Par Patrick Ledrappier
En arrière-plan de cette fresque en l’honneur du bonheur et de la liberté :
les traits du visage de Javier Milei
Dans son premier article sur Javier Milei, intitulé « Les escadrons de la mort de Bill Gates », Patrick Ledrappier considère que « L’Occident et la France sont en état de désagrégation politique, économique et sociale. En France, ce qui se passe à l’hôpital, se passe quasiment dans tous les secteurs qui sont financés avec nos impôts, nos taxes et nos charges sociales. (…) La tranquillité, la sécurité, la santé et la prospérité économique des Occidentaux, et des Français en particulier, sont menacées, comme sans doute elles ne l’ont jamais été au cours de la plusieurs fois millénaire histoire de nos pays, y compris pendant les guerres et les occupations de territoire, par des forces étrangères hostiles. » Il conclut sur le sujet en affirmant : « L’Argentine de Javier Milei est un incroyable observatoire des maux qui frappent les sociétés occidentales et dont nous devrons nous débarrasser, définitivement, pour sauver nos droits d’êtres humains et nos libertés fondamentales. »
Avant de présenter une partie de la biographie du nouveau Président de la Nation argentine, dans l’article suivant intitulé : « Nous n’adhérerons pas à l’Agenda 2030 » (Javier Milei), il aborde la question qui fut centrale lors de sa campagne électorale, celle de la « liberté » en constatant que ce mot « a quasiment disparu du vocabulaire politique et médiatique de ce pays [France] (…) si ce n’est pour nous expliquer, à l’aide des escroqueries rhétoriques habituelles et tant prisées des fonctionnaires de l’Éducation nationale, et des « journalistes » subventionnés, que :
• « la liberté tue la liberté » ;
• « la liberté d’expression tue la démocratie » ;
• « la censure protège la liberté d’expression » (celle-là, il fallait quand même oser) ;
• « la liberté vaccinale tue les petits-enfants, leurs papis et mamies » ;
• « Etc. »
Il termine cet article en rappelant que Javier Milei serait « un partisan de l’école autrichienne et de Friedrich Hayek (Prix Nobel d’économie 1974), comme nous le sommes à Libre Consentement Éclairé » et qu’il lui semble nécessaire, « afin de comprendre les positions politiques de Javier Milei (…) d’avoir quelques notions, pas très compliquées, d’économie et de philosophie politique libérales. »
Dans un troisième article intitulé « Elle n’est pas belle la vie ? », Patrick Ledrappier présente ainsi « The General Theory of Employment, Interest and Money » (« Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie ») : « Lors d’une interview télévisée de Javier Milei, le présentateur fait afficher à l’écran la Bible des politiciens et des fonctionnaires qui vivent de nos impôts, de nos taxes et de nos charges sociales. Impôts, taxes et charges sociales dont ils fixent, entre eux, le montant, tout comme ils décident, entre eux, du montant de leurs salaires, indemnités, défraiements, avantages en nature, et retraites. Mais, ne serait-elle pas belle la vie, lorsqu’on jouit de tels privilèges exorbitants (à nos frais) ? Et je ne pose pas cette question uniquement par ironie ; je la pose, car elle permet de comprendre pourquoi ces politiciens, ces hauts fonctionnaires s’opposeront toujours au moindre changement qui pourrait menacer leurs privilèges. »
Ce livre est celui d’un haut fonctionnaire britannique, John Maynard Keynes (1883-1946), qui a été publié en 1936, que Javier Milei qualifie de « livre poubelle ».
Dans un quatrième article intitulé « Au cœur de nos malheurs se trouve l’État », titre qu’illustre son constat : « les politiciens professionnels et les hauts fonctionnaires décident du « bien » et du « mal », de ce que nous devons et pouvons penser, dire et écrire, ressentir, cultiver, manger, acheter, vendre… », il énumère ce qui caractérise à ses yeux l’omniprésence et l’omnipotence des fonctionnaires dans la vie de chaque Français – de leur naissance à leur mort – en posant la question « l’État, pour qui, pour quoi ? »
Il propose une définition de l’État français : « L’État, c’est la manière dont des politiciens professionnels et de hauts fonctionnaires contrôlent de A à Z l’existence de leurs concitoyens tout s’enrichissant continuellement sur leurs dos ».
Il termine ce quatrième article sur la question de « l’utilité ou de l’inutilité des politiciens professionnels et des fonctionnaires » et de leur statut en posant ces questions :
– Quel pouvoir ont-ils ?
– Comment est-il possible de limiter ou de contraindre leur pouvoir ?
– De qui tiennent-ils leur pouvoir (légitimité) ?
– Quelle est la durée de leurs mandats et sont-ils renouvelables ?
– Quels sont leurs revenus et qui décide de leurs revenus ?
– Comment est-il possible de les renvoyer dans leurs foyers en cas de problème ?
V. L’État contre nos libertés individuelles et le « marché » Le 29 décembre 2023 |
De de l’omniprésence, de l’omniscience et de l’omnipotence des politiciens… Dans son adresse à la nation argentine du 28 décembre 2023, entouré de ses ministres, le nouveau président de ce pays, Javier Milei, déclare : « Le socialisme est une doctrine qui considère que les politiciens sont omniprésents, omniscients et omnipotents… Que les politiciens sont Dieu… Nous sommes venus vous dire que non seulement les politiciens ne sont pas Dieu, mais qu’ils sont la cause de nos problèmes… » De cette croyance que les politiciens sont des êtres supérieurs qui doivent gérer les destins de chacun d’entre nous et un échafaudage institutionnel émerge qui fait que personne ne peut : – Travailler – Commercer – Circuler – S’éduquer Sans leur permission. » Tandis que dans une société libre tout est permis, sauf ce qui est interdit et dans une société comme la société argentine tout est interdit sauf ce qui permis par les politiciens » Que ces déclarations de Javier Milei sont agréables à entendre, car elles donnent l’espoir. Comme celui qui est permit d’avoir face à un malade lorsqu’un diagnostic différentiel a été posé en médecine chinoise et que l’on connaît les traitements qui vont favoriser sa guérison et le retour à la bonne santé et à la bonne forme. Naturellement, nul ne sait ce qu’il en sera des décisions politiques que Javier Milei prendra à l’avenir, ni même s’il ne serait pas une copie de Georgia Meloni, c’est-à-dire, et très vraisemblablement, un agent des milliardaires mondialonazis adepte de dépopulation de la Planète et du Nouvel Ordre Mondial. Toutefois, avec ces déclarations publiques, il se place plus proche de la défense de nos droits d’êtres humains et de nos libertés fondamentales, que de la défense des idées des psychopathes de Davos, qui sont reprises par l’immense majorité des politiciens occidentaux, qu’ils soient au pouvoir ou dans les « oppositions » parlementaires. D’ailleurs, les premières mesures prises par son administration démontrent, en tous les cas pour l’instant, qu’il s’attaque à l’État « ennemi » des droits fondamentaux des Argentins : réduction du nombre de ministères, inclusion des cryptomonnaies décentralisée dans l’économie des entreprises qui peuvent désormais, et selon nos informations, payer leurs salariés en bitcoins & autres cryptodécentralisés. « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. » (Article 2 de la DDHC de 1789). Comment nous assurer que l’État puisse garantir nos droits d’êtres humains et nos libertés fondamentales tout en veillant à assurer aux démunis et aux personnes fragiles un minimum de soutiens ? En s’appuyant sur l’article 2 de la DDHC de 1789, Xavier Milei semble montrer une voie possible, et souhaitable, en « réformant » l’État argentin à la tronçonneuse, et c’est très bien. L’État ne devrait-il pas avoir comme principale fonction la protection absolue, jamais négociable avec qui que ce soit, de nos droits d’êtres humains et de nos libertés fondamentales ? Et parmi ces droits et libertés, le droit de « commercer », le droit d’avoir des activités économiques ne devrait-il pas figurer en toute première place ? Les activités économiques ne devraient-elles pas être régies par les seules lois du « marché », de l’offre et de la demande, sans que l’État c’est-à-dire les politiciens et les fonctionnaires ne s’en mêle ? Ce sont des questions que posent les auteurs de l’école classique en économie. Précisons que ces libertés économiques que revendique l’école classique, ne sont pas synonyme du droit de tuer les gens pour générer du profit avec, par exemple, et comme c’est le cas actuellement dans les principaux pays occidentaux, la vente de produits à ARNm ou autres « médicaments » et « vaccins » qui rendent gravement malades et tuent et, qui, pour certains, sont obligatoires, comme avec la vaccination infantile. À côté de ces libertés économiques coexiste le droit pénal inspiré de la DDHC de 1789, comme avec son article 4 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. » Au sujet de la loi, l’article 5 de la DDHC de 1789 précise : « La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. » L’article 6 de la DDHC de 1789 précise : « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. » Ils sont intéressants ces articles de la DDHC 1789, car ils permettent à chacun de mesurer à quel point ils n’ont jamais été appliqués et quel point ils ne servent que de paravent à un système politique profondément injuste qui n’a que faire de la volonté générale et de l’égalité en droit des citoyens. Comprendre ce qu’il faudrait changer, au bulldozer, et pourquoi… Milei est un fin connaisseur des théories économiques et de la DDHC de 1789, et c’est très bien également. Pour comprendre ce qu’il faudrait réformer dans l’État français, au bulldozer, et pourquoi il faudrait le faire, il nous faut revenir aux origines des théories qui fondèrent l’État à partir du constat des rapports de force qui existaient entre les différents groupes sociaux en Europe lors de l’essor économique occidental, c’est-à-dire à partir de la Renaissance avec les « Mercantilistes », comme Jean Bodin (1530-1596) et Thomas Mun (1571-1641) ou encore les « Caméralistes allemands » comme Samuel von Pufendorf (1632-1694) Johann Joachim Becher (1635-1682). Ce sera l’objet de mes prochains articles. Patrick Ledrappier Président co-fondateur Libre Consentement Éclairé |
Source : Libre Consentement Éclairé
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