Il faut bien convenir que quand une personne sort du système de sa propre initiative, qu’il observe autour de lui les petites vies mesquines que la matrice fait jouer aux actuels transhumanisés heureux de l’être, un certain affolement le gagne. Où est passée l’humanité de tout un chacun ? Où est passée la caractéristique individuelle qui fait que nous sommes tous différents des uns des autres ce qui fait la richesse humaine ? Cette personne jugée marginale par le troupeau n’a rien à voir avec la faignasse qui abuse du système tel un parasite. Celle dont on parle s’est extirpée de la société sans demander son reste. Elle s’épanouit dans sa rude liberté. Cependant, elle ne croise plus sur sa route existentielle que des clones mues uniquement par des gestes et des comportements conditionnés. Aucun dialogue ne peut s’opérer avec ces zombis tant ils sont dépourvus de conscience, de libre arbitre, de réflexions propres. Aucune étincelle de rébellion ne jaillit du tréfonds de leurs âmes à présent éthérées. Pourtant, il y a matière.
Le système les maltraite, les spolie, éradique leur champ de liberté, supprime leur espace existentiel, inverse les valeurs et malgré toutes les misères que ces zoïdes artificiels subissent, ils ne bronchent pas. Ils sont devenus de véritables ectoplasmes.
Qu’ils se complaisent dans cette clause esclavagiste, où le numérique fait office de fouet et de pilori, c’est leur problème. Malheureusement, la chiourme empiète sur la zone de confort de notre marginal. Ce dernier est de plus en plus acculé dans des retranchements périlleux où l’exclusion est reine. Son espace vital est de plus en plus réduit, compromis, encerclé. Les combines pour survivre en parallèle du système deviennent de plus en plus rares et compliquées. Avec la disparition de l’argent « liquide », la vie non-conformiste, non agrégée au système sera finie. Comme pour les gitans d’autrefois, la rapine sera la seule possibilité de survie dans un contexte de pourchasse par la patrouille pour le réfractaire ayant coupé son lien avec le reste de la société s’égarant dans la dystopie la plus sombre.
Quant à ceux qui veulent sortir de la matrice, ces réfractaires, tous ceux qui en ont plein le cul de se faire baiser par le système paupérisateur et les autres résistants lucides des temps obscurs qui nous tombent sur le râble, réfléchissez bien sur la viabilité de votre projet émancipateur. Vous n’avez pas 50 chemins de fuite, pas de multiples havres de paix à disposition. Le projet individuel est à éliminer car sans union pas de force. Seule une ambition collective peut réussir cette scission sociétale. Autre critère à prendre en compte : le temps. Il vous est compté. Vous n’avez plus que quelques mois pour l’élaborer et l’appliquer. Comprenez bien que vous n’aurez plus aucune zone de confort. Vous entrerez dans la vie sauvage telle celle de nos lointains ancêtres. Pas sûr que votre psychologie tienne le choc d’autant que vous entrerez de plein pied dans l’illégalité. En effet, la préparation psychologique casse le conditionnement légal dans lequel vous avez vécu et qui vous a modelé. Entrer dans l’illégalité est la seule solution pour contrer le système. Je ne parle que de l’illégalité administrative et militante qui peut déstabiliser, affaiblir et contrer le système. Il faut vous préparer à ce nouveau contexte existentiel en prenant bien conscience des risques pour pouvoir les réduire. A travers les ages, tout acte de résistance est un acte illégal, mais c’est un acte légitime !!!
Et nos esclaves dans tout ce pataquès ? Il y a 4 ans, ils ont été introduits dans la chambre de Pandore. Ils n’y ont pas trouvé une surprise-partie, mais une très mauvaise version de Halloween. Peu importe. Ils y sont, ils y restent, pestant contre tous les mauvais sorts qui s’acharnent sur eux, mais sans percuter un seul instant qu’il faut sortir de cette chambre des malheurs. Pourtant il y a des gens de qualité, des fleurons de la pertinence qui montrent la porte et les fenêtres pour s’échapper. Personne ne tourne les poignées de ces issues pour gagner l’extérieur et recouvrer sa liberté. Cette tétanisation générale est assez incroyable.
Comme d’habitude, la loi de Pareto parle. 80 % de moutons, 15 % de « réveillés » et seulement 5 % de postulants actifs à la rébellion. C’est peu, mais l’histoire nous enseigne que ce pourcentage suffit pour faire basculer les choses. Il vous appartient d’en faire partie. Le monde de demain n’est pas fait pour les lopettes (sens primaire du terme synonyme de couardise et de lâcheté).
Source : Morzhed-Hoch
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