« Il nous est apparu important de mettre ce texte sur le site car nous avons été victimes de ces interdictions et de cette répression dont parle Eric Verhaeghe. Souvenez-vous le 13 mai et le 11 novembre 2023 « Place d’Armes » n’a pas pu se rassembler à Paris pour des motifs ineptes et fallacieux. Le pire a été la privation de liberté pour organiser le 11 novembre une minute de silence aux monuments aux morts de l’Armée Française au Trocadéro. En lisant ces lignes on comprend que les forces de l’ordre sont plus utilisées par le gouvernement pour sanctionner les patriotes que pourchasser les « racailles ». Pourtant l’insécurité reste le fléau premier de notre société. »
Source : Place d’Armes
La Cour des Comptes documente la folie répressive de Macron
C’est probablement le prix à payer pour l’exercice jupitérien du pouvoir, fondé, on s’en souvient, sur la volonté assumée “d’emmerder” une partie des Français. Lorsque le clivage devient une méthode de pouvoir, il y a un prix à payer : la colère populaire, et, rapidement, la mobilisation grandissante d’un volume grandissant de forces de l’ordre. La Cour des Comptes vient de publier un intéressant rapport qui montre à quelle dérive la France est conduite pour maintenir le calme dans une population heurtée par une gouvernance autoritaire et agressive.
Il faut absolument le rapport de la Cour des Comptes sur forces mobiles, qui aurait aussi pu s’appeler le rapport sur la dérive autoritaire d’un Président “jupitérien”, qui a parfaitement assumé sa volonté de cliver les Français pour les gouverner. On ne cessera de rappeler ici sa phrase sur sa volonté “d’emmerder” les non-vaccinés, qui résumait en peu de mots sa vision du pouvoir : diviser, agresser, provoquer, jeter de l’huile sur le feu. Au passage, sa vision de l’ordre international n’est guère différente.
La Cour produit donc un document qui en dit long sur la dérive du maintien de l’ordre en France.
Alors que près de 25.000 agents affectés aux forces mobiles (12.500 gendarmes mobiles, 11.150 CRS), effectif stable depuis une bonne quinzaine d’années, le pouvoir ne cesse de se raidir.
En soi, les opérations sont très liées à l’actualité :
Comme on le voit, si les années 2018 et 2019 ont constitué des pics d’activités (avec les Gilets Jaunes puis la première réforme des retraites, jamais appliquée), et si le tableau ne donne pas les chiffres 2023 (année marquée elle aussi par la réforme des retraites), l’activité moyenne se situe autour de 40.000 opérations annuelles de maintien de l’ordre, soit moins de deux opérations annuelles par agent (on est bien d’accord que ces opérations se font en groupe, et que ce chiffre est juste indicatif).
Par rapport à cette moyenne :
- l’activité de 2018 a doublé (sur un laps de temps très court, au demeurant)
- l’activité de 2019 a augmenté de 50% par rapport à la moyenne
Un indicateur intéressant de cette activité est la consommation moyenne de carburant sur une période de 10 ans :
Comme on le voit, les CRS ont consommé près de 50% de carburant en plus durant les années 2020-2022 que durant les années 2012-2014. Les gendarmes mobiles sont sur une tendance similaire.
C’est bien le signe d’une augmentation importante de l’intensité de leur action à dix ans d’intervalle.
Le public ne manquera pas ce graphique intéressant :
Alors que, en 2022, le nombre d’opérations de maintien de l’ordre était en fort repli par rapport à 2019, les forces mobiles ont quand même tiré plus de grenades qu’en 2019… Signe que la violence des manifestations a fortement augmenté sous l’effet de la gouvernance Macron…
Au passage, la Cour étrille la doctrine des forces de l’ordre, en la comparant aux doctrines belges ou allemandes, beaucoup plus pacifiques.
Et encore… tous ces chiffres interviennent, comme nous le montrons dans le tableau en ouverture de cet article, dans un contexte de restrictions de la liberté de manifester. Depuis 2016, les interdictions de manifester à Paris ont été multipliées par plus de 50…
Source : Le Courrier des Stratèges
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