Dimanche 4 mars 2024
Combien de morts?
Combien de morts encore?
Chacune des parties qui s’affrontent continue à vainement sacrifier sa jeunesse dans
cette guerre devenue d’usure, dans laquelle ne se dessine aucune percée décisive, dans laquelle aucun ne craque.
La guerre russo-ukrainienne est déjà un désastre absolu. Des centaines de milliers de
personnes ont été tuées ou blessées. Des millions ont été déplacées. Les destructions
environnementales et économiques sont incalculables.
Les dévastations futures pourraient être exponentiellement plus grandes à mesure que les
puissances nucléaires se rapprochent de la guerre ouverte.
Aujourd’hui quelques voix timides se hasardent à parler de paix. C’est totalement inutile
tant qu’un cessez-le-feu n’aura pas été établi dans les plus brefs délais sur la ligne des
contacts au jour et à l’heure qui seront décidés de l’arrêt des combats.
Il ne s’agit plus, à ce stade, de se disperser en stériles batailles oratoires pour définir les
responsabilités respectives dans la perpétuation de ce drame. Cela viendra plus tard
lorsque, à l’instar de ce qu’accomplirait un tribunal international, devront être prises en
considération ce qui est à charge et à décharge de toutes les parties en lice, directement
et indirectement.
Mais il faut dès à présent saisir les opportunités qui se présentent pour lancer un immense
mouvement en faveur de la cessation des combats.
C’est tout d’abord la capacité qu’a eue le président Macron de rassembler de manière
autonome, le 26 février, les hauts représentants politiques de 27 pays européens pour
définir la suite de l’aide à l’Ukraine afin qu’elle réussisse à faire face à la poussée russe.
Mais une telle capacité démontre qu’un rassemblement identique peut tout à fait être
réalisé dans les mêmes conditions pour décider, avec une volonté tenace et convaincue,
de la mise en place d’un cessez-le-feu sur le théâtre des combats.
C’est ensuite, que cela plaise ou non, en prenant au mot la déclaration du président
Poutine lors de sa rencontre avec Carlson Tucker le 8 février, déclaration selon laquelle le
président russe, sans que l’on écarte pour autant la possibilité d’une intoxication de sa
part, se dit, par trois fois à la fin de l’interview, prêt à négocier même s’il présente
quelques exigences pour ce faire.
Ainsi, puisque l’opportunité se présente et que le problème qui se pose est
essentiellement européen, nous devons, nous Français, nous Européens, rechercher de
la part des deux parties leur accord pour que soit immédiatement déclaré un cessez-le-
feu. Pour convaincre il faudra que les négociateurs, à mandater par l’ONU, présentent
avec eux un canevas sur les modalités de sa mise en place.
*
Le cercle de réflexion interarmées (CRI) est une entité indépendante de réflexion sur tous les problèmes
liés à la Défense. Il regroupe d’anciens militaires et civils à la retraite. Il n’exprime pas la doctrine officielle.
Gal (2S) Daniel SCHAEFFER
Gal(2S) Marc ALLAMAND
CV (er) Alexis BERESNIKOFF
Gal(2S) Philippe CHATENOUD
Gal (2S) Grégoire DIAMANTIDIS
Gal(2S) Philippe GERBAULT
Mr. Marcel JAYR
CV (er) Max MOULIN
CF (er) Bernard PILLAUD
Gal (2S) Jean-Claude RODRIGUEZ
Gal (2S) Henri ROURE
Gal (2S) Serge SCHNEIDER
Source : Place d’Armes
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