RapSit-USA2024 : au travail pour Russiagate-2.0
• Curieux épisodes en chaîne autour du naufrage de Kamala Harris, qui semble désormais être devenu un fait politiquement acquis. • C’en est au point où les démocrates travaillent sur un second Russiagate qui pourrait aussi bien servir à empoisonner le second mandat de Trump. • Pendant ce temps, le FBI harcèle la candidate Jill Stein et les divers réseaux officiels russes (comme RT). • Là-dessus, Poutine ajoute un peu de désordre avec ses “engagements” (pro-Kamala !). • Tout cela nous promet une superbe élection et l’ouverture en fanfare d’une seconde révolution.
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Dans l’article ci-dessous, Andrew Korybko qui est, comme on le sait, un homme pondéré et de mesure que l’on peut suivre sans crainte d’un faux-pas, dénonce les manœuvres des démocrates, avec l’aide du FBI-bien-entendu, pour relancer un second Russiagate. D’où notre titre d’un Russiagate-2.0.
Le premier événement qui pousse à cette conclusion, c’est l’effondrement catastrophique de tout véritable espoir de faire élire le simulacre-Kamala. Il est vrai que c’est un peu lourd (le simulacre) à faire passer, à un point où l’on se demande où les démocrates vont piocher dans leur réserve de “créateur d’événements” pour nous sortir des commandos qui croient avec tant d’assurance à cette possibilité. Korybko décrit cet événement (l’effondrement en question) d’abord par le biais de l’attaque lancée contre Jill Stein, la sympathique et élégante candidate des ‘Verts’ américains (des vrais, ceux-là, anti-censure, anti-guerre, etc., rien à voir avec nos clowns arc-en-ciel).
Cette “attaque” comprend l’habituelle perquisition en gros sabots cloutés du FBI chez madame Stein plus diverses insultes, mises en cause, avec l’accusation que Stein prend à Kamala des voix de façon à donner la victoire à Trump. Pour quoi faire ? Parce que, bien entendu, – surprise-surprise, – les Russes veulent la victoire de Trump qui est, c’est sûr, – surprise-surprise, – ‘a Putin’s asset’.
« L’un des scénarios possibles est que les derniers raids du FBI et les attaques soudaines des Démocrates contre Stein sont destinés à donner un faux crédit à une autre théorie du complot du Russiagate pour discréditer l’avance “trop importante pour être cancellée” [‘too big to dig’ adapté au langage nouveau] de Trump en cas de victoire. »
… C’est donc ainsi que nous verrions renaître Russiagate de ses cendres, passant du 1.0 au 2.0. Une des choses sympathiques de cette situation est que Russiagate-1.0 a été démonté et démonté au cours d’interminables enquêtes ostensiblement dirigée contre Trump, et qu’il a été montré qu’il n’y avait aucune indication sérieuse, preuve, etc. qui prouvât qu’il y avait eu un Russiagate et qu’il était fait avec la complicité de Trump.
Alors, on recommence avec les mêmes munitions ? Il semblerait que oui et que tout le petit monde démocrate se frotte les mains. Mais cette fois, et pour nous montrer qu’on perd vraiment espoir de faire quelque chose d’utile de Kamala, on nous précise que ce Russiagate-2,0 servira surtout à empoisonner le mandat de Trump à la manière qu’il le fut en 2016-2020.
Cette précision n’est pas inintéressante parce qu’elle survient alors qu’il est manifeste que la prochaine administration Trump, en cas de victoire, sera conduite à lancer des attaques contre les organes de sécurité, notamment le FBI et la CIA, et qu’elle a des gens pour cela (les deux démocrates passés chez Trump, dont on parle tant qu’on ne les imagine pas ailleurs que dans son cabinet, – Tulsi et RFK Jr., – ont, eux, des munitions et des rancunes sévères pour attaquer ces organes de sécurité). Tout cela fait que, s’il y a un Russiagate-2.0 et un nouveau mandat Trump, il y aura aussi du sang parce que les choses n’iront pas toutes seules…
• … Là-dessus et, pour corser l’affaire, nous vient d’abord cette étonnante précision de Poutine, tout de même selon des arguments si chaleureux (sur les conseils de Biden, sur le rire de madame Harris) que le président russe nous laisse pantois… Et nous fait nous interroger : Poutine est-il ‘a US Democratic Party asset’ ?
« Vladimir Poutine a assuré ce jeudi 5 septembre “soutenir” la candidate démocrate Kamala Harris, actuelle vice-présidente des États-Unis, pour la présidentielle américaine de novembre, au lendemain d'accusations d'ingérences électorales formulées par Washington et rejetées par Moscou. Le président américain Joe Biden a “recommandé à ses électeurs de soutenir Mme Harris, donc nous la soutiendrons aussi”, a dit le dirigeant russe lors d'un forum économique à Vladivostok. “Deuxièmement, elle a un rire si expressif et contagieux que cela montre qu'elle se porte bien”, a-t-il ajouté. » […]
« Le président russe a estimé que le candidat républicain Donald Trump, ancien locataire de la Maison-Blanche de 2017 à 2021, avait imposé “plus de sanctions à la Russie qu'aucun président” avant lui. Kamala Harris «s'abstiendra peut-être de faire ce genre de choses», a-t-il dit. La Russie a été accusée d'avoir mené des opérations d'influences notamment sur les réseaux sociaux lors de la présidentielle de 2016 en faveur de Donald Trump, qui avait remporté le scrutin. » (Selon ‘Le Figaro’).
… La seule question concernant cette hypothèse (Poutine est-il ‘a US Democratic Party asset’ ?) est qu’en prenant position d’une façon si ferme et si convaincante pour madame Harris, Poutine enfreint les règles de non-interventionnisme dans les affaires électorales des USA (même s’il peut arguer avec justesse qu’il ne fait que suivre les consignes de l’actuel président des États-Unis, si actif ces derniers jours). N’est-il pas alors à la merci d’un Russiagate qui impliquerait la malheureuse Kamala ? … Et le parti démocrate qui fabrique des Russiagate à la chaîne, lui-même impliqué dans Russiagate-2.0 ? Euh, on s’y perd et c’est aussi bien en se repliant sur la théorie du sens de l’humour.
• Deuxième élément qui corse une affaire déjà corsée : Donald Trump, qui est répudié de si sympathique façon par Poutine qui semble en pincer pour Kamala, a plusieurs fois eu des mots directement et indirectement sympathiques pour les Russes en Ukraine. Comme par exemple ce 26 août :
« “Le Russe est un grand combattant hivernal ”, a déclaré Trump à Ryan. “Ils ont battu l’Allemagne et ils ont battu Napoléon. Ils ne sont pas faciles à battre. Et ils ont une armée massive, ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine. Mais l’Ukraine nous fait dépenser beaucoup d’argent.”
« Je me sens très mal… Souvenez-vous de ceci : vous êtes vraiment confrontés à une machine de guerre en Russie. C’est ce qu’ils font. Ils ont vaincu Hitler, ils ont vaincu Napoléon. » (Le 21 février 2024)
Et puis ceci, le 4 septembre, qui n’a pas dù plaire à Zelenski :
« “Ils mentent sur les chiffres”, a affirmé Trump dans le podcast. Il n’a pas expliqué pourquoi il pense que Kiev agit ainsi, bien qu’il soit considéré comme une pratique courante pour les pays de surestimer les pertes ennemies et de sous-estimer les leurs pendant les guerres.
» “Ils essaient de maintenir [les chiffres] bas. Ils ont démoli un bâtiment de deux pâtés de maisons de long et ils disent qu’une personne a été légèrement blessée. Non, non, beaucoup de gens ont été tués… des millions de personnes”, a déclaré Trump.
» Dans le podcast, Trump a déclaré que le conflit avec la Russie était “une guerre qui n’aurait pas dû avoir lieu”. Il a accusé l’administration du président américain Joe Biden de ne pas avoir réussi à l’empêcher et a déclaré que la situation était désormais tellement incontrôlable qu’un accord de paix “serait un accord beaucoup plus difficile à conclure qu’il ne l’aurait été avant son début”. »
Voilà à peu près les éléments disponibles et disparates, souvent contradictoires, souvent l’objet de manœuvres (celle de Poutine est très primaire comme le note Korybko dans un autre texte beaucoup plus sophistiqué mais les Russes, qui sont des gens de raison, ont dû se dire : “Avec des gens primaires, autant agir de façon primaire”). On peut maintenant passer au texte [titre complet : « Les attaques des démocrates contre Jill Stein montrent à quel point ils sont désespérés »] de Andrew Korybko qui éclairera notre lanterne d’une flamme tremblotante au vent de l’incroyable seconde révolution américaniste actuellement en cours.
dedefensa.org
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Les démocrates désespérés par Kamala
Les Démocrates se sont soudainement concentrés sur la cheffe du Parti vert, Jill Stein, signe le plus récent de leur désespoir. La plupart des sondages avaient auparavant affirmé que Kamala devançait Trump, mais les cyniques soupçonnaient que tout cela faisait partie du couronnement par le parti de leur nouveau candidat après le retrait de Biden. La vérité éclate maintenant après que même le pro-démocrate Newsweek s’est senti obligé de titrer un article récent sur la façon dont « l’avance de Kamala Harris sur Trump est “régulièrement réduite” – Sondage » afin de conserver une certaine crédibilité.
Trois facteurs ont joué contre sa fausse avance et l’ont inévitablement révélée comme frauduleuse : les Américains n’ont pas oublié comment Trump a miraculeusement survécu à une tentative d’assassinat cet été ; Les anciens démocrates influents RFK et Tulsi Gabbard l’ont soutenu ; et l’interview de Kamala sur CNN a été désastreuse. Le premier a même inspiré le démocrate de toujours Mark Zuckerberg à louer Trump comme un « dur à cuire » ; RFK et Tulsi ont beaucoup d’influence parmi les dissidents de gauche ; et les Américains se sont souvenus de l’incompétence de Kamala.
La confluence de ces facteurs est responsable du fait que les démocrates attaquent Stein tout à coup, alors qu’ils s’étaient jusqu’ici abstenus de le faire par peur de lui donner une publicité gratuite. L’avance réelle de Trump (c’est-à-dire pas les sondages manipulés publiés par des démocrates de pacotille) pourrait déjà être « trop importante pour être cancellée » ou s’approche rapidement de ce niveau. Stein pourrait également siphonner à nouveau les votes des gauchistes mécontents et ainsi sécurisera sa reconquête de la présidence par Trump, ce qui est le pire cauchemar des démocrates.
Ils se sont montrés incapables de contrer efficacement les trois facteurs qui s’opposent à la fausse avance de Kamala. Leur plan de secours consiste donc à attaquer Stein comme l’ont fait AOC et le porte-parole du DNC Matt Corridoni plus tôt cette semaine. Le premier a affirmé qu’elle n’était « pas sérieuse », « pas authentique » et « juste prédatrice » dans le sens où elle pourrait prendre suffisamment de voix aux démocrates pour faire la différence, tandis que le second l’a diffamée en la qualifiant d’« idiote utile pour la Russie » dont la « candidature anti-Harris » peut aider Trump à gagner.
Aucun d’entre eux n’aurait franchi le Rubicon d’une possible défaite de Kamala, et encore moins en même temps et sans parler de leur rôle influent au sein du parti, s’ils n’avaient pas pensé (ou peut-être n’avaient-ils pas été informés par l’élite du parti) que les avantages attendus l’emportent sur les inconvénients prévisibles. Ils lui font de la publicité gratuite, ce qui pourrait amplifier encore plus ses idées parmi les dissidents de gauche et ainsi l’amener à siphonner davantage de voix aux démocrates, mais avec l’objectif en tête de faire fuir également certains de ses partisans. Le fait est que ceux qui soutiennent Stein sont déjà au courant de ces deux récits de guerre de l’information contre elle, mais ne s’en soucient pas, car ils voient leur vote pour elle comme une forme de protestation contre les démocrates et le système politique américain en général. Ils ne seront donc pas effrayés comme AOC et Corridoni le pensent, mais ces deux-là pourraient avoir un motif caché en tête pour passer à l’attaque, ou du moins ceux qui leur ont dit de le faire pourraient avoir de telles intentions.
Il a été expliqué à la fin du mois dernier dans cette analyse sur les raisons pour lesquelles « la répression du ministère de la Justice contre les filiales américaines des médias russes est effrayante » que des efforts sont en cours pour concocter une autre théorie du complot du Russiagate pour discréditer la victoire potentielle de Trump et saboter son prochain mandat. À cette fin, le FBI a perquisitionné les domiciles de Scott Ritter et Dimitri Simes, et des sources anonymes de l’administration ont déclaré au New York Times que d’autres personnes pourraient bientôt être perquisitionnées sous ce prétexte également.
L’analyse susmentionnée a conclu que « l’avance réelle de Trump pourrait se traduire par une victoire “trop importante pour être cancellée” si elle reste sur la bonne voie, d’où la nécessité d’élaborer préventivement un plan de secours », qui pourrait être complété par les attaques des démocrates contre Stein afin de concocter leur récit de manière plus convaincante. Il convient de mentionner que ces attaques ont suivi l’annonce par celle-ci de sa participation à un rassemblement en soutien aux 3 d’Uhuru, dont les lecteurs peuvent en apprendre davantage sur l’affaire du Russiagate en lisant l’une d’elles ici.
Les fils narratifs n’ont pas encore été explicitement reliés, mais un scénario est que les derniers raids du FBI et les attaques soudaines des démocrates contre Stein sont destinés à donner un faux crédit à une autre théorie du complot du Russiagate pour discréditer l’avance « trop importante pour être manipulée » de Trump dans le cas où il gagnerait. Les raids du FBI ne peuvent pas faire cela à eux seuls, pas plus que les attaques des démocrates contre Stein, d’où la nécessité de les associer et peut-être d’inclure un autre élément à venir mais encore inconnu dans ce mélange.
Après tout, il a déjà été expliqué que les attaques des Démocrates contre Stein ne feraient que lui donner une publicité gratuite et risqueraient de voir davantage de dissidents de gauche déserter leur parti pour rejoindre le sien, mais cette interprétation reconceptualise tout en permettant aux Démocrates de rejeter ensuite la faute sur la Russie. Son soutien public aux Uhuru 3, combiné aux dernières attaques contre elle et aux raids du FBI, pourrait se combiner pour rendre un scénario de Russiagate remixé plus crédible pour une plus grande partie de la population que le premier.
Si l’avance de Trump est « trop importante pour être truquée », comme cela a été avancé tout au long de cette analyse, ou qu’elle s’approche rapidement de ce niveau, alors le plan de secours des Démocrates pourrait être de façonner ce récit comme un effort de dernier recours pour influencer certains électeurs afin qu’ils ne votent pas pour lui, ou du moins jusqu’à ce que tout soit « examiné ». Stein va remporter un certain pourcentage des voix comme elle le fait toujours à chaque fois qu’elle se présente, et si l’avance de Trump est « trop importante pour être truquée », alors il est logique d’attribuer son « vote spoiler » à « l’influence russe ».
Pour être clair, Stein et tous les autres candidats tiers ont le droit de se présenter à la présidence, et cela ne devrait pas être discrédité. Cela dit, les démocrates aigris sont connus pour recourir aux stratagèmes les plus sales pour salir leurs adversaires au lieu d’accepter leurs pertes électorales de manière sportive. Ils imputent le retour potentiel de Trump au pouvoir à « Stein, soutenu par la Russie » et s’appuient sur des « preuves » obtenues grâce aux raids du FBI dans les filiales américaines des médias russes, à l’affaire Uhuru 3 et à tout ce qui est donc possible.
Il reste à voir si ces fils sont explicitement connectés par ce parti ou non, et il y a toujours une chance que leur élite décide de ne pas aller jusqu’au bout pour une raison ou une autre, mais c’est toujours assez plausible pour être pris au sérieux et c’est pourquoi tous les Américains devraient être en alerte. À mesure que le jour du scrutin approche et que l’avance de Trump sur Kamala augmente, ou que celle de Trump sur elle diminue comme certains médias grand public pourraient le présenter pour conserver une certaine crédibilité, les démocrates seront plus désespérés que jamais.
Andrew Korybko
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