Par Brandon Smith − Le 6 septembre 2024 − Source Alt-Market
Les régimes autoritaires du siècle dernier ont tous suivi un schéma d’événements généralement prévisible. Presque tous les gouvernements totalitaires ont été inspirés par les idéologies de la gauche politique. Cela signifie un gouvernement de plus en plus grand, un contrôle socialiste des ressources, la fusion de la bureaucratie et des entités corporatives, des demandes de « justice sociale », une propagande collectiviste, l’abandon du mérite individuel au profit de l’État et du « plus grand bien », le marxisme non seulement d’un point de vue économique mais aussi d’un point de vue culturel, et enfin, l’adoption du futurisme.
Le futurisme est, à mon avis, la clé de tous les autoritarismes modernes. C’est une philosophie qui a été présente à la naissance de presque tous les grands gouvernements despotiques de mémoire récente et c’est la racine de l’idéologie gauchiste d’aujourd’hui. Les futuristes affirment que l’histoire est, pour l’essentiel, un poids mort. Ils pensent que toute notion d’héritage, les leçons du passé, les idéaux et les principes de nos ancêtres sont sans intérêt.
Les futuristes pensent que rien n’est sacré et que toutes les nouvelles idées sont supérieures aux anciennes. Par conséquent, ils affirment que toute société qui s’accroche aux anciennes méthodes (ou les conserve) doit être démantelée parce qu’elle empêche l’humanité de progresser. En d’autres termes, toute personne qui promeut ou défend les normes traditionnelles doit être réduite au silence au nom du « progrès ».
Je suppose que la plupart des personnes qui lisent ces lignes comprennent au moins intuitivement la nature monstrueuse de ce système de croyance. La structure même du futurisme repose sur un mensonge : l’idée que tout changement est bon et que toute oppression commise au nom du changement est justifiée.
Le processus de tyrannie
Dans ce processus de tyrannie, il y a généralement des étapes d’escalade. La première étape consiste à exploiter les divisions sociales existantes pour créer un ennemi contre lequel le reste de la population peut être convaincu de se rallier. Cela ne veut pas dire que ces divisions ne sont pas légitimes, elles le sont souvent. À notre époque de « multiculturalisme », les globalistes ont invité en Occident de nombreux groupes de personnes qui sont tout simplement incompatibles avec les valeurs et la morale occidentales. Ils ne s’assimileront pas et ne feront que provoquer des conflits, ce qui est la raison même pour laquelle les marionnettes politiques continuent de maintenir nos frontières ouvertes.
Ces divisions peuvent être exploitées pour créer des conflits et le chaos, ce qui sert ensuite de prétexte aux gouvernements pour réprimer leurs ennemis politiques. Aux États-Unis et dans l’Union européenne, ce sont les conservateurs, ceux-là mêmes qui tentent de défendre les idéaux historiques de nos nations respectives, qui sont désignés comme l’ennemi public n° 1. Nous sommes l’éternel croquemitaine du 21e siècle.
Ce n’est pas seulement parce que nous défendons l’héritage et les principes qui ont contribué à créer la plus grande civilisation de l’histoire du monde (la civilisation occidentale). C’est aussi parce que nous continuons à parler de vérités qui dérangent.
Les futuristes s’appuient sur la désinformation pour diffuser leur philosophie utopique et ils ne peuvent continuer à survivre qu’en faisant taire toutes les idées contraires. Tous les régimes futuristes finissent par recourir à la censure de masse pour fonctionner. Ils ne peuvent pas résister à la lumière de la vérité et doivent donc maintenir le peuple dans une obscurité perpétuelle.
Lentement d’abord, puis d’un seul coup…
De nombreux lecteurs diront que nous en sommes là depuis des décennies. Je dirais plutôt que nous n’avons encore rien vu. Nous avons seulement vécu sous une censure secrète. L’effort de confinements en cas de pandémie a été le moment où les Démocrates et les grandes entreprises technologiques ont commencé à exiger ouvertement que les contre-informations soient supprimées. Cependant, la majeure partie de cette censure est restée cachée.
Mark Zuckerberg, PDG de Meta et créateur de Facebook , a récemment admis que l’administration Biden avait fait pression sur Facebook en coulisses pour qu’il censure les informations sur la Covid-19 qui allaient à l’encontre du discours du gouvernement. Il s’agit d’une pratique hautement anticonstitutionnelle et criminelle. Biden et Harris devraient être entrainés dans une procédure de destitution et, à mon avis, toute personne impliquée devrait être condamnée à une peine de prison. Cela se produira-t-il ? Probablement pas.
Cette forme de censure est insidieuse, mais truquer des algorithmes pour masquer des résultats de recherche ou exclure des personnes des médias sociaux n’est pas exactement la même chose que de créer des lois pour intimider ou punir ceux qui s’expriment. C’est la phase dans laquelle nous entrons actuellement ; l’ère de la censure de masse ouverte est arrivée.
Au Brésil, les autoritaires gauchistes ont fermé X (anciennement Twitter) d’Elon Musk parce que ce dernier a refusé d’instaurer leur modèle de censure sur son site de médias sociaux. Musk a eu le mérite d’accepter de perdre le marché brésilien et de rester fidèle à ses principes.
L’évolution de la situation au Royaume-Uni est un autre exemple flagrant, le gouvernement essayant désormais de traquer et d’emprisonner des personnes pour les actions les plus mineures (un adolescent britannique a récemment été emprisonné pour deux ans pour avoir simplement fait flotter un drapeau britannique près d’une mosquée). Quiconque s’oppose au multiculturalisme (et au futurisme) risque d’être arrêté et jeté en cage.
Les autorités britanniques ont suggéré qu’Elon Musk soit inculpé et que d’autres Américains soient extradés pour avoir défendu des valeurs conservatrices en matière d’immigration ou s’être exprimés en faveur des manifestations britanniques. Nous soulignons simplement qu’il n’y a que deux possibilités : Soit les Britanniques se rebellent et renversent violemment les marionnettes globalistes de leur propre gouvernement, soit ils deviennent des esclaves vivant dans la peur dans leur propre pays.
Cela semble vraiment insensé, tout ce drame autour des droits fondamentaux de la liberté d’expression, mais c’est le monde que nous approchons maintenant et les gauchistes soutiennent joyeusement la transition.
La censure de masse est la voie d’une rébellion inévitable
Musk a déclaré qu’il pensait que X serait finalement fermé aux États-Unis si Kamala Harris gagnait la présidence lors des élections de novembre, et je suis enclin à être d’accord. Regardez ce que l’establishment a fait à Parler, un nouveau venu dans les médias sociaux, lorsqu’il a commencé à gagner du terrain ; les élites ont simplement mis fin à sa capacité à fonctionner efficacement sur le web et à faire croître sa base d’utilisateurs. Sous le régime de Harris, ils se sentiront encouragés à aller encore plus loin.
La rhétorique des Démocrates est très claire : ils sont opposés à la liberté d’expression et considèrent certaines idées comme une menace pour LEUR société.
Par exemple, le New York Times, journal d’extrême gauche, a publié cette semaine un article qui donne du crédit à la censure de masse, notamment à la décision du gouvernement brésilien sur X. Il souligne les avantages de l’octroi au juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes de pouvoirs étendus en matière de censure en ligne. Ils décrivent cette décision comme une « solution efficace au problème contrariant des menaces de l’extrême droite contre la démocratie ».
Ils sont loin d’approuver institutionnellement la censure de X et se demandent même si le Brésil n’est pas allé trop loin (la réponse est évidemment oui), mais ils suggèrent en même temps que cette tendance est une « nouvelle normalité » que les grandes entreprises de technologie devront gérer. L’article insinue que si Musk veut contrer les demandes de censure du gouvernement, il devrait le faire par le biais des tribunaux civils au lieu de défier directement cette tyrannie. En d’autres termes, ils affirment que Musk n’a pas le droit de s’opposer à eux.
Franchement, une rébellion n’a pas besoin de demander la permission de se rebeller.
Le New York Times a également eu beaucoup à dire sur le problème de la liberté et de la Constitution américaine dans un article intitulé “La Constitution est sacrée. Est-elle aussi dangereuse ?“ Il tente à nouveau de lier les événements du 6 janvier à la nécessité de la censure, en promouvant le faux récit d’une tentative d’« insurrection » au cours de laquelle personne n’était armé et personne n’a été tué (à l’exception de l’un des manifestants conservateurs).
Le Times affirme que le danger de la Constitution est qu’elle donne au public la liberté de voter pour une personne comme Trump. Un acte qui, selon eux, permet la propre destruction du document.
La véritable ironie est que la popularité de Trump serait inexistante s’il n’y avait pas les tentatives constantes de la gauche politique d’instaurer une dystopie socialiste qui efface la Déclaration des droits. Rien n’arrive dans le vide et ces gens n’assument jamais la responsabilité de leur propre comportement. Ils ont passé trois ans à ignorer la Constitution au nom de l’autoritarisme médical pour un virus dont le taux médian de létalité de l’infection n’est que de 0,23 %. Ensuite, ils ont commencé gaslighter le public sur le fait que les conservateurs sont une menace pour la démocratie.
Je soutiens qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle normalité, mais d’une recette pour la guerre aux États-Unis, en Europe, ou dans les deux cas. Les globalistes savent très bien que la rébellion est imminente, mais je ne pense pas que la plupart des gauchistes mesurent vraiment le risque qu’ils courent s’ils continuent sur cette voie. Cela ne va pas bien se passer pour eux.
La rébellion est TOUJOURS dans l’esprit des élites. D’une certaine manière, elles la veulent, mais elles la veulent à petites doses, faciles à gérer. Elles veulent un ennemi « terroriste » qu’elles peuvent utiliser pour effrayer le public et l’amener à soutenir la loi martiale, mais que se passera-t-il si un trop grand nombre de citoyens se joignent à cette rébellion ?
Ce que les globalistes et les gauchistes craignent vraiment, c’est une rébellion à grande échelle qu’ils ne peuvent pas contrôler. Le genre de rébellion qui pourrait conduire les élites sur le billot. Ils sont prêts à tout pour éviter une révolution généralisée et c’est pourquoi ils sont prêts à prendre le risque d’une censure de masse ouverte aujourd’hui. Ils savent ce qui se prépare et s’efforcent d’atténuer autant que possible la diffusion des opinions anti-globalistes avant que la situation ne devienne incontrôlable. Je pense qu’il est trop tard pour eux.
Brandon Smith
Traduit par Hervé pour le Saker Francophone
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