On va les appeler les pogromistes, ces adeptes du pogrom du 7 Octobre, qui constitue évidemment une contre-vérité et un anachronisme.
Molière du sionisme
Si, par le passé, en Pologne ou en Russie du XIXe, il a pu y avoir des soulèvements de paysans étranglés par la dette détenue par les commerçants juifs qui les abrutissaient d’alcool – c’est dans Soljenitsyne –, l’attaque du 7 Octobre, qui ne pèse rien face à 75 ans de persécutions, n’est évidemment pas un pogrom.
Ou alors, si c’est un pogrom, les Palestiniens en ont vécu des milliers !
Tenez, pas plus tard que cette semaine, des colons israéliens complètement fous ont attaqué un village palestinien en Cisjordanie. Ça, c’est un pogrom :
Il y a la version plus industrielle et contemporaine du pogrom contre les Palestiniens qui sont pourtant sur leur terre. Ce ne sont plus des civils en colère qui mettent le feu et qui assassinent des innocents, c’est plus simple : on bombarde une école, un hôpital, et on raconte après coup qu’il y avait un dirigeant du Hamas dans le tas.
Sophia et ses « trombeaux d’injures »
On revient chez Sophia et sa copine qui semble être son juge ou son commissaire politique, sinon son protecteur. L’humoriste qui ne fait rire personne parle d’elle à la troisième personne du singulier. Un peu plus elle prenait la première du pluriel. Heureusement qu’on n’a pas une quatrième personne du singulier…
« Sophia Aram, fille de musulmans, athée de culture musulmane, j’ai pris position, naturellement, le plus naturellement du monde, j’ai témoigné ma solidarité avec les Israéliens, avec les juifs en France qui avaient perdu des proches. J’ai témoigné ma solidarité : rien que ça, ça m’a valu des trombeaux d’injures, de haine, de menaces, et euh, de suspicion, de suspicion. Tout ça, juste parce que j’ai témoigné ma solidarité. Et donc c’est bien qu’on a un problème : on n’a pas besoin d’être juif pour souffrir de l’antisémitisme et pour trouver que l’antisémitisme, c’est dégueulasse. »
C’est sûr que prendre position pour les génocidaires, ça n’aide pas à la popularité sur les réseaux sociaux (cette vidéo d’autopleurniche a fait, à l’heure où l’on écrit, 758 vues en 3 mois, soit 8 vues par jour). Mais ça peut rapporter un Molière : le Molière du sionisme !
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