I – Géopolitique générale:
11 – BRICS 10 : Les 11 et 12 septembre, la Russie, qui détient la présidence des BRICS, a organisé une réunion de haut niveau des conseillers à la sécurité nationale des pays BRICS à Saint- Pétersbourg. Vladimir Poutine s’y est exprimé, révélant des détails importants sur le développement des BRICS et sur leur prochain sommet de Kazan. Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères de la Chine, et Sergueï Choïgou, le secrétaire du conseil de sécurité de la Russie participaient à cette réunion.
La Russie dévoile l’Avenir des BRICS
En écoutant Vladimir Poutine qui ne dit pas un mot sur l’Ukraine, on réalise que son projet et ses efforts sont principalement tournés vers la réalisation d’un monde meilleur multipolaire et fonctionnel et que la guerre en Ukraine ne constitue pas sa préoccupation majeure du moment, tant la victoire est désormais certaine dans son esprit et dans celui des populations sécessionnistes russophiles du Sud et de l’Est ukrainien. Vladimir Poutine délègue en Ukraine et organise déjà la suite au niveau planétaire.
Dans cette suite, le Pakistan, puissance nucléaire, 5 ème pays le plus peuplé au monde, déjà membre à part entière de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) aux côtés de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Iran, vient de faire une demande d’adhésion aux BRICS. Il est probable que sa candidature soit retenue à Kazan, parce qu’elle pose beaucoup moins de problèmes d’intégration immédiate que d’autres grâce à sa qualité de membre à part entière de l’OCS.
https://tass.com/politics/1844877
12 – Reconduite à la tête de la commission européenne malgré sa corruption notoire, l’allemande Van der Leyen s’entoure d’une équipe de choc, néoconservatrice, mondialiste et surtout la plus russophobe, donc va-t-en guerre, qui puisse être. L’UE ainsi dirigée soutiendra donc l’Ukraine jusqu’au dernier ukrainien, «à l’insu du plein gré» des populations européennes qui n’ont pas donné mandat à leurs représentants et à une Commission non élue de faire n’importe quoi …
Bien sûr, Van der Leyen paye de sa personne en se rendant immédiatement et pour la huitième fois à Kiev soutenir le soldat Zélenski, ce 20 septembre 2024. La commission européenne va donc continuer dans une politique étrangère du n’importe quoi et du quoi qu’il en coûte qui n’est pas de sa compétence, comme ne l’était pas d’ailleurs la politique de la santé lors de la crise Covid.
https://tass.com/world/1845523
La bonne nouvelle est que cette fine équipe de fonctionnaires européens corrompus et asservis aux néocons US ne pourra qu’accélérer le déclin économique et social, donc géopolitique, d’une UE qui pourrait bien finir par éclater plus vite qu’on ne pouvait l’espérer. Sans doute faudra-t-il atteindre le fond dans le cadre d’une UE dysfonctionnelle pour espérer pouvoir rebondir et retrouver notre souveraineté nationale.
13 – Par ailleurs, cette UE dont les valeurs traditionnelles s’effondre toujours plus pour laisser place aux valeurs «progressistes» d’une mondialisation prétendument heureuse, cherche à contraindre une gouvernance géorgienne rebelle, attachée aux valeurs de la famille traditionnelle, pour qu’elle rejoigne le «troupeau» des gouvernances européennes bien-pensantes qui admettent et même favorisent le prosélytisme sodomite et transgenre, entre autres joyeusetés progressistes.
Cela pourrait bien valoir à cette gouvernance du Rêve Géorgien qui semble pencher vers le conservatisme social et religieux du modèle russe, une petite révolution colorée, pro-occidentale bien sûr, qui pourrait survenir à l’occasion des élections du 26 octobre prochain. Le Rêve Géorgien pourrait alors se transformer en cauchemar … Peut être lui faudra t-il passer, comme les autres, par la case Sodome et Gomorrhe et par le châtiment qui suit:
14 – Général (2S) Henri Roure : » Les États-Unis ont perdu toutes les guerres; l’Ukraine ne fera pas exception ».
II – OTAN – Ukraine – Russie :
21 – Le chef de la diplomatie russe s’exprime : La Russie ne veut pas de guerre nucléaire a déclaré Sergueï Lavrov à Sky News Arabia. Il a également parlé de l’évolution des liens entre Moscou et le continent africain.
22 – OTAN-Russie: le Choc des civilisations ? Émission hebdomadaire de l’Échiquier mondial sur RT en français, présentée par Xavier Moreau. Bonne analyse selon moi.
https://odysee.com/@EchiquierMondial:2/LM130924_OTAN–Russie_SN:c?src=embed
III – Palestine occupée:
31 – Depuis le 7 octobre 2023, le bilan des pertes palestiniennes directes, liées aux opérations des forces israéliennes largement soutenues par l’occident otanien, établi au 18 Septembre 2024 est de : Pour Gaza : 41 272 tués dont plus de 16 500 enfants, plus de 95 551blessés
Pour la Cisjordanie : 705 tués dont 159 enfants, plus de 5 700 blessés.
Total tués Palestine : 41 977 tués, plus de 101 251 blessés; plus de 10 000 disparus
Notons que les chiffres ci dessus sont désormais repris par la presse israélienne et par l’ONU et ne sont plus contestés.
Si l’on y ajoute les pertes indirectes (malnutrition, défaut de soins, épidémies) en appliquant un facteur 4 très raisonnable (sur une échelle de 3 à 15), retenu par le Lancet pour le conflit palestinien, le
nombre total de décès palestiniens serait actuellement de 209 885 !
32 – Une excellente émission présentée par BLAST :
Le consentement à l’écrasement de Gaza a créé « une immense béance dans l’ordre moral du monde (…) C’est le soutien à sa destruction que retiendra l’histoire ». Ces premières lignes très fortes du dernier livre de Didier Fassin « Le consentement à l’écrasement de Gaza, une étrange défaite », publié aux éditions La Découverte, donne la mesure de la tâche qu’il s’est fixée à travers ce livre : collecter pour mémoire toutes les séquences qui, depuis les attaques du 7 octobre, ont signé « la faillite morale de la plupart des gouvernements occidentaux ».
Elles donnent aussi le ton de cet entretien que le médecin, anthropologue, professeur à Princeton et au Collège de France – dont le parcours et l’œuvre s’articulent autour de la question fondamentale de « l’inégalité des vies » – accorde à Soumaya Benaissa.
33 – Les explosions de Pagers et autres instruments de communication au Liban:
Mardi 17 et mercredi 18 septembre 2024 ont eu lieu des explosions simultanées de bipeurs et de talkies-walkies piégés appartenant à des miliciens du Hezbollah. Ces attaques auraient tué au moins 37 personnes, dont 12 enfants et blessé quelques 4 000 autres, civils inclus, en particulier dans la banlieue de Beyrouth. Elles ont déclenché une vague de terreur à travers le Liban. Tous les regards se tournent vers Israël, dont la responsabilité ne fait plus trop de doute. Cette attaque, impressionnante techniquement, interroge d’un point de vue légal et moral. Elle souligne également les nouvelles priorités de l’armée israélienne d’ouverture d’un front à la frontière libanaise.
Si Netanyahou semble prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, qu’en sera-t-il de la réaction du Hezbollah, affaibli, et de l’Iran, qui jusqu’ici a riposté sans tomber dans l’escalade, ou encore des houthis. Voir ce qu’en dit le géopoliticien Pascal Boniface.
«Explosions au Liban : un tournant dans la guerre ?»
Pour ma part, je pense qu’il y aura aussi des effets collatéraux que Pascal Boniface n’évoquent pas dans sa vidéo. Je connais d’expérience la résilience du Hezbollah libanais et ses facultés d’adaptation.
L’action terroriste d’Israël entraînera non pas la fin de la résistance du Hezbollah mais une escalade de la lutte contre Israël, bien sûr, et aussi peut être contre ses soutiens occidentaux. Il ne faudra évidemment pas s’en étonner.
Par ailleurs, la confiance dans les matériels occidentaux de toute nature, y compris l’armement sophistiqué (aéronefs militaires, défense aérienne, radar, chars, drones, équipements de communication, etc …) déjà mise à mal en Ukraine, va évidemment baisser dans l’ensemble des pays du Sud global qui cherchent à s’émanciper. Comment ne pourraient ils pas penser que les matériels que l’occident leur vend ne sont pas, eux aussi, piégés d’une manière ou d’une autre.
En clair, l’action d’Israël aura probablement des conséquences sur les achats de fournitures militaires par les pays du Sud global qui se tourneront plus volontiers vers des exportateurs de confiance. Encore une pierre dans le jardin d’un occident otanien qui s’affiche ouvertement en suppôt d’Israël et donc un bonus pour la Russie, pour la Chine et pour l’Iran.
34 – Le 18 septembre, l’assemblée générale de l’ONU a adopté, par 124 voix pour, 14 contre (Argentine, États-Unis, Fidji, Hongrie, Israël, Malawi, Micronésie, Nauru, Palaos, Papouasie-Nouvelle- Guinée, Paraguay, Tchéquie, Tonga, Tuvalu) et 43 abstentions, une résolution qui exige d’Israël qu’il mette fin sans délai à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé, laquelle constitue un fait illicite à caractère continu engageant sa responsabilité internationale, et qu’il le fasse au plus tard 12 mois après l’adoption du texte.
Encore une résolution qui restera lettre morte. Israël et ses proxies néocons US méprisent l’ONU sauf lorsque cette organisation sert leurs intérêts.
Le vote de l’Argentine dirigé par le sayan Mileï n’est pas surprenant. C’est son allégeance au lobby argentin pro-Israël qui lui a permis d’être élu à la Présidence avec, comme dans d’autres pays, l’appui des médias et de la finance …
IV – Élections présidentielles US :
La question du mur anti-immigration est de retour dans la campagne présidentielle US.
Après avoir violemment critiqué le mur anti-immigration dont l’idée a été attribuée à Trump, pendant près de huit ans et à plus de 50 reprises tant au Sénat que lors des deux campagnes présidentielles de 2016 et 2020, voilà que Kamala Harris change complètement d’avis (à 180 degré) et qu’elle reprend à son compte l’idée du mur. Elle se prononce désormais en faveur du mur.
https://newsaroundthehill.com/2024/09/18/watch-harris-is-suddenly-supporting-the-wall/
Évidemment, soit par incompétence, soit parce qu’ils ne veulent surtout pas nuire à Kamala Harris, présentée comme une candidate idéale pour laquelle il faut absolument voter, aucun de nos bons médias grand public européistes et mondialistes ne relèvera cette incongruité. Ces mêmes médias tournaient en dérision le mur de Trump, qualifié par certains de mur de la honte, alors qu’il n’était que la continuation d’un mur dont la construction avait été décidé, entreprise et partiellement réalisée par une administration démocrate, d’avant 2016.
Venant du diable Trump, la continuation de ce projet était forcément mauvaise, voire détestable. Mais venant de l’ange Kamala Harris, la continuation de ce projet, démocrate à l’origine, redevient géniale évidemment. Et aucun de nos médias ne se permettra la moindre remarque désagréable.
Il y aura désormais les bons murs (israéliens en Palestine occupée et néocons-démocrates aux USA) et les mauvais murs: ceux des souverainistes républicains US. C’est ça la grande subtilité de la politique US et des médias de l’occident otanien.
En fait, le changement d’avis de Kamala Harris est lié aux très nombreux sondages d’opinion US qui ont tous montré qu’entre 60% et 64% des américains désapprouvaient le laxisme de l’équipe Biden-Harris sur la gestion de l’immigration. Voir la liste exhaustive et les résultats de plus de deux cents sondages sur ce sujet, sur le lien ci après.
https://www.realclearpolling.com/polls/approval/joe-biden/issues/immigration
L’entourage de Kamala Harris, conscient de l’opinion des électeurs US, lui a probablement soufflé qu’un changement d’avis sur le mur serait opportun pour espérer être élue. Kamala a parfaitement compris, suivi les conseils de son équipe de campagne et à dû se dire: «L’accès à la Présidence des USA vaut bien la reprise de la construction d’un mur inachevé ».
Mais ne nous esclaffons pas trop. Nous avons, à la tête de la majorité des pays de l’UE, exactement le même modèle de dirigeants politiques girouettes qui se mettent dans le sens du vent dominant. Ils nous mentent quotidiennement et se laissent facilement corrompre par des lobbies transnationaux bien connus et par la finance internationale.
Quant à l’économie US, elle continue à faire de la croissance en se fondant sur l’explosion de la dette et sur la planche à billet. Selon Philippe Béchade, au seul mois d’août 2024, l’accroissement de la dette US a été de 380 milliards de $ soit 12 milliards de $ par jour.
A chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Général Dominique Delawarde
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme