Le terme d’hypersexualisation entraîne des confusions; nous le reprenons cependant car il fait l’objet d’un consensus de plus en plus large sur le plan international.
L’hypersexualisation indique la pression qui pousse les enfants à entrer dans une sexualité abusive qui n’est non seulement pas de leur âge mais qui vient entraver leur processus de développement et leur propre rythme d’appropriation de la sexualité, la construction de leur vie psychique. Cette pression sur les enfants peut venir des parents et/ou des médias et plus largement d’un climat de consumérisme empreint d’érotisme. L’hypersexualisation est aux frontières de deux autres questions :
- l’hypersexualité (réelle ou fantasmée) qui traite d’une sexualité précoce liée ou non à l’exposition aux images pornographiques. Cette problématique, plutôt adolescentaire, dépasse la pression sur les jeunes et entre en écho avec leurs propres désirs (d’émancipation, transgressifs) ;
- l’hypersexualisation des petites filles s’intègre dans la question plus large de l’image et la place de la femme dans la société.
Nous ne traiterons pas de ces aspects pour nous concentrer sur ce qui relève de l’entrave au développement des enfants, de la maltraitance. L’hypersexualisation rejoint celle plus large de l’adultification et de tous les désirs, conscients et inconscients dans lesquels les adultes peuvent emprisonner les enfants : cela peut aller des attentes scolaires démesurées à l’hypersexualisation des enfants ; celle-ci se déclinant dans :
- l’hypersexualisation ou érotisation des petites filles ;
- l’hypervirilité des petits garçons poussés à des attitudes machistes, sexistes et violentes.
Le message central tient en cette phrase « Laissons les enfants être des enfants » (Let Children Be Children).
Thématique:
Source : Yapaka.be
un écrit (sexualisation des enfants) d’un ami qui a été directeur d’école, ancien instituteur formé par l’école normal.
L’éducation à la sexualité
Mai 2022, dans une classe de CE1 du département Loire-Atlantique, un intervenant issu d’une association, en présence de la maîtresse, explique:
« ce qu’est le pénis et le vagin »
« comment on fait les bébés »
« on peut se faire plaisir par les fesses »
Supports en images. Vidéo avec « un monsieur et une dame dans des positions, la dame sautait sur le monsieur, ils étaient tout nus, le monsieur avait le zizi levé ».
Janvier 2023, dans une classe de CM2 du département de la Loire, une infirmière intervient pour assurer un cours d’éducation sexuelle. Les enfants rapportent le discours tenu:
« Pour le plaisir une fille suce le pénis du garçon »
« Le garçon suce le vagin de la fille et peut avaler quelque chose »
« Pour le plaisir la fille peut caresser délicatement les testicules du garçon »
« On peut faire le sexe dans les fesses »
« Dites aux parents de vous vacciner contre le papillon »
Pour la question de la LGBT, elle a expliqué la signification de chaque lettre, en ajoutant que l’on peut changer de sexe et prendre des médicaments pour bloquer la barbe et les poils »
Mars 2023, dans une classe de CM2 de l’Hérault, une infirmière intervient:
« Les garçons peuvent faire l’amour tout seuls. Pour se faire plaisir ils pressent, pressent, pressent, et le sperme sort »
Pour les filles, le clitoris, petite boule à l’entrée du sexe, grossit quand on fait quelque chose qu’on apprécie »
L’infirmière a ensuite montré des préservatifs, et a dit « Il faut que ce soit mouillé pour que ça ne s’accroche pas au corps de la fille »
Mars 2023, dans une classe de CM2 de l’Hérault, un intervenant extérieur:
« Etre en sueur, le zizi qui explose »
« On a parlé de comment on fait les bébés. La femme monte sur l’homme et son zizi gonfle. Il va presque exploser. L’homme doit mettre un truc en plastique »
« Le corps nous appartient, du coup, on est libre de choisir si on veut devenir une fille ou un garçon, on peut changer quand on veut même si la nature nous a faits différents »
Avril 2023, dans une classe de CE1 du Morbihan, un intervenant issu d’une association, en présence de l’enseignante :
« Un récit implique des gentils extraterrestres qui viennent étudier les êtres humains et cherchent comment différencier un garçon et une fille ».
« Chacun peut porter des jupes, des robes et des pantalons ».
« Un dessin de petite fille nue sous la douche avec un sexe de garçon »
« Un dessin de petit garçon nu sous la douche avec un sexe de fille ».
Mai 2023, dans la Charente-Maritime, dans une classe de 4ème, la professeure de SVT:
« L’enseignante demande à chaque élève de mettre un préservatif sur un pénis factice. Une enfant âgée de 14 ans ne veut pas se prêter à l’exercice (enfant abusée sexuellement à l’âge de 5 ans par son demi-frère, déficiente intellectuelle légère, l’établissement est au courant)
L’enfant demande l’autorisation de sortir de la classe, accompagnée d’une camarade, elle aussi réticente. L’enseignante refuse, l’oblige à obéir. L’enfant est contrainte de poser le préservatif sur le pénis factice.
Mai 2023, dans le Maine-et-Loire, dans une classe de CM1-CM2, le professeur évoque:
« La masturbation, l’érection, le sperme »
« Le plaisir des rapports sexuels par l’anus et le vagin »
« Les garçons peuvent aimer d’autres garçons »
« Les garçons peuvent devenir des filles en changeant de genre »
Fait visionner une vidéo You Tube sur la reproduction et la menstruation pour les filles.
Mai 2023, dans la Dordogne, dans une moyenne section de maternelle, l’enseignante intervient:
Lecture collective avant la sieste du livre « Zizis et zézettes ».
A l’initiative de la maîtresse, un garçon touche les parties intimes d’un autre enfant.
Des thèmes sont abordés et montrés sous formes d’images: les organes internes du sexe féminin et du sexe masculin, des situations d’érection du petit garçon, la masturbation de la petite fille, la nudité des parents, le sexe de la maman, du papa.
La masturbation est présentée comme « des caresses qu’on se fait pour se sentir bien ».
Mai 2023, dans une classe de CM1, dans l’Hérault l’enseignant intervient :
corps nus d’hommes et de femmes adultes, schéma des sexes, règles, éjaculation.
Juin 2023, dans l’Oise, dans une classe de CM2, une infirmière en présence de l’enseignante:
Enfant: « Est-ce qu’une fille peut toucher le zizi d’un garçon ? »
Infirmière: « Oui, une fille peut sucer pour donner du plaisir ».
« Il faut que le sexe du papa soit très dur pour entrer dans le vagin »
« Sucer, c’est comme sucer un bonbon Haribo, c’est du plaisir »
Ont été également évoqués: « la sodomie », « la fellation », « la pornographie » …
Toutes ces séquences sont effectuées dans le cadre du programme SVT, Sciences et Vie de la Terre, et des trois séances d’éducation à la sexualité. Les intervenants sont extérieurs ou intérieurs, infirmières, représentants du mouvement LGBT, enseignants.
Des textes de référence enserrent l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire. Le Code de l’éducation, issu de la loi Aubry du 4 Juillet 2001 fixe l’obligation de réaliser au moins trois séances annuelles dans les écoles, collèges et lycées. Par le terme école, il faut entendre école élémentaire et école maternelle. Donc l’éducation à la sexualité commence dès l’âge de la scolarité obligatoire.
La loi du 8 Juillet 2013, dite « loi de refondation de l’école de la République », permet de généraliser l’éducation sexuelle à l’école, et l’éducation à l’égalité de genre.
En 2016, la Déclaration des Droits sexuels de la Fédération Internationale du Planning Familial, influencée par les directives de l’ONU, est approuvée.
Le 18 Juillet 2018, au grand oral des grandes gueules de RMC, Marlène Schiappa déclare:
« A partir de la rentrée, avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, nous allons envoyer une circulaire à tous les recteurs de France en leur demandant de mettre en œuvre une loi qui existe déjà, mais qui n’est pas mise en œuvre, et qui demande qu’il y ait trois séances par année scolaire, d’éducation à la vie affective et sexuelle ».
Elle se réfère à la loi Aubry, votée en 2001. La théorie du genre ouvre sur l’éducation à la sexualité, et sur la sexualisation des enfants, puisque selon Alfred Kinsey, les enfants sont sexualisés à la naissance.
La circulaire du 12 Septembre 2018 encadre les séances d’éducation à la sexualité en milieu scolaire. Cette circulaire fixe un interdit clair : « sans dimension sexuelle stricto sensu à l’école élémentaire » : la dimension sexuelle ne doit pas être abordée en primaire.
Le 16 Septembre 2022, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye veut relancer l’éducation sexuelle à l’école. Le 27 juin 2023, il annonce un plan de formation des personnels à l’éducation à la sexualité.
Le 20 janvier 2024, Gabriel Attal, premier ministre, annonce qu’un nouveau programme d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle s’appliquera dans les établissements à la rentrée 2024.
Ainsi, tous les ministres qui se succèdent sont obsédés par l’éducation à la sexualité. La lecture, l’orthographe, la syntaxe, les mathématiques, l’histoire, les intéressent beaucoup moins, pour ne pas dire nullement. Les enfants et les adolescents doivent maîtriser la sexualité, s’orienter vers un changement de genre. Les matières fondamentales sont secondaires.
Deux rapports de l’OMS donnent une vue d’ensemble des sujets à traiter: les Standards pour l’éducation sexuelle en Europe, et les Normes d’éducation sexuelle en Europe. Et l’Union européenne impose ses vues dans tous les domaines.
Ces rapports sont très clairs quant à l’orientation à donner aux programmes scolaires dès la maternelle. Parler du plaisir en se touchant, la « masturbation enfantine précoce »,
Parler du respect des différentes normes sexuelles,
Parler de « la découverte de son propre corps et de ses parties génitales »,
Évoquer « le droit d’explorer ses identités sexuelles »,
Proposer de « consolider son identité sexuelle »,
Parler de « l’amitié et de l’amour entre personnes de même sexe »,
Parler des « différences liées aux genres, à la culture et à l’âge »,
Parler de masturbation, de pénétration, de sodomie, de fellation, comme de simples plaisirs.
Ce guide, un document de nature idéologique, réduit la sexualité à la seule satisfaction du plaisir.
Des enseignants, des intervenants issus du lobby LGBTIQ et du Planning Familial, appliquent les directives de l’OMS et les lois françaises, éduquent les enfants et les adolescents au sexe, au plaisir, à la sexualité, au changement de genre, pénètrent dans l’intime de la jeunesse, sans aucun contrôle et sans avertir les parents. Pour cela, ils se réfèrent à des outils pédagogiques, à des documents d’accompagnement, sous forme d’écrits, d’images ou de vidéos.
La plupart des élus, maires, conseillers départementaux, régionaux, députés, sénateurs, députés européens, les ministres et le président, les syndicats enseignants soutiennent et activent cette politique sexualiste. En tout cas, leur silence assourdissant le laisse penser.
Quelques parents mécontents, peu nombreux, s’opposent à ces dispositifs et demandent des explications aux chefs d’établissements, mais les réponses balaient les récriminations : l’infirmière répond à des questions des enfants, les faits sont minimisés, le traumatisme est sous-estimé, les enfants auraient dû en parler à la directrice avant d’en parler aux parents, on ne comprend pas ce qui choque les enfants, on met en doute la parole des enfants, il n’y a aucune raison de s’inquiéter, on ne prend pas au sérieux les parents, on leur demande de dédramatiser.
La grande majorité de la population connaît au moins partiellement cette situation, et ne réagit pas. A l’école, les enfants apprennent la masturbation plutôt que la lecture et le calcul et les gens s’en foutent. Du moins restent-ils endormis.
Tout cela parce qu’une chape de plomb recouvre et obstrue la pensée. Depuis Mai 68, la révolution sexuelle accomplit son œuvre. Le lobby LGBTIQ, bien aidé par les médias, pilonne et intoxique les esprits par un véritable matraquage, un bourrage de crâne. Théorie du genre, éducation à la sexualité, transgenrisme, désormais normalisés et incontournables, reflètent l’opinion dominante. La répétition des mêmes slogans a créé une acculturation.
D’autant plus que les idéologues sexualisés justifient leur action par des arguments.
L’éducation à la sexualité vise à informer sur les dangers de la sexualité, sur les comportements sexuels à risques. Elle renseigne sur les pratiques de la contraception, sur les maladies sexuellement transmissibles. Elle permet une libre parole sur le sujet. L’éducation à la sexualité s’exerce au nom de la liberté pédagogique. Il faut parler de sexualité aux enfants parce qu’ils en parlent entre eux.
Tous ces arguments sont réfutables. L’éducation à la sexualité peut être rattachée à la médecine, non à l’enseignement. La liberté pédagogique des professeurs et intervenants ne peut pas s’exercer ici. La sexualité relève de l’intime et de la sphère privée, ne doit pas s’étaler dans des établissements scolaires publics. L’absence de contrôle met en danger la santé physique et psychique des enfants.
Les enfants en parlent entre eux, mais cet apprentissage n’a pas valeur de vérité, par contre l’enseignement par un adulte a valeur de vérité.
La connaissance du corps concerne l’hygiène corporelle, la motricité, l’activité physique, non les organes sexuels, non les pratiques sexuelles.
Les enfants ne font plus la différence entre le permis, l’autorisé., et l’interdit. Autrement dit, la pédocriminalité, l’inceste, toutes les pratiques paraissent acceptables, ce qui peut déterminer le consentement. Justifier des propos sexuels à des enfants au nom de leur protection est un mensonge.
Aucune donnée scientifique ne démontre l’intérêt de parler sexualité aux enfants pour les prémunir des abus sexuels.
L’enfance et l’intimité doivent être préservées. La sexualité relève de l’intimité la plus profonde.
La sexualité s’apprend par l’expérience personnelle, quand le moment est venu.
L’éducation n’est pas une affaire d’État, de propagande idéologique, elle est réservée aux parents.
En réalité, l’éducation à la sexualité s’inscrit dans le cadre du mondialisme. Les dirigeants, les gouvernants, les décideurs, les enseignants maltraitent l’enfance, avec la sexualisation, avec la vaccination, et poursuivent plusieurs buts secrets et cachés : détruire l’humanité, détruire la famille, détruire la reproduction sexuée, détruire le couple un homme, une femme, des enfants, détruire l’ordre naturel, des postes clés du catholicisme. Ils ouvrent la porte à la pédocriminalité, à l’inceste, à l’homosexualisation de la société, ils préparent le retour à l’androgynat.
Jean Saunier
P S Les exemples proviennent du rapport de SOS Éducation.
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme