UN DE PLUS…
Mardi dernier, un policier des Yvelines, affecté au CRA, un collègue, s’est suicidé. Il s’est donné la mort, chez lui, avec son arme de service…
Bien sûr, comme le veut la formule : « Les circonstances de ce drame ne sont pas connues et une enquête est en cours… ».
Pour notre part, nous ne nous satisfaisons pas des nombreuses conclusions d’enquêtes (internes) qui, le plus souvent, justifient ce passage à l’acte par des difficultés d’ordre personnel ou familial rencontrées par l’agent.
Ceci tend à décorréler ainsi la vie professionnelle de la vie privée comme si cela n’avait aucun lien, en faisant fi des difficultés liées au travail vécues quotidiennement par les policiers.
A savoir, la disponibilité récurrente (rappels, suppression des congés, décalages…), le stress, les conditions de travail dégradées, le suremploi, l’épuisement professionnel, la perte de sens du métier, un management inapproprié parfois toxique, un accompagnement psychologique insuffisant, une tension permanente, à l’extérieur mais aussi à l’intérieur, la nécessité de répondre à tous les maux de la société malgré des moyens insuffisants, le manque de reconnaissance, le sentiment d’abandon, le droit à la « présomption de suspicion » systématique, le sentiment d’avoir une épée de Damoclès en permanence au dessus de la tête, la crainte d’une intervention qui pourrait mal tourner, de se retrouver devant une justice intransigeante, etc, etc.…).
Toutes ces causes ont de facto un impact négatif sur la vie privée de l’agent et à fortiori sur sa vie sociale et familiale à long terme, ainsi que sur ceux qui l’entourent.
Ne pas en faire état équivaut à nier le problème et à ne pas vouloir regarder la vérité en face.
Face à la souffrance des familles des policiers, des gendarmes et plus largement des forces de sécurité, auxquelles nous nous associons, nous devons la vérité et veiller à ce que tout soit mis en œuvre pour renverser la situation dramatique des suicides dans nos institutions.
Les mots ne suffisent plus, il faut des actes !
Source : France Police
L’Association Professionnelle Gendarmerie (APG) présente, à sa famille et à ses collègues, ses sincères condoléances.
Depuis le 1er janvier 2024 à ce jour, 2 Gendarmes, 14 Policiers se sont donnés la mort. Nous publions ci-dessous une liste qui, nous nous l’espérons, ne s’allongera pas comme l’année dernière.
06 février 2024 1 Policière affectée au (SDPTS) de Rennes (35)
12 février 2024, 1 Gendarme affecté à la Brigade mobile de Hyeres Ramatuelle (83)
16 février 2024, 1 policier, affecté au CIC 78 à Viroflay (78)
28 février 2024, 1 policier, 46 ans, Sébastien, policier, Bac Salon de Provence (13)
04 mars 2024, 1 policier affecté à (BAC) du commissariat d‘Antibes (06)
05 Mars 2024, 1 policier affecté à la P.A.F. des Alpes Maritimes (06)
02 Avril 2024, 1 policier de 48 ans affecté à la BSU de Vichy (03)
04 avril 2024, 1 policier, âgé de la quarantaine, commissariat de Salon-de-Provence (13)
07 mai 2024, 1 gendarme, âgé de 44 ans, affecté à Arras (62)
17 mai 2024, 1 policier, 54 ans, policier, Commissariat Brest (29)
25 mai 2024, 1 policier, 38 ans, (BAC) du commissariat de Strasbourg (67)
30 mai 2024, 1 policier, affecté à 23ème Compagnie d’intervention (#23CI) Paris (75)
01 juin 2024, 1 policier, 40 ans, affecté au commissariat de ADGE (34)
05 juin 2024, 1 policier, 50 ans, affecté à la CRS45 à Chassieu (69)
18 juin 2024, 1 policier de 44 ans, affecté au Commissariat de police de Belfort (90)
09 juillet 2024, 1 policier, affecté au Centre de rétention administrative CRA dans les Yvelines (78)
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme