L’ultralibéralisme cherche à détruire l’opposition féroce qu’il produit

L’ultralibéralisme cherche à détruire l’opposition féroce qu’il produit

Le Système en surchauffe

Après un certain décalage dans le temps qui correspond au processus de compréhension, c’est-à-dire de la montée de la conscience face à une problématique nouvelle, le Français de base finit, en régime ultralibéral hostile, par voter RN, ou LFI, ce dernier choix correspondant à une prise de conscience incomplète.

Attention, ici, on devrait dire, pour être précis, que l’ultralibéralisme mène à un vote social-national si sa violence, ou le rapport entre la politique de l’oligarchie et la souffrance populaire (collective ou personnelle), est bien établi, sinon à un vote social-antinational au cas où les individus sont encore sous contrôle mental.

L’antinationalisme antisocial, c’est le fondement de l’ultralibéralisme. Il est antinational parce que transfrontalier et anti-État, et il est antisocial par nature : pour l’oligarchie, contre le peuple. C’est d’une évidence biblique aujourd’hui chez nous, dans ce pays chrétien qui a trop fait confiance à ses élites, qui en ont profité pour le trahir, et le déposséder.

Le peuple français ne possède plus grand-chose – les services publics sont détruits les uns après les autres – et il possède encore moins son destin. Ce n’est pas la petite maison ou le petit appartement qui comptent, car ceux-là aussi seront volés par ruse. Mais il possède encore sa volonté et sa colère.

Le peuple a essayé, avec les Gilets jaunes en 2018-2019, de reprendre son destin en main, mais le soulèvement des perdants de la mondialisation n’a pas été suivi par les forces intermédiaires de la société, à savoir les partis de prétendue opposition, les syndicats de prétendue protection des travailleurs, et les médias, ce prétendu quatrième pouvoir. Tous ont pourfendu le mouvement, pourtant justicier. Mais il était révolutionnaire.

 

Aujourd’hui, six ans après les Gilets jaunes, ce tremblement de terre social se traduit dans les urnes. C’est le temps long de la politique : personne n’a jamais dit que le Grand Soir arriverait en cinq minutes. Ceux qui n’ont pas eu le courage d’accompagner les Gilets jaunes dans la rue, pour renverser le Système, seront balayés dans les temps qui viennent : partis réformistes, syndicats véreux et médias putes. Les partis d’alternance se sont déjà effondrés, laissant la place aux partis révolutionnaires. Quant aux syndicats, sans l’argent du Système, ils sont virtuellement morts. Les médias ? Il n’y a plus que les idiots pour les croire.

Les Français, qui ont eu peur de la répression policière de 2018-2019, se vengent aujourd’hui dans l’isoloir : c’est plus lent, mais plus sûr, car c’est anonyme. Certes, ils vont en ordre de bataille dispersé, entre populistes de droite et populistes de gauche (les deux blocs représentent les deux tiers de l’électorat, ces fameux « deux Français sur trois » chers à Giscard !), mais cette scission artificielle, qui permet au bloc ultralibéral de se maintenir, est condamnée à terme.

Quand la souffrance sociale sera insupportable, les deux blocs écraseront le centre et fusionneront, de gré, ou de force. Car c’est notre destin, celui que les forces du mal veulent empêcher à tout prix, même à celui de la guerre, civile ou mondiale.

 

Le seul vecteur de changement dans l’histoire, c’est la souffrance sociale, bien sûr, mais la souffrance sociale couplée avec l’audace, car sans audace, ni croyance en la victoire, rien n’est possible. Il y a un siècle, d’autres, dans d’autres pays, ont renversé la table avec leur volonté et leur colère.

C’est pourquoi il ne faut pas dire « Macron a tout prévu », « Macron est un génie de l’ingénierie politique », « Macron pousse les LFI et les RN à s’entretuer », non : la Macronie est en panique, leur navire coule, et la France n’est pas la Macronie. Nous lui survivrons. Il faut croire en la victoire, même si LFI s’aligne sur les conneries woke et si le RN s’aligne sur Israël et l’Ukraine. Ce n’est pas exactement de la taqîya, mais pour prendre le pouvoir, il faut parfois montrer patte blanche. Pour que le pouvoir profond, qui tient encore les manettes, l’ait bien profond.

Des candidates et candidats investis et soutenus par le Rassemblement national pour les législatives défendent des positions bien plus extrémistes que le président du parti, Jordan Bardella, sur plusieurs thématiques majeures. (Le Monde)

Le changement passe donc par un effort de tous ceux qui sont les victimes de l’ultralibéralisme, plus ceux qui sont menacés par lui et qui ne le savent pas encore, ou ne veulent pas le savoir, car l’homme n’aime pas les nuages noirs qui s’amoncellent. Pourtant, ils sont là, sous nos yeux, et l’oligarchie, pour une fois, ne nous ment pas : crise sociale aiguë, risque accru de guerre civile pour faire s’entrechoquer les deux forces populistes qui menacent le Système, et guerre totale sous l’égide de l’OTAN pour le compte d’une Amérique rendue folle par la fin de son leadership mondial.

 

Oui, nous sommes en 1936, nous sommes en pleine déconfiture de la « Ve République de Weimar », tous les voyants sont au rouge pour nous, mais aussi pour ce Système mortifère.

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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