Communiqué de Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites suite à la première confrontation directe avec les forces américaines en mer Rouge.
Source : Resistance News Network
Traduction : lecridespeuples.fr (Substack)
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Dieu Tout-Puissant dit : « La permission [de combattre] a été donnée à ceux qui sont attaqués, parce qu’ils ont été lésés. Et en effet, Dieu est capable de leur donner la victoire. » (Coran)
Dieu Tout-Puissant a dit la vérité.
Alors que les forces navales des forces armées yéménites accomplissaient leurs tâches officielles habituelles consistant à renforcer la sécurité et la stabilité et à protéger la navigation maritime, en plus de remplir leur devoir humanitaire et éthique déclaré par le Yémen en interdisant aux navires « israéliens » ou à destination des ports de Palestine occupée de traverser la mer Rouge, en solidarité et en soutien au peuple palestinien, les forces ennemies américaines ont attaqué trois bateaux appartenant aux forces navales yéménites, entraînant le martyre et la perte de dix marins.
Les forces armées yéménites exaltent ces martyrs tombés pour la Palestine, au milieu de la bataille de soutien à l’Opération Déluge d’Al-Aqsa, et affirment que l’ennemi américain assume les conséquences et les répercussions de ce crime, et que ses mouvements militaires dans la mer Rouge pour protéger les navires « israéliens » n’empêcheront pas le Yémen de remplir son devoir religieux, éthique et humanitaire de soutien et d’aide aux opprimés de Palestine et de Gaza.
Nous exhortons également les autres pays à ne pas s’engager dans la voie dangereuse dans laquelle se sont engagés les Etats-Unis, car cela aurait des répercussions négatives qui pourraient affecter tout le monde.
Dans un autre contexte, par la grâce de Dieu, les forces navales yéménites ont exécuté avec succès une opération militaire visant le porte-conteneurs « Maersk Hangzhou », qui se dirigeait vers les ports de la Palestine occupée, en utilisant des missiles navals appropriés. Cette opération de ciblage faisait suite au refus de l’équipage du navire de répondre aux appels d’avertissement des forces navales yéménites.
Les forces armées yéménites réitèrent leurs déclarations antérieures concernant l’interdiction du passage de tous les navires « israéliens » ou à destination des ports de la Palestine occupée, tout en maintenant un soin total à garantir la navigation maritime vers toutes les destinations, à l’exception de l’entité « israélienne ».
Les forces armées yéménites renouvellent leur conseil à tous les pays de ne pas se laisser entraîner dans les plans américains visant à déclencher un conflit en mer Rouge et affirment qu’elles n’hésiteront pas à faire face à toute agression contre notre pays et notre peuple.
Les forces armées yéménites appellent notre grand peuple yéménite et tout les peuples libres de notre Communauté arabe et islamique à être très vigilants et préparés à toutes les options face à l’escalade américaine qui soutient l’entité sioniste criminelle et l’encourage à commettre davantage de crimes contre nos frères de Gaza.
Sanaa, 18 Jumada Al-Akhir de l’année 1445 de l’Hégire, correspondant au 31 décembre 2023.
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Le port israélien d’Eilat enregistre une baisse d’activité de 85 % en raison des attaques des Houthis en mer Rouge
Par Ari Rabinovitch
Source : Reuters, 21 décembre 2023
Traduction : lecridespeuples.fr (Substack)
Des voitures importées sont vues dans un parking à côté du port d’Eilat, Israël,
12 juin 2018.
Le port israélien d’Eilat a connu une baisse de 85 % de son activité depuis que les militants Houthis au Yémen, soutenus par l’Iran, ont intensifié leurs attaques contre les navires dans la mer Rouge, a déclaré jeudi le directeur général du port.
Les Houthis jouent un rôle croissant dans le conflit au Moyen-Orient, tirant également des drones et des missiles sur Israël dans le cadre d’une campagne qui, affirment-ils, vise à soutenir les Palestiniens dans la guerre à Gaza, où le Hamas est également soutenu par l’Iran.
Eilat, qui gère principalement les importations de voitures et les exportations de potasse en provenance de la mer Morte, est de taille pâle comparée aux ports méditerranéens israéliens de Haïfa et d’Ashdod, qui gèrent la majeure partie du commerce du pays.
Mais Eilat, qui jouxte le seul point d’accès côtier de Jordanie, Aqaba, offre à Israël [soutenus par les Etats-Unis et toutes les capitales impérialistes, ce que ne précise pas Reuters] une porte d’entrée vers l’Est sans avoir besoin de naviguer par le canal de Suez.
Il s’agit de l’un des premiers ports à être touchés par les compagnies maritimes qui ont détourné leurs navires pour éviter la mer Rouge après que les Houthis ont perturbé une route commerciale clé à travers le détroit de Bab al-Mandab.
Sans Bab al-Mandab, « vous fermez la principale artère de navigation vers le port d’Eilat. Et nous avons donc perdu 85 % de l’activité totale », a déclaré à Reuters le PDG Gideon Golber.
Les États-Unis ont depuis annoncé une initiative de sécurité multinationale pour protéger cette voie de navigation cruciale.
Les attaques du Yémen contre des navires dans la mer Rouge perturbent le commerce maritime via le canal de Suez, certains navires étant réorientés vers une route est-ouest beaucoup plus longue via la pointe sud de l’Afrique.
« Nous disposons encore d’un petit nombre de navires pour exporter de la potasse, mais je pense qu’avec une destination en Extrême-Orient, ils ne voyageront plus dans cette direction. Cela va donc également diminuer », a déclaré Golber.
« Malheureusement, si cela continue, nous atteindrons une situation de zéro navire dans le port d’Eilat. »
L’itinéraire alternatif contourne la pointe sud de l’Afrique, prolongeant les voyages vers la Méditerranée de deux à trois semaines, ce qui entraînera des coûts supplémentaires à long terme, affirment les responsables israéliens.
Golber a déclaré que le port discuterait avec toutes les parties concernées de la manière de maintenir la continuité opérationnelle à Eilat, même si cela nécessiterait des revenus. Il était néanmoins convaincu qu’ils trouveraient un moyen d’y parvenir.
« Si, Dieu nous en préserve, les pays de la coalition et Israël tardent à trouver une solution pour les Houthis, malheureusement, nous devrons probablement mettre des travailleurs au chômage technique », a-t-il déclaré, ajoutant qu’un petit nombre serait nécessaire pour entretenir les navires qui arrivent.
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