Du bon foin pour apprentis complotistes
L’Artilleur, 2023, 480 p., 22 € ; (367 p, 9,9 € pour l’édition de poche)
samedi 4 mai 2024, par Lionel Labosse
Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels de Pierre Chaillot est l’autre grand succès 2023 des livres anticovidistes avec Les Apprentis sorciers d’Alexandra Henrion-Caude et Autopsie d’un désastre de Jean-Dominique Michel. Le livre bénéficie d’une préface de Laurent Mucchielli et d’une postface de Laurent Toubiana datées de septembre et octobre 2022. J’ai lu l’édition d’origine, mais le livre a depuis été revu et modifié, et réédité en format poche au prix de 9,9 € avec un titre légèrement modifié « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels fin 2023 », ce qui en fait un cadeau idéal pour nos amis covidoflexibles. Je l’ai déjà offert à 6 personnes, dont mon médecin, qui n’avait jamais entendu parler de Pierre Chaillot, et deux étudiants que j’espère corrompre avec mes idées zoliennes. La couverture annonce « déjà 40 000 lecteurs », ce qui est impossible à vérifier. Le monde de l’édition est opaque. J’ai passé de longues minutes à tenter en vain de trouver des listes fiables des meilleures ventes de livres en catégorie essais. En toutes catégories on trouve, mais seulement les 50 premiers, qui sont plutôt des BD et des romans. Le prix modeste fait de ce livre un cadeau idéal autant qu’économique. Plutôt qu’une bouteille de Mouton-Rothschild, lorsque vous serez invité chez votre ami Young leader, offrez donc pour 19,8 € un pack complotiste avec le livre de Christian Gerondeau sur l’arnaque climatiste. Vos amis seront vite contaminés par le virus complotiste (qui lui n’est pas saisonnier), et vous pourrez alors les convertir aux autres items de notre secte complotiste, avec le 11 septembre, le Bataclan et Charlie, le platisme et la théorie de la poitrine plate de Chibritte, et notre secte prendra le pouvoir et rendra esclaves les mécréants !
À noter que ce livre est constitué pour partie d’articles que l’on a déjà pu lire ici ou là, refondus. Cela engendre une relative incohérence, notamment sur la théorie qui émerge ici ou là tel un monstre du Loch Ness, de l’inexistence des virus. Comme c’est une prise de position récente de l’auteur, on a du mal à suivre l’alternance d’anciens articles qui évoquent la « transmission du virus » avec d’autres qui en nient plus ou moins timidement l’existence. J’y reviendrai en conclusion.
Dans « Prologue : itinéraire d’un questionnement », Pierre, qui est statisticien, montre qu’il a dû remettre en cause au fil de l’épidémie de covidisme, toutes ses croyances initiales :
« Mes connaissances, ou plutôt croyances, sur le sujet à l’époque étaient les suivantes :
les épidémies hivernales sont dues à des virus qui font le tour de la planète, notamment les virus dits grippaux ;
ces maladies se transmettent d’individu à individu ; ces maladies dégénèrent parfois en infections bactériennes pour lesquelles les antibiotiques ont un rôle salvateur ;
ces maladies emportent les plus fragiles de la population, notamment les plus âgés, expliquant la hausse de la mortalité de ces derniers en hiver ;
la vaccination joue un rôle majeur dans la prévention des maladies virales. C’est la raison pour laquelle tous les membres de ma famille et moi nous sommes fait administrer tous les vaccins disponibles jusqu’ici, même facultatifs. » (p. 32).
Il raconte dans ce prologue comment la rencontre de Denis Rancourt, chercheur canadien, puis d’Eusèbe Rioché (pour lequel il donne en note cet article « COVID-19 – du mythe aux statistiques », sans nom d’auteur), l’a « amené à une remise en question totale de [s]es connaissances ». Il a alors décidé de « repartir de zéro » (p. 44). Dans une « démarche de transparence et de science ouverte », Pierre Chaillot met toutes ses données à disposition sur le site de l’Irsan, et invite toute personne en désaccord à vérifier les chiffres.
Le corps du livre est composé de 9 chapitres. Le premier est intitulé « Y a-t-il eu une hécatombe quelque part ? » Il définit le concept d’« année moisson », familier à ses suiveurs mais fondamental pour ceux qui le découvriront dans le livre : « Au bout de deux ou trois ans, dès qu’un événement un peu plus fort [1] arrive, il emporte une grande part des personnes fragiles et la mortalité augmente donc nettement d’un seul coup. L’année d’après est ensuite bien plus calme sur le plan de la mortalité parce que les humains ne décèdent qu’une seule fois. Les plus fragiles sont déjà partis l’année d’avant. Le nombre de personnes fragiles va alors ré-augmenter petit à petit pendant les années calmes et le cycle recommence » (p. 69). Cela permet de rappeler des évidences mises sous le boisseau du covid : « L’impact de la « crise sanitaire » est parfaitement insignifiant sur la mortalité au regard des différences entre pays, même juste occidentaux. De manière très visible, c’est bien le niveau de pauvreté qui est de loin le facteur numéro 1 de la mortalité. Toute la « crise sanitaire » a un impact parfaitement négligeable comparé à celui de la pauvreté. Aussi l’éradication de la pauvreté partout dans le monde devrait-elle être la première, voire la seule, préoccupation d’un organisme comme l’Organisation mondiale de la santé. Il semble malheureusement que cet objectif soit moins lucratif que la « lutte contre les virus » ».
Je fais une petite pause pour insérer ici la chanson de Marie-Line Weber sur un autre sujet qui passionne l’OMS.
Le chapitre 3 « A-t-on réellement eu un déferlement de malades ? » évoque la multiplication des tests, qui permet de créer artificiellement l’impression d’une épidémie : « Le « nouveau variant omicron » a permis d’affirmer que deux doses de vaccins ne seraient pas suffisantes, qu’il faudrait une 3e dose et d’imposer que tous les habitants se fassent tester avant d’avoir des relations sociales. À partir de la mi-décembre, le million de tests a été franchi presque quotidiennement et, dès le 23 décembre, 1,5 million de tests ont été réalisés chaque jour jusqu’au 1er janvier. Le nombre de « cas positifs » a franchi les 50 000 par jour dès la mi-décembre pour atteindre le record de 100 000 le 23 décembre et jusqu’à 500 000 à la mi-janvier. » (p. 130). Je m’étais d’ailleurs livré à un exercice de calcul mental sur le coût pharaonique de ces tests.
Le chapitre 4 « La bureaucratie sanitaire au centre de la fraude » précise la fabrique de la pseudo-pandémie, avec des instruments sciemment forgés il y a une vingtaine d’années, qui permettaient déjà depuis belle lurette de créer des épidémies de grippe pour justifier des campagnes de vaccination au profit de Big pharma : « Un des membres du cabinet du ministre de la Santé du début des années 2000 Jean-François Mattéi, co-auteur de la réforme, explique très clairement que les tarifs sont adaptés pour inciter les hôpitaux à adopter les protocoles voulus par le ministère, sans jamais avoir besoin d’avoir à justifier ces choix. Il s’agit d’un pilotage insidieux de la santé » (p. 142).
« Pendant les périodes hivernales, de nombreuses personnes âgées, souffrant déjà pour beaucoup de problèmes respiratoires chroniques, présentent des difficultés respiratoires supplémentaires et/ou de la fièvre. Beaucoup de celles qui arrivent à l’hôpital ont alors un séjour codifié comme « 04M25 grippe ». Il est pourtant très rare qu’un test de présence d’un virus grippal soit effectué. Toutes ces données de GHM codifiées « 04M25 grippe » seront transmises aux instances nationales de santé et à l’OMS qui communiqueront sur le nombre de malades et de morts dus à la grippe chaque année. En donnant de l’importance à ce phénomène, on influence les ventes de traitements et bien sûr celles des fameux vaccins antigrippaux. Pour mémoire, nous pouvions lire en 2010 dans le rapport du Sénat sur le scandale H1N1 :
« L’efficacité clinique des vaccins antigrippaux est, au mieux, considérée comme incertaine. »
La grippe est un bon exemple de système circulaire dans lequel les hôpitaux sont tenus d’inscrire leurs interventions dans une case pour ensuite produire des statistiques qui vont justifier le traitement préventif annuel de la vaccination antigrippale » (p. 144).
Abracadabra, on joue aux vases communicants : « Il n’est donc pas surprenant que depuis deux ans, quasiment toutes les maladies respiratoires habituelles aient disparu des statistiques comme nous pouvons le vérifier sur Scansanté : elles ne sont plus répertoriées par les hôpitaux. À leur place, un maximum d’affections a été codifié avec le code d’urgence Covid-1 qui permet une facturation plus élevée dans le GHM 04M07 (Figure 49). Encore une fois, le lecteur non averti conclura à la disparition des bronchites, pneumonies, bronchopneumopathies, bronchiolites, tuberculoses, grippes… La mise en perspective de ce tableau montre surtout un transfert de codage » (p. 151).
Le chapitre 5 « Y a-t-il eu une propagation épidémique ? » La réponse est non, et elle vaut en général, pas seulement pour cette épidémie : « Ces probabilités de contamination entre pays sont extrêmement faibles à cause de la dynamique virale découlant de l’hypothèse de propagation. Nous développerons ci-après que dans ce modèle, l’augmentation du nombre de malades est très faible au début, rendant quasiment impossible qu’un des tout premiers malades soit justement en train de voyager [2] : selon ce modèle, au bout de trois semaines d’épidémie, la France ne compte que 45 infectés sur 70 millions d’habitants. Il faut attendre près de deux mois pour que le nombre d’infectés dépasse les 10 000. S’il y avait propagation, on observerait nécessairement sur les courbes de mortalité des décalages de plusieurs semaines à plusieurs mois entre les pics de décès de deux pays. Or les décès sont parfaitement synchronisés tous les ans, tous les hivers pour tous les pays. Ceci ne peut pas être dû au hasard ; mais aucune propagation virale ne peut expliquer un tel phénomène » (p. 163). Un détail me gêne : « pour tous les pays » : est-ce valable pour les deux hémisphères, et pour les pays tropicaux ? Dans ce cas que fait-on de la justification de la surmortalité hivernale par le froid ? Sur un site consacré au Mali, j’ai trouvé cette information qu’il faudrait vérifier : « Dans l’hémisphère Nord, la saison grippale s’étend généralement de novembre à avril. Dans l’hémisphère Sud, la saison grippale s’étend généralement entre avril et octobre. Sous les tropiques, l’activité grippale est présente toute l’année. »
Voici une réflexion globale intéressante sur la science : « Pour reprendre l’expression de Pierre-Gilles de Gennes, les sciences manipulent des objets fragiles, qu’il convient d’appréhender avec le plus grand soin et une saine humilité. Bien qu’il fût prix Nobel de physique, de Gennes méprisait les chiffres, les statistiques et les systèmes. À défaut de les détester, il faut a minima s’en méfier. La science n’a que faire du consensus d’une prétendue communauté de scientifiques autoproclamés si celui-ci est fondé sur des absurdités. La science n’est pas un clan de petites frappes chassant en bandes et exigeant le respect sur titres. La science n’est pas faite de scientifiques mais de principes, de théories, d’expériences et de raisonnements en quête d’un être pensant à même de les éprouver, capable si nécessaire de les anéantir complètement sans frémir. La science est, par nature un magasin de porcelaines peuplé d’éléphants enragés. Il faut qu’il en soit ainsi » (p. 184).
Dans le même chapitre, Pierre Chaillot revient sur la mortalité hivernale qu’il corrèle (de façon hypothétique) à la température mais aussi à l’humidité, tenant compte du fait que les personnes les plus âgées vivent à l’intérieur en hiver dans une atmosphère sèche. Cela me rappelle que jadis on utilisait des saturateurs et des humidificateurs. Certains le font encore. J’ai tendance à oublier ! Mais le bon docteur veran-tan-plan nous avait rappelé l’importance d’ouvrir ses fenêtres et de fermer l’armoire à pharmacie sauf pour paracétamol et Rivotril ! Il donne p. 194 l’exemple de 3 départements, mais je regrette qu’il n’ait pas donné de comparaison avec un département d’Outre-mer comme la Guyane ou la Guadeloupe, etc. Citation : « À ce stade, rien ne prouve que la mortalité hivernale soit due à l’arrivée d’un virus particulier qui se propagerait. Les statistiques à notre disposition mettent juste en lumière ce que tout le monde sait : quand il commence à faire froid, on a tendance à tomber malade. On observe une dégradation de l’état de santé parfaitement corrélée au changement météorologique. Nous n’avons pas prouvé que les contaminations n’existent pas du tout, mais elles ne peuvent être au plus que des épiphénomènes dans la masse qu’est l’augmentation de la mortalité hivernale. Il est donc complètement vain de faire de l’isolement des humains l’hiver une priorité de santé publique, cela ne va rien changer ni à l’évolution de la mortalité, ni à celle des hospitalisations » (p. 197).
C’est dans ce chapitre qu’émerge une théorie anadyomène avec laquelle j’ai du mal : « On imagine sans mal le capitaine d’une caravelle coincée au milieu de l’Atlantique trouver plus confortable d’accuser les marins malades de « propager la maladie » plutôt que d’avouer que la nourriture est avariée et l’eau croupie. La théorie du méchant microbe permet de masquer des évidences : l’eau impropre, le manque de nourriture, l’excès de sucre, d’alcool, de drogue, le froid, la chaleur, l’air pollué, le manque d’exercice, de sommeil, la déprime, le stress, rendent les humains malades. Il permet aussi de présenter l’industrie chimique lourde comme une réponse à des problèmes qui sont en fait du ressort de l’organisation de la société : répartition de richesses, liens sociaux, pollution, etc. » (p. 204).
Je ne crois pas à cette démonstration de Pierre Chaillot pour une raison fort simple tirée de mon expérience et de mes réflexions basées sur des observations. Dans la vie de village de mes grands-parents maternels et paternels (dont j’ai tiré le roman M&mnoux basé sur une enquête minutieuse), les conditions de vie étaient saines à 100 %, avec une nourriture auto-produite à un taux bien supérieur à ce que la moyenne des gens consomment actuellement. Et d’un côté, les deux sœurs nées avant et après mon père sont mortes en bas âge de maladies malgré cette nourriture saine et abondante et 0 pollution ; de l’autre coté, mon oncle et ma mère ont été à deux doigts de mourir en bas âge. On avait de quoi se nourrir mais pas de quoi acheter des antibiotiques. Pendant la guerre, les Parisiens étaient maintenus à flot par la famille du village, que ce soit eux qui faisaient 200 km à vélo, ma grand-mère qui livrait la came cachée sous ses jupes en train ou en vélo, ou feu mon oncle hébergé pendant la durée de la guerre au village. En novembre 2021, suite à un week-end en famille, moi-même et mes deux parents avons eu le covid. Aucun de nous trois vaxiné ni terrorisé par la plandémie, et je peux vous garantir qu’il n’y a jamais eu à l’ouest du Pécos de conditions d’hygiène et de nourriture plus optimale que chez mes parents. Or mon père a failli mourir, et serait peut-être mort sans l’ivermectine que je nous avais procurée par les réseaux résistants de Réinfo. Il est mort deux ans plus tard, en parfaite santé (voir cet hommage). Nous avons été tous les trois hospitalisés, et sans doute ma mère et moi plus à cause de la peur due non pas au covid mais aux conditions créées par les coronazis. La peur de la mort de mon père et l’impossibilité de se rendre à son chevet nous ont conduits à l’hôpital, mais c’est bien le virus (ou un truc car je veux bien que le mot virus soit inadapté, mais je suis désolé chez trois personnes en excellente santé et dans une hygiène de vie parfaite, je ne vois pas comment cela pourrait arriver en même temps avec les mêmes symptômes sans un truc que je veux bien qu’on nomme « gloubiboulga » plutôt que virus ; mais alors qu’est-ce que le « gloubiboulga » ? Et j’ai vécu une autre expérience au Noël suivant où tous ont été « contaminés » sauf moi qui venais de l’avoir, dont deux avec des symptômes semblables aux nôtres. Et ce n’était pas un Noël dans un camp Rom !
Enfin en ce qui concerne le sida, prétendre que les conditions de vie des années 80 ont entraîné la mort de milliers de jeunes, et que si le sida a plus ou moins disparu aujourd’hui c’est grâce à l’amélioration du niveau de vie, c’est tout simplement faux. Je suis bien placé pour savoir qu’il n’y a jamais eu plus de consommation massive de drogues, et de drogues de plus en plus dangereuses, qu’aujourd’hui dans le milieu gay, bien plus qu’il y a 40 ans. Si le sida est vaincu, c’est grâce aux trithérapies et à la « Prep »… Attention, dans certains contextes cela a été vrai, et le rôle de l’industrie est contestable. Le père de Didier Raoult selon Faits & Documents [3] (cité dans cet article) a eu un rôle majeur dans l’amélioration de l’espérance de vie en Afrique : « En 1946, via l’organisme d’enquête pour l’étude anthropologique des populations indigènes de l’AOF, André Raoult intègre un vaste programme gouvernemental sur la faim au Sahel qui débouche sur la création de l’Organisme de recherche sur l’alimentation et la nutrition en Afrique (ORANA) dont il prend la tête à Dakar, en 1953, mettant au point un traitement de la malnutrition faisant chuter la mortalité de 80 % à 20 % dans la région. Promu médecin colonel en 1959, cet agrégé du Pharo […] joue encore un rôle moteur dans l’invention de la Superamine, une farine de lentilles et de pois chiches conçue comme aliment de sevrage pour les enfants du Maghreb, ce qui lui vaut de rencontrer à l’époque une vive opposition de Nestlé ».
Le chapitre 6 « Les mesures sont responsables de hausses de la mortalité » apporte des informations essentielles dont j’ai pu constater qu’elles restent impossibles à comprendre encore en 2024 pour beaucoup de nos concitoyens, malgré les preuves : « Sur mars-avril 2020, en France, le surplus de mortalité par rapport à la moyenne est de 5 200 décès. Ce nombre est très proche de l’estimation des 4 800 personnes victimes d’AVC ou de crise cardiaque et non soignées. Nous avons un indice fort sur la cause réelle de décès d’une grande partie des personnes mortes pendant le confinement : l’abandon de soin » (p. 229). Autre fait concret : « Le choix de ne pas laisser les médecins de ville proposer de traitements dans le cadre d’une infection respiratoire aiguë pendant les mois de mars et d’avril, a entraîné une dégradation sans précédent de l’état de santé des patients. La non-prescription d’antibiotiques aura permis aux bactéries de proliférer chez les patients âgés et affaiblis. Ainsi, à partir de fin mars, de nombreuses personnes, dont l’état de santé s’est dégradé à domicile, affluent dans les services hospitaliers. Les différentes maladies hivernales ont pu entraîner des lésions dans l’appareil respiratoire des patients, les empêchant de respirer normalement. Ces lésions sont des portes ouvertes aux surinfections bactériennes. Les sujets âgés se présentant à l’hôpital ont des difficultés respiratoires du fait de ces « trous » dans les poumons et des infections bactériennes du fait de ces lésions et de la chute de leurs défenses immunitaires. Ces deux pathologies combinées empêchent de répondre rapidement aux besoins du patient. De nombreux patients sont probablement décédés non pas à cause du caractère exceptionnel de la maladie, mais à cause du caractère exceptionnel de la situation : pas de prise en charge précoce et pas de traitement, par exemple antibiotique » (p. 233). « Il ne s’agit pas ici de dire que les médecins en soins palliatifs sont tous des assassins. La caricature de cette analyse a toujours été la défense des chiens de garde du gouvernement. Nous constatons que l’état de panique général a complètement désorganisé le soin en France. […] Le choix du « tout palliatif », l’empressement à « soulager la douleur » plutôt que de prendre le risque de soigner, est le type d’emballement que les États-Unis ont connu avec le « scandale des opioïdes ». La peur et les protocoles déshumanisés : voilà ce qui a tué le plus de vies depuis le début de cette crise » (p. 250).
Le chapitre 7 « Le mythe de l’efficacité vaccinale » entre dans le détail des trafics d’influence dans l’industrie des vaxins. On relève par exemple, grâce à Ouest France le contrat de Pfizer avec l’État israélien qui « donne à Pfizer l’accès à un certain nombre de données de santé » (p. 261).
Le chapitre 8 « De nombreux signes d’une mortalité post-vaccinale » pointe l’absence de recherche sur la question, alors que les données sont disponibles : « Il serait nécessaire de comparer depuis 2015 les dates de décès des individus à leurs dates de vaccinations ; un lien statistique existe-t-il entre ces deux dates ? Les données précises et nominatives des décès de tous les Français sont publiques et disponibles en ligne. Les chercheurs disposant des droits d’accès aux données de vaccinations devraient pouvoir faire le rapprochement. Cette recherche est simple à faire, elle permettrait de lever les doutes si ceux-ci sont infondés. Il est d’ailleurs troublant de ne trouver aucune étude de ce type pour aucune vaccination, même infantile. D’autant que les taux de mortalité sont plus élevés en début de vie jusqu’à cinq ans que pour la suite de l’enfance » (p. 319). Je note un fait adventice signalé par l’auteur quand il s’est intéressé aux statistiques d’Israël : « tous les décès du 30 avril 2021 sont retirés de l’analyse de façon à ne pas inclure ceux de la tragédie de Méron » (p. 338 ; voir Bousculade du mont Méron). Ce qui est amusant c’est que malgré les canulars de McKinsey distillés par tous les gouvernements, Israël, contrairement à la France, a laissé faire les rassemblements religieux en période covidiste.
Phrase claire et même truisme, mais rendu inaudible par l’ampleur de la propagande : « Il nous paraît raisonnable de conclure que dans la mesure où l’intérêt de ces vaccins sur la transmission du virus entre un vacciné et un non vacciné n’est pas prouvé (ce qui aurait contribué à un bénéfice collectif), ces données ne peuvent conforter la stratégie d’une vaccination généralisée des publics jeunes » (p. 376). On note l’expression « transmission du virus ». Alors, virus ou pas virus ?
Dans ce chapitre, Pierre Chaillot arrive à une conclusion qui rappelle les bilans du Gal Delawarde (à voir à la fin de notre « Antisèche pour complotosceptiques ») : « D’après l’ONU, « Chaque jour, 25 000 personnes, dont plus de 10 000 enfants, meurent de la faim et des causes associées. On estime que 854 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde et que la hausse des prix risque de faire basculer 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté et la faim » : n’y a-t-il pas mieux à faire que d’envoyer des seringues contenant un produit visant à protéger les plus de 85 ans d’une maladie respiratoire ? » (p. 386).
Le chapitre 9 « La prise de pouvoir de la finance et du grand capital sur la science et la médecine » commence par une citation bluffante… du rapport du Sénat daté de 2010 sur le scandale H1N1 : « […] Beaucoup d’interlocuteurs de la commission d’enquête ont insisté sur les mécanismes ayant abouti à la préparation collective des esprits, et notamment de la communauté scientifique, à l’émergence d’un risque pandémique de type H5N1, tendant à transformer inconsciemment ce qui ne sont que des prédictions scientifiques en une sorte de « désir de pandémie » et qui a incité les experts à considérer ce qui n’apparaît aujourd’hui que comme le réassortiment d’un virus ancien, comme le facteur déclenchant de cette pandémie attendue.
Ces mécanismes, assez difficilement saisissables, semblent étroitement liés aux spécificités du domaine de la recherche. D’une certaine manière, en effet, plus on est capable, techniquement, de chercher des anomalies, plus on en cherche et plus on en trouve sans qu’elles soient pour autant pertinentes. C’est ce qu’indiquait M. Yves Charpak aux membres de la commission d’enquête : « On prédit l’épidémie et sa dangerosité avant qu’elle ne se manifeste cliniquement et ne se confirme avec la détection d’un nouveau variant. Il y a un nouveau variant, il va se mettre à circuler, on va le suivre. Autrement dit, malheureusement, plus on a de laboratoires de recherche, de surveillance en réseaux dans le monde, ce qui est une bonne chose (parce que l’on est capable d’alerter plus précocement et de se protéger mieux), plus on aura des alertes, éventuellement peu significatives. ». C’est ce que M. Peter Doshi qualifie de « vigilance partisane » via laquelle vigilance et anxiété peuvent précipiter les événements plus que la maladie elle-même » (cité p. 392). Le même rapport du Sénat nous apprend au chapitre II que « M. Flahault, pour sa part, estimait en mai 2009 que le virus pourrait tuer 30 000 personnes en France. Or, les données cliniques recueillies à ce jour dénombrent 312 morts. » Pierre Chaillot estime que « Dix ans plus tard, il a encore fait partie des plus alarmistes sur la situation sanitaire, et les médias français publient volontiers ses opinions sur la situation Covid, défendant des mesures liberticides, le passe sanitaire ou la vaccination massive. Aucune leçon du passé n’a été tirée » (p. 401).
Au contraire de Pierre Chaillot, je dirais que l’État fasciste a particulièrement bien tiré les leçons de ce rapport, en interdisant aux médecins de ville de soigner pour assurer la plandémie, puisque le rapport du Sénat disait le contraire : « Dans l’ensemble, les médecins généralistes, alors qu’ils n’avaient pas été chargés de conduire la vaccination antigrippale, ont fait face à la pandémie en assurant l’essentiel des soins. 900 000 consultations liées à la grippe A (H1N1) ont eu lieu pendant la période pandémique : il est remarquable que, comme l’a reconnu la ministre de la santé, cela n’ait pas entraîné de surcharge du système hospitalier, alors qu’on estime en général qu’une épidémie génère des désordres dans le système hospitalier à partir de 700 000 consultations supplémentaires en médecine de ville. Les médecins généralistes ont donc particulièrement bien géré la réponse à apporter à la pandémie, et ils ont su rassurer leurs patients, évitant un engorgement du système de soins » (cité p. 404).
Est aussi dénoncée l’ingérence de Bill Gates dans notre santé : « On note que dix ans plus tard, les plus gros donateurs privés de l’OMS sont la Fondation Bill & Melinda Gates pour 455 M$ et l’Alliance du Vaccin Gavi (détenu majoritairement aussi par le couple Gates) pour 389 M$. Ainsi, la plus grosse influence sur l’OMS vient d’une seule personne, un milliardaire connu pour être un promoteur de toutes les vaccinations possibles et imaginables, et investissant massivement à cette fin, Bill Gates. Sa fortune s’était effondrée avec l’éclatement de la bulle financière internet au début des années 2000, mais elle a de nouveau atteint des sommets : Bill Gates n’a jamais été aussi riche que depuis qu’il organise des opérations proclamées « caritatives » à l’aide de sa fondation » (p. 400). Ces informations sont vérifiées, elles circulent dorénavant de façon claire, mais il ne se passe toujours rien, et tous les partis « de gôche » dénoncent à longueur de journée « l’extrême drouâteuh ». Question : combien d’argent les députés de LFI et leur gourou ont-ils touché de Bill Gates pour fermer leur gueule ?
Conclusion imparable à l’intérieur de cet excellent chapitre : « L’arnaque totale de la grippe H1N1 de 2009 a été la première tentative du XXIe siècle de création d’une panique générale pour rafler la mise. Nous avons détaillé précédemment les conflits d’intérêts dénoncés par le rapport du Sénat français entre les laboratoires pharmaceutiques, les « experts scientifiques », chercheurs, décideurs, mais également l’OMS. Cette arnaque a également eu lieu sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Roselyne Bachelot, ancienne déléguée médicale au sein du laboratoire ICI Pharma (aujourd’hui AstraZeneca) de 1969 à 1976, puis chargée des relations publiques chez Soguipharm de 1984 à 1989 était alors ministre de la Santé et a lancé les achats massifs de vaccins (94 millions de doses commandées) qui ont en écrasante majorité fini à la poubelle (6 millions de doses réellement utilisées). Le coût estimé de cette gabegie est de 660 millions d’euros » (p. 425).
Postface & conclusions
La postface de Laurent Toubiana est très littéraire, il cite Aragon, et fait allusion à Zola : « Avec un rôle majeur joué par la presse et l’opinion publique, l’Affaire Dreyfus a été considérée comme le symbole universel de l’iniquité au nom de la raison d’État. Ces conséquences ont été faramineuses pour la France et au niveau mondial. Je considère, dès à présent, que « l’Affaire Covid » par sa similitude saisissante, aura probablement une symbolique équivalente, nous n’en sommes qu’au début et le livre de Pierre Chaillot apporte des éléments considérables dans l’instruction de ce dossier. La vérité est en marche, rien ne l’arrêtera plus » (p. 466). En ce qui me concerne quand je fais référence à cette Affaire devant mes étudiants, j’insiste surtout sur le fait qu’Émile Zola, qui était à cette époque peut-être le Français le plus célèbre dans le monde, a mis toute sa réputation en jeu, et a même été contraint de quitter la France pendant un an pour se réfugier à Londres, avant que les fascistes de l’époque ne reconnaissent qu’ils avaient ourdi un complot que le « complotiste » Zola avait débusqué. On ne peut pas en même temps pour reprendre le mot fétiche du Chef de l’Étron (le teckel de Rothschild et Bernard Arnault qui voulait « emmerder » les non vaxinés) honorer Zola le complotiste et insulter ses disciples complotistes comme votre serviteur.
Dans cette époque décadente où quasiment tous les écrivains de renom ont fermé leur grande gueule voire ont bouffé dans l’écuelle des labos et consciencieusement craché sur le Dreyfus Raoult, c’est un obscur statisticien, qui au début se contentait de signer soit du pseudonyme de sa chaîne YouTube Décoder l’Éco, soit Pierre Lécot, qui a relevé le gant et dénoncé le complot.
Il serait temps de comprendre que toutes les personnes qui ont leur rond de serviette dans les médias sont tous des traîtres à la nation. Au moment où j’écris ces lignes, Radio Paris exécute un humoriste (Guillaume Meurice) qui pour une fois a fait son boulot, sous le prétexte du seul truc qui compte vraiment pour ces gens-là, « antimythe ». Or ce Meurice a naguère participé au lynchage des anticovidistes avec ses sketches de collabo. Quand un collabo du covidisme se fait dégager par ses potes collabos du sionisme génocidaire, cela a quelque chose de réjouissant. Surtout que cette épuration publique est une archive formidable pour le jour où le bon sens aura repris le pouvoir en France. Alors ces ordures dégageront et auront beau se hisser sur les échasses de l’indignation, la vérité leur reviendra dans la gueule. Mais il ne faudra pas avoir la main légère : arrêt immédiat de toute subvention aux médias ; loi contre le financement étranger des partis, des médias et des associations, et procès contre les journalistes et médecins collabos coupables de désinformation criminelle pendant l’ère nationale-covidiste. Pour ceux qui n’ont fait que suivre, pardon et réconciliation.
Je dois conclure sur mon désaccord avec Pierre Chaillot concernant ses dires d’ailleurs très peu et mal développés dans ce livre, mais approfondis dans ce dialogue avec Jérémie Mercier et une femme témoin à propos du VIH dans une émission qui ne m’a pas du tout convaincu. Voir ce que j’en ai dit à la date du 8 mars dans mon journal du national-covidisme. J’en pense la même chose que le préfacier Laurent Mucchielli : « Il y a bien un effet structurel de climat avant tout [4]. Mais, et c’est là que je cesse de le suivre, il en déduit ensuite que le principe même de la propagation inter-individuelle des virus (par la respiration et/ou le manuportage) peut être abandonné au profit du seul effet structurel du climat. La propagation ne serait qu’un « épiphénomène » comparé à l’effet structurel du climat. Or, d’une part la propagation virale inter-individuelle me semble depuis très longtemps bien établie sur le double plan microbiologique et épidémiologique, d’autre part je ne vois pas pourquoi les deux explications seraient exclusives l’une de l’autre. Il est facile de trouver des exemples concrets, tels ceux des îles qui, bien qu’entrant dans la période hivernale effectivement propice au développement de certaines maladies virales, ne voient surgir une épidémie qu’à partir du moment où des personnes porteuses du virus concerné y débarquent. En Corse, les trois premiers cas officiels de malades de la Covid furent hospitalisés au tout début du mois de mars 2020, il s’agissait de trois retraités revenant du désormais célèbre rassemblement évangélique de Mulhouse (15-24 février). En Polynésie française, à la fin du mois de juillet 2021 (ce qui correspond à l’été en Europe mais à l’hiver austral en Polynésie), c’est à la suite d’un voyage d’Emmanuel Macron et de sa suite parisienne (d’autres personnalités politiques, tous leurs collaborateurs ainsi que de nombreux journalistes) que l’épidémie a soudainement flambé même si, sans étonnement, la presse (subventionnée par l’État depuis de nombreuses années) s’est bien gardée de trop ébruiter l’affaire et ses potentielles conséquences mortifères pour les Polynésiens les plus fragiles ». Mucchielli concède par la suite l’importance primordiale du terrain, « Mais ce n’est nullement une raison suffisante pour en conclure que les agents infectieux ne se transmettent pas d’individu à individu et qu’il faudrait revenir, en quelque sorte, aux antiques théories de la génération spontanée » (p. 24). Comme Mucchielli martèle le mot « climat » alors que la grenouille échaudée de Chaillot parle plutôt « météo », ou plutôt froid & humidité, je leur soumets cet exercice de vacances : analyser l’incidence de la plandémie de covid sur les données statistiques de mortalité à Iakoutsk, la ville la plus froide du monde où le froid est tel qu’il empêche de se nourrir de produits frais pendant tout l’hiver qui ne dure que du 15 août au 1er juillet
Fin de la surmortalité : heure du vrai bilan ?
par Décoder l’éco
Terminons donc avec cette vidéo bilan du 31 mars 2024 par Pierre Chaillot. En ce qui concerne cette théorie jusqu’au-boutiste de l’inexistence des virus, qui n’est donc pas clairement exprimée dans ce livre, j’ai eu un échange écrit avec Pierre Chaillot que j’ai interpellé, lequel comme il le dit – c’est une immense qualité et une modestie rare – répond à ses contradicteurs, et ne répond pas à moitié mais en détail, ce qui doit lui prendre un temps fou. On constate d’ailleurs que le préfacier peut exprimer un désaccord partiel avec courtoisie, ce qui change des diarrhées d’invectives proférées par de courageux anonymes béchampistes ou pasteuriens sur les réseaux sociaux ou dans les commentaires de Profession gendarme. N’étant a priori pas plus jusqu’au-boutiste que petit-boutiste ni gros-boutiste, j’ai fini par lui demander conseil pour avoir un éclairage sérieux pour me faire ma propre idée de la question. Il m’a conseillé deux livres, dont un pavé que je me suis procuré, Virus mania. Je ne dirai donc rien de plus avant d’avoir lu ce livre, ce qui va me prendre du temps car j’ai d’autres lectures en attente ! D’ici là, les méchants virus et leurs petits copains méchants Russes sont priés de se faire tout petits, sinon je vais m’énerver tout rouge ou les mettre à genoux comme Choupinet et son copain Nono !
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[1] On aurait aimé une définition de cet « événement un peu plus fort », puisque les virus n’existent pas. Une pointe en-dessous de -10° ? Dix centimètres de neige ?
[2] Cela contredit les informations diffusées sur les modes d’entrée du virus en Europe, que ce soit les militaires de la base aérienne de Creil, le rassemblement religieux de Mulhouse, ou en amont les jeux mondiaux militaires de Wuhan. D’autre part, ce que les virologues crédibles nous ont expliqué, c’est qu’un virus, pour se diffuser, est de moins en moins virulent au fil de ses mutations. Donc très virulent au début, moins virulent quand il s’est diffusé.
[3] Je rappelle qu’il s’agit d’une publication complotisse d’extrême drouâteuh antimythe qui ne dit que des menteries ; la preuve elle prétend que la Première dame est un homme sans que le Premier homme n’ait daigné porter plainte en diffamation alors qu’il ne se passe pas un jour sans qu’il ne porte plainte contre des méchants d’extrême drouâteuh qui l’embêtent, tout en se plaignant que c’était pas gentil et même un peu méchant de prétendre qu’un détourneur de mineur ami de Rothschild et de Bernard Arnault puisse être un trav…
[4] Il faudrait savoir : météo (p. 197) ou climat ? La réflexion me semble inaboutie dans ce livre.
Source : altersexualite
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