1 – Géopolitique générale :
11 – Chine : Émission l’échiquier mondial présentée par Xavier Moreau: Chine: la grande diplomatie
12 – USA-Israël-Russie :
A voir absolument !
Pour mes amis anglophones, la dernière analyse du colonel US MacGregor sur l’attitude suicidaire d’Israël et de son proxy États-uniens: «Israël peut-il survivre seul?»
Deux informations importantes apparaissent au cours de cette interview.
a – Les russes auraient rassemblé une force de 300 000 hommes et d’importants moyens de franchissement au Nord Est de la ligne de front en Ukraine .
b – Israël pourrait repousser la date d’une éventuelle attaque sur le Liban pour mieux s’y préparer, permettre aux troupes de marquer une pause et pour tenir compte de la date du discours de Netanyahou devant le Congrès US le 24 juillet prochain. Initialement prévue le 22 juin, cette attaque pourrait donc être reportée d’un mois, ou davantage …, si elle a lieu.
13- UK- France : Invité à s’exprimer dans une université britannique, Georges Galloway,qui avait été élu membre du parlement britannique dans une élection intermédiaire sur la seule base de son opposition au génocide des palestiniens répond à une question d’un jeune sioniste fanatique lui demandant s’il est raciste.
Cette réponse de Galloway cloue non seulement le bec du malheureux et présomptueux jeune homme, insolent, dominateur et sûr de lui, mais aussi de sa claque. Elle montre aussi l’expérience, l’éloquence, la force de conviction et l’aptitude à retourner l’opinion de Galloway. Rien à voir avec l’indigence d’un débat Trump-Biden
Merci à John Whitbeck de m’avoir fait parvenir cet épisode d’anthologie.
Mais parce qu’il ne faut pas laisser aux Britanniques le monopole de l’éloquence dans une réponse improvisée, voici la réponse du député français Jean Philippe Tanguy devant le parlement sur une question traitant de l’ingérence étrangère. Rien d’étonnant à ce que ce député RN ait frôlé la réélection au 1er tour des législatives du 30 juin dans la 4ème circonscription de la Somme avec 49,62% des suffrages exprimés.
L’attitude des députés macronistes qui tentent, très hypocritement, de perturber l’intervention de Jean Philippe Tanguy est pitoyable. Et dire qu’il va encore se trouver quelques millions d’électeurs français pour élire, avec l’aide des médias complices, quelques dizaines de députés pour soutenir l’action d’un président qui a vendu son pays à des intérêts étrangers.
On peut d’ailleurs s’interroger sur ce que sera cette action dans un pays rendu ingouvernable par ce Président, sans majorité parlementaire, empêtré dans des problèmes économiques et dans les multiples crises en cours (Ukraine, Gaza, Crise Sécuritaire, Jeux Olympiques, Crise migratoire), crises qu’il n’a jamais su gérer correctement jusqu’à présent.
2 – Ukraine-Russie : La poussée des forces russes sur le front monte en puissance et leurs avancées quotidiennes se font plus nombreuses et plus profondes.
S’agissant des frappes dans la profondeur, les bases aériennes susceptibles d’accueillir les premières livraison de F16 sont visées quotidiennement. Cet effort rendra difficile les opérations des F16 à partir de bases ukrainiennes et limitera fortement le nombre de bases utilisables, ce qui facilitera d’autant leur attaque ultérieure par les forces aériennes russes.
Les élections anticipées au Royaume Uni et en France, ainsi que les suites du débat calamiteux Trump-Biden ont provisoirement ralenti les actions et les rhétoriques russophobes de l’occident otanien (politiques et médias). La proximité des JO de Paris et les incertitudes qui planent sur la suite des législatives anticipées en France pourraient également calmer les ardeurs bellicistes otaniennes et celles des médias grand public occidentaux.
S’agissant de l’isolement de la Russie et de son effondrement économique, fantasmés par le binôme infernal Macron-Lemaire en mars 2022, dans leurs envolées verbales délirantes désormais bien connues et qui resteront dans les annales de l’histoire du macronisme, il n’est toujours pas à l’ordre du jour planétaire, bien au contraire. Poutine vient de participer physiquement au sommet de l’OCS et de rencontrer une nouvelle fois, cette année ses amis et partenaires Xi Jing Ping, Modi, Erdogan et le président iranien par intérim. Il a reçu plusieurs invitations pour des visites d’État notamment en Inde et en Turquie. Il recevra le premier ministre indien Modi à Moscou pour une visite d’État les 8 et 9 juillet prochain.
Rappelons pour mémoire que l’OCS, comme les BRICS est composée de 10 États, qu’elle a le même noyau dur que les BRICS ( Chine, Inde, Russie, Iran), qu’elle compte 4 puissances nucléaires (Chine, Russie, Inde, Pakistan) et que son PIB cumulé en parité de pouvoir d’achat, en forte croissance, est supérieur à celui du G7 qui stagne, voir décline dans certains pays. 25 documents ont été signés avant la clôture du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OCS. La déclaration finale revient, comme chaque année, sur la question palestinienne et appelle à une paix juste et durable et à la reconnaissance de deux États en Palestine. Tous les États membres de l’OCS ont reconnu depuis longtemps l’État de Palestine à l’ONU. C’est la Chine qui va prendre la Présidence tournante de l’OCS pour l’exercice 2024-2025.
Pour ceux des politiciens européens qui rêvaient d’un effondrement économique par isolement de la Russie, il faudra qu’ils revoient leur copie et reviennent à la réalité.
Le niveau des échanges commerciaux entre la Russie et ses partenaires explose et poursuit son expansion.
https://tass.com/economy/1813031
Par ailleurs, assurant la Présidence tournante de l’Union Européenne, Viktor Orban s’est rendu successivement à Kiev, puis à Moscou pour rencontrer Zélenski, puis Vladimir Poutine et leur parler de Paix. Le lecteur observera la réaction des faucons de l’UE et des médias dans le court reportage suivant:
Manifestement, ces braves dirigeants néocons de l’UE, «young leaders» toujours inféodés à leur maître US et à l’OTAN, n’envisagent toujours pas la paix à court terme, ce qui convient plutôt à la Russie qui compte poursuivre la promotion de la multipolarité, l’affaiblissement économique de l’occident otanien qui ne cesse de s’auto-détruire au fil du temps, et la conquête des derniers territoires majoritairement russophones et russophiles de l’Ukraine. (Odessa, Kharkov et pourquoi pas Kiev.)
La Russie sait laisser du temps au temps.
3 – Élections britanniques: Dans le système d’élection à un tour, les électeurs britanniques viennent de porter au pouvoir le parti travailliste en lui accordant près des deux tiers des sièges (412 sur 650). Les conservateurs de Sunak perdent 251 sièges et n’en gardent que 121, les autres partis se partageant le reste. Le futur gouvernement a une majorité, absolue au parlement et le pays va être gouverné dès aujourd’hui. La défaite des conservateurs est historique (sur deux siècles). Le Royaume Uni passe, dans le calme, au chapitre suivant de son histoire.
On notera la percée, en nombre de suffrages, du nouveau parti: Reform UK de Nigel Farage avec plus de 4 millions de voix, la percée, en nombre de sièges du parti Libéral-Démocrate qui passe de 8 à 71 sièges et l’effondrement du parti nationaliste écossais qui passe de 46 à 9 sièges.
Il s’agit bien sûr, un peu comme en France, d’un vote sanction contre le premier ministre Rishi Sunak et le parti conservateur. (un peu trop néo-conservateur sans doute)
Il est toutefois peu probable que l’attitude russophobe et philosémite du parlement britannique change lorsqu’on sait que c’est, bien sûr, «The Lobby» qui fait et défait l’énorme majorité des élus des deux grands partis (conservateur et travailliste).
Aujourd’hui le groupe LFI (Labour Friends of Israel, et non La France Insoumise), directement animé et dirigé par l’ambassade d’Israël au Royaume Uni, groupe qui comprend l’essentiel du parti travailliste (Labour) ouvre donc une nouvelle page du parlement britannique.
Liz Truss, ancienne première ministre conservatrice, Grant Shapps, ministre de la Défense prévu pour remplacer Shunak comme leader des conservateurs ont perdu leur siège, Rishi Sunak a sauvé le sien.
Les positions des uns et des autres sur Gaza ont eu un effet incontestable sur le scrutin. Alors que son parti gagnait des voix partout, le futur premier ministre travailliste Keir Starmer en a perdu 7 000 dans sa circonscription sur sa position de soutien inconditionnel à Israël. Il va devoir modérer son discours.
Jeremy Corbyn, ancien leader du parti, viré du parti travailliste pour des positions pro- palestiniennes, donc présumées anti-sémites, a gardé son siège comme indépendant face à un candidat du parti travailliste, parti qui avait pourtant le vent en poupe. Jonathan Ashworth, travailliste influent prévu pour être ministre, a perdu son siège face à un candidat pro-palestinien.
En France, c’est un tout autre scénario qui s’annonce. Les manœuvres politiciennes d’entre deux tours visant à obtenir l’absence de majorité claire à l’issue du 2ème tour nous rappellent feue la 4ème République. Si ces manœuvres aboutissent, le Président, les médias et la droite par ses divisions, mais aussi les électeurs français les plus naïfs, en porteront la responsabilité. La France étant alors ingouvernable, le désordre voire le chaos deviendront toujours plus la norme dans notre pays pour le plus grand malheur de tous. Le déclin, déjà bien entamé, se poursuivra.
Question : les Jeux Olympiques pourront-ils avoir lieu ?
Mais à chacun de se forger son opinion, bien sûr
Général Dominique Delawarde
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme