Mélenchon avec l’Afrique du Sud pour juger les crimes d’Israël

Pour caractériser un génocide devant la CIJ, il faut d’abord que des massacres de civils aient lieu, ce qui est le cas, cette fois-ci sans complexes devant le monde entier. Il faut aussi que la volonté génocidaire se retrouve dans les déclarations des dirigeants, ce qui est encore le cas. Mélenchon est La Haye, siège de la CIJ, pour entrer dans ces points de droit.

« On s’aperçoit que la violence des propos qui ont été tenus, notamment par monsieur Netanyahou, mais aussi par son ministre de la Justice, son ministre des Armées, le chef des armées, pas une personne dans un moment d’émotion, a tenu des propos qui sont de nature génocidaire, notamment la référence à un extrait de la Bible, que d’une manière où moi si j’étais religieux me choquerait, s’approprie monsieur Netanyahou pour recommander de massacrer tout le monde !

Il y a eu comme ça beaucoup de citations de faites, beaucoup d’exemples donnés qui ont fait que sur la base de ces incitations, au sommet de l’État, eh bien jusque dans la troupe, individuellement, les gens se sentaient investis d’une mission génocidaire en disant faut les tuer tous, et puis les femmes, les enfants, y a pas d’innocents, quoi. »

Nous étions habitués aux sempiternelles résolutions stériles – à cause du veto américain et de ses vassaux moralement et économiquement corrompus – de l’ONU sur les exactions des Israéliens, cette guerre de basse intensité qu’ils ont voulu rendre normale, parce qu’habituelle – on dit que de l’habitude au goût, il n’y a qu’un pas –, mais là, quelque chose s’est cassé, un mur international s’est formé.

Plus rien ne sera comme avant, le Sud global ne se laisse plus embobiner, massacrer, menacer, sanctionner par le combo américano-israélien, fauteur de guerres et de massacres.

Même le Yémen, le pays le plus pauvre du monde, se permet d’attaquer le gendarme du monde !

Mélenchon et sa France insoumise, quoiqu’on pense de leur idéologie gauchiste en politique intérieure, ont le mérite de remettre l’église humaniste au centre du village mondial, même si le procès du pouvoir israélien à La Haye ne sauvera pas les Palestiniens du désastre : le mal est fait, et il se poursuit, puisque Netanyahou, lancé dans une folie destructrice, a déclaré :

« Rien ne nous arrêtera, nous irons jusqu’au bout. »

Avec un tel chef, les Israéliens foncent eux aussi vers leur propre désastre, à l’image de l’Allemagne contre le monde entier en 1940-1945. De partout, le discours anti-israélien dégèle et les dirigeants trop longtemps contenus se lâchent, comme ici l’ancien président libanais (de 1998 à 2007), Émile Lahoud :

« D’après mon expérience, tous les maux du Liban ont commencé quand on a eu un État à côté de nous qui s’appelle Israël, et les troubles ont commencé au Liban. »

Une chose est sûre : la mayonnaise est sortie, elle ne rentrera plus dans le tube. Les Israéliens, face à la réprobation mondiale devant le génocide en cours, sauront-ils faire marche arrière ?

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation