Par Alexandre Gerbi
Comme chacun sait, la pédagogie, c’est la répétition. Alors rabâchons. En vain probablement. Hélas…
Il y a quatre semaines, nous envisagions le scénario fomenté par Macron, cousu de fil blanc, mais qui semblait alors échapper à tous les observateurs :
1/ Au soir du premier tour des législatives, dimanche 30 juin, le RN fait un carton. Mais ce carton est décevant. Conséquence de la propagande calomnieuse, frénétique et tartuffe orchestrée pendant trois semaines par les politiques et les médias du Système contre le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Jusqu’à la menace de guerre civile brandie par Macron…
2/ Au second tour, au petit jeu des désistements, le RN affronte la coalition de tous les partis politiques du Système. C’est-à-dire y compris ceux du faux anti-Système. De la LCR aux LR-Canal historique en passant par tous les autres, LFI, PS, Ecolos, PCF, et bien sûr, toute la macronie qui elle-même fédère quatre partis, Renaissance, MoDem, Parti radical et Horizons.
Observons que finalement, dans cette affaire, avec Nathalie Arthaud, seule Lutte Ouvrière (LO) est restée digne. Fidèle à la ligne d’Arlette Laguiller en 2002, qui refusa d’appeler à voter Chirac contre Le Pen. Bien entendu, l’entre-deux-tours se fait également sous le feu de la propagande anti-RN diffusée par les médias mainstream (en américain dans le texte). Médias arrosés par Macron de torrents d’argent. L’argent de tous les Français utilisé contre une majorité relative d’entre eux…
Tout ceci, propagande massive et mensongère, arrosage de la presse avec les deniers publics en échange de « bons » et « loyaux » services, étant parfaitement conforme à l’esprit de la République et de la démocratie, puisque toutes ces transgressions sont accomplies au nom de la République mise en danger par les électeurs… Cherchez l’erreur…
3/ A l’issue du second tour, le 7 juillet, seul contre (presque) tous, couvert de crachats, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella obtient une majorité seulement relative à l’Assemblée nationale. Autrement dit, une victoire en trompe-l’oeil. Et c’est là l’essentiel, puisqu’une majorité relative, et donc non absolue, empêche Bardella d’accéder à Matignon…
4/ Macron constitue alors un gouvernement d’Union nationale, vraisemblablement conduit par un socialiste de droite (type Cazeneuve ou n’importe quel clone), qui débouche sur trois années de « village Potemkine » médiatico-politique. Un enfumage en bonne et due forme, pour abuser les Français (opérations « Place nette » et OQTF en technicolor), afin de mieux continuer, en réalité, la ruine de l’État, la dévastation de l’économie, la paupérisation des Français, bref, la destruction du Pays suivant le « Grand redémarrage » (en anglais « Great Reset »), qu’on traduirait mieux par le « Grand Dépouillement », annoncé par l’« Agenda 2030 » du Forum Économique Mondial de Davos, dont Macron est membre : « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux ».
5/ A la fin, en 2027, les Français, écœurés par trois années d’escroquerie supplémentaires, ne pourront qu’en constater les conséquences, désastreuses pour le Pays et pour leur niveau de vie. De son côté, tirant le bilan de ce dernier gouvernement et du règne macronien en général, la presse n’aura pas de mots assez durs pour fustiger le bilan du président et du Premier ministre sortants.
Toujours très soucieuse de l’intérêt du Pays, la même presse nous vendra alors, ou plutôt nous fourguera, un politicard « vraiment » de droite qui assurera aux veaux, la main sur le cœur : « Mes chers compatriotes, je vous ai compris ! La chienlit a assez duré ! Vous allez voir ce que vous allez voir ! Cette fois on va enfin tout changer en prenant enfin le taureau par les cornes !Promis, craché, juré ! » Défense de rire.
Comme Macron et son prédécesseur Hollande, tous deux membres de la French American Foundation (FAF), le bonhomme sera un agent états-unien appartenant à cette même organisation. Par exemple Laurent Wauquier ou Edouard Philippe.
6/ En 2027, un quart de siècle après l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, les Français seront confrontés à un vrai-faux choix. Le merveilleux, l’extraordinaire, le brillantissime, le sérieux et opiniâtre, républicain impeccable et démocrate passionné, et surtout très sympa, très humain (tout ça selon les médias du Système) Wauquiez (ou un clone), contre Adolf Hitler déguisé en Marine Le Pen. Et le peuple votera « bien ». Le candidat du Système et de la French American Foundation l’emportera une nouvelle fois, à l’arraché. Mais à la présidentielle, c’est le résultat qui compte, n’est-ce pas ?
7/ Opération réussie. De 2027 à 2032, la broyeuse, patronnée par Washington, BlackRock et Davos, pourra poursuivre pendant cinq ans ses ravages. Pour accomplir, pardon de répéter, le programme officiel, même pas caché quoique fort peu médiatisé, du Forum Économique Mondial de Klaus Schwab, dit « Agenda 2030 » : « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux ». Autre manière de dire qu’en 2032, conformément au calendrier prévu, la France sera exsangue, l’État ruiné et le peuple français, les veaux, les vers de terre, les gueux, en marche vers une forme particulièrement retorse d’esclavage.
Hélas, ce scénario semble en bonne voie d’exécution. Reste à savoir si dimanche prochain, les Français, qui sont censés avoir le dernier mot en démocratie, tomberont une nouvelle fois dans le panneau. Ou bien si une forme d’intelligence collective, un réflexe de survie instinctif les conduira à donner la victoire au Rassemblement National de Marine Le Pen (qui ne cache pas avoir une aïeule copte d’Egypte) et Jordan Bardella (qui a un arrière-grand-père Kabyle d’Algérie), qui ne sont pas plus racistes que vous et moi, ce qui n’est guère étonnant en France où le racisme est de longue date très minoritaire voire marginal, quoi qu’en dise le Système, ses politiques et ses médias, dont c’est un des juteux fonds de commerce. Et jusqu’à preuve du contraire, une martingale électorale infaillible si ce n’est imparable…
Le 7 juillet, tout indique que le RN ne bénéficiera que d’une victoire en trompe-l’œil. Le baratin habituel (racisme, fascisme) aura fait des prodiges sur la crédulité des masses.
Puissent les Français déjouer cette sombre loi de l’histoire, qui veut qu’ils se fassent toujours rouler dans la farine à la fin…
Bon vote dimanche… et vive la France !
La colombe et le crapaud
Si le RN n’a pas la majorité absolue à la Chambre le 7 juillet, Marine Le Pen et Jordan Bardella pourront méditer sur leur erreur. A force de croire que le procès en racisme ne prenait plus auprès des masses, à partir de cette analyse erronée, ils auront joué, y compris pendant la dernière semaine, la carte du dédain face à l’injure et du mépris devant l’insulte (une mention spéciale toutefois à Jean-Philippe Tanguy qui, vendredi matin 5 juillet sur France Inter, face à Clémentine Autain qui le traitait de raciste selon la technique éculée de la gauche, lui a interdit de l’insulter et parla, à ce sujet, de « ligne rouge »). Car en n’attaquant pas frontalement ces calomnies électoralement fatales, en s’en remettant à la fameuse formule : « La bave du vil crapaud n’atteint pas la blanche colombe », Marine Le Pen et Jordan Bardella ont oublié que pour que ladite formule se vérifie, la colombe doit s’envoler à tire-d’aile…
Alexandre Gerbi
Note de la rédaction de Profession-Gendarme :
Après cette excellente analyse d’Alexandre Gerbi, je vous invite à revoir ou voir pour certains cet excellent Slam de Gavroche, publié ici hier : Govrache – Session Acoustique – « Pigeons »
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme