibboutz de l’époque…

Après la défaite et la fin des États latins d’Orient cette population dans sa grande majorité demeura sur place, mais dut se soumettre à de nouveaux maîtres.

Ailleurs dans un autre siècle mais toujours face à des populations musulmanes, la France a rassemblé des tribus de l’ancienne Afrique romaine et simultanément poussé des Européens chrétiens à s’installer dans ce territoire qu’elle allait appeler Algérie. En 1962 1,1 millions Français durent quitter cette terre qu’ils considéraient comme leur pays. L’Algérie française avait duré 130 ans.

L’État d’Israël quant à lui existe depuis 1947, soit depuis 77 ans. Il est à l’instar des États latins des XIème et XIIème siècle une greffe étrangère dans le paysage tourmenté du Proche-Orient. Il est l’Occident en Orient.

Dans ces cas d’implantation en terre islamisée, la réussite n’aurait été possible que par une conversion des autochtones à la religion du colonisateur. La France s’y est refusée par respect des usages locaux et laïcité en gestation, et Israël sans doute par un complexe de supériorité et une vision de caste.

Dans les trois cas nous aurons eu une tentative de l’Occident de repousser des populations essentiellement musulmanes ou de tenter de cohabiter avec elles. S’agissant des États latins d’Orient et de l’Algérie, l’Occident a dû refluer. Je m’interroge sur le sort d’Israël…

L’avenir de ce pays est selon moi d’autant plus incertain que la puissance occidentale et surtout états-unienne, est grandement affaiblie et de plus en plus contestée.

Pour l’heure l’imbrication d’Israël dans le monde occidental au sein des domaines déterminants de la vie des États, par les relais que constituent les communautés de religion juive et les Sayanims, garantit l’existence et la sécurité de ce pays. Il est cependant évident que le déclin de l’Occident et ses défaites probables retentiront fortement sur Israël.

Malgré ses succès éclatants d’aujourd’hui dans la lutte contre le terrorisme je m’interroge donc sur l’avenir de cet État et de sa population. Je suis d’autant plus interrogatif que si nous pouvons nous féliciter de la destruction des terroristes dont nous, Français, subissons toujours les crimes, il est impossible d’approuver les opérations massives et meurtrières, menées par Israël. Elles ne font que radicaliser les populations contre non seulement Israël, mais aussi contre l’Occident. Elles justifient les actions terroristes futures. Israël plutôt que de perpétrer ce qui désormais s’apparente à une vengeance impliquant malgré lui l’Occident, ferait bien d’œuvrer à maintenir ou établir un dialogue avec ses voisins tout en assurant sa légitime sécurité. En fait s’il ne devient pas un État oriental, Israël n’aura aucun avenir.

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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