Plus d’un millier d’anciens étudiants, de professeurs, de membres du personnel et d’autres personnes de McGill signent une lettre ouverte de solidarité avec les étudiants en grève de la faim et exigent que l’Université coupe ses liens avec les institutions complices du génocide en cours à Gaza et retire ses investissements en soutien à l’apartheid israélien.
Alors qu’Israël poursuit ses attaques incessantes contre la population de Gaza, un groupe d’étudiantes et d’étudiants de l’Université McGill en est au 22e jour d’une grève de la faim pour exiger que l’Université coupe ses liens avec les institutions académiques israéliennes et se départisse de ses avoirs auprès des entreprises complices du génocide à Gaza et de l’apartheid israélienne.
Jusqu’à présent, les membres de l’administration de l’Université McGill ont refusé de rencontrer les grévistes de la faim ou de prendre au sérieux leurs demandes. Aujourd’hui, plus d’un millier d’anciens étudiants, de professeurs, de membres du personnel et de personnes affiliées à l’Université McGill se sont unis pour exprimer leur soutien aux grévistes de la faim et à leurs revendications.
« Nous sommes profondément déçus et dénonçons la réponse dédaigneuse de McGill aux demandes sincères des grévistes de la faim et de l’ensemble de la communauté universitaire », a déclaré Arnold Aberman, un ancien étudiant en médecine de 1974 qui a signé la lettre.
« McGill doit maintenant faire preuve de la même force morale que celle dont elle a fait preuve contre l’apartheid en Afrique du Sud. Nous exhortons notre université à défendre la justice, à soutenir le mouvement BDS et à couper les liens avec les institutions israéliennes impliquées dans des violations des droits de l’homme. McGill doit faire preuve d’intégrité et agir immédiatement en fonction des valeurs qu’elle professe. »
En 1985, McGill a été la première université canadienne à se désengager de l’apartheid sud-africain, sous la pression des étudiants.
Le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (« BDS») est un mouvement non violent mené par la société civile palestinienne, qui appelle à la fin du régime d’apartheid oppressif d’Israël. Le mouvement BDS est guidé par le principe selon lequel les Palestiniens ont les mêmes droits que tous les autres peuples. Trois universités, en Norvège et au Brésil, ont déjà rompu leurs liens avec des établissements universitaires israéliens complices de violations des droits de l’homme à l’encontre des Palestiniens.
La lettre et les demandes des grévistes de la faim s’inscrivent dans un contexte pénible d’escalade de la violence et de violations des droits de l’homme à Gaza, qui a atteint une ampleur sans précédent au cours des cinq derniers mois. «Chaque jour, nous voyons les horreurs infligées à Gaza par Israël», ajoute une autre signataire, Amelia Philpott, diplômée de la Faculté de droit en 2018. « 250 Palestiniens sont tués chaque jour. Il y a plus de 30 000 personnes mortes et 13 000 d’entre elles sont des enfants. Soyons clairs : c’est un génocide et l’Université McGill en est complice.»
« Nous voyons des hôpitaux, des universités, des travailleurs et travailleuses de la santé et des universitaires décimés à Gaza », se désole Amy Darwish, une autre signataire diplômée en Counselling Psychology à McGill en 2005. « Tout cela est aggravé par un siège qui affame la population et que la Cour internationale de justice a jugé illégal. Si McGill se soucie de l’éducation, de la santé mondiale et de l’humanité, il est temps d’agir. Répondez aux demandes des grévistes de la faim. »
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