La réalité indiscutable du génocide des Palestiniens a porté la désinformation dans le discours des agents israélistes à un niveau record. Les propagandistes habituels du Système n’ont plus d’argumentaire qui tienne, leur menterie devenant aussi grossière que leur présence dans les médias.
BHL pouvait encore dire il y a 15 ans que Kadhafi était un danger (pour Israël) mais aujourd’hui, il ne peut plus inverser le génocide : ce ne sont pas les Palestiniens qui massacrent quotidiennement les Israéliens.
La sortie ignoble du « religieux » Korsia a mis toute l’israélosphère dans la panade. Les uns après les autres, ses soutiens communautaires tentent de rattraper le coup, mais c’est peine perdue. All is lost, dirait Robert Redford.
De manière mécanique, sous la pression des directions de chaînes, les journalistes reçoivent encore les israélistes avec déférence, mais on sent, même chez les plus soumis, monter l’exaspération devant le déni. Si même eux commencent à remettre en question le dogme…
La séquence IP, après la crucifixion désormais classique de Mélenchon, commence à 11’48.
BFM : Dernier point, Bernard-Henri Lévy, le grand-rabbin, sur BFM TV, il y a quelques jours, qualifiait les morts civils à Gaza de « faits de guerre qui incombent au Hamas », déclarant « je n’ai absolument pas à rougir de ce qu’Israël fait dans la façon de mener les combats », ajoutant ne pas être mal à l’aise avec une politique qui, je cite encore « consiste à défendre ses ressortissants », attribuant la responsabilité des victimes civiles au Hamas.
Suite à cela, le député, insoumis – c’est pour ça que je fais le lien –, euh, Aymeric Caron, a annoncé cette semaine avoir saisi la procureur de la République de Paris pour signaler, euh, les propos, euh, d’Haïm Korsia, qu’il qualifie d’apologie de crimes de guerre, euh, à, à Gaza.BHL : Est-ce que monsieur Caron sait qui est Haïm Korsia ? Est-ce qu’il sait ce qu’incarne Haïm Korsia ? Est-ce qu’il a réfléchi un peu plus loin que le bout de son nez à ce que voulait dire traîner devant, envisager de traîner devant les tribunaux, signaler à la justice le représentant, qu’il le veuille ou non, de tous les juifs de France, qu’ils croient, ou qu’ils ne croient pas, qu’ils soient favorables à la politique menée par Israël ou qu’ils n’y soient pas favorables, qu’ils pensent que les, les morts de Gaza ?
BFM : On peut être un grand représentant et dire quelque chose, euh, euh, de grave ou potentiellement même de répréhensible, c’est la justice qui tranche, je veux dire, mais est-ce que ça l’exonère de toute responsabilité de ses propos éventuellement ?
BHL : Est-ce que ça exonère monsieur Caron, certainement pas !
BFM : Monsieur Korsia.
BHL : Monsieur Korsia, il a pas à être exonéré, il a développé une analyse politique.
BFM : Pour vous cette initiative-là de saisine de la procureur de la République de Paris est insensée ?
BHL : Je pense qu’elle est gravissime, que c’est, euh, le, les, les citoyens, français, d’origine juive, tout entier, tous ensemble, qui sont là, euh, mis en accusation à travers le grand-rabbin. Pour des propos tenus par celui-ci, qui encore une fois relèvent d’une analyse politique, on peut la contester mais c’est une analyse politique. J’ai entendu cette, cette interview d’Haïm Korsia, c’était je crois sur vos antennes…
BFM : C’est ça.
BHL : Voilà, ben c’était qu’une analyse, de la guerre, ses responsabilités, qu’est-ce qui s’est passé le 7 Octobre, Haïm Korsia disait qu’il ne tenait qu’au Hamas que cette guerre s’arrête immédiatement s’ils libéraient les otages et s’ils acceptaient de rendre les armes, ce qui me semble pas, euh, une déclaration choquante. Alors que pour tout ça on décide de traîner devant les tribunaux le représentant des juifs de France, ça me paraît là encore allumer, craquer une allumette, devant une flaque d’essence.
Pour l’instant, ceux qui brûlent vivants, ce sont les Palestiniens.
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