par La rédaction de l’AIMSIB | 10 Déc 2023
L’AIMSIB s’est trouvée alertée cette semaine par « Christine Mackoi » [*], une biostatisticienne lanceuse d’alerte qui sait parfaitement que l’incognito reste vital pour qui souhaite conserver son emploi en France. Ses calculs, vérifiés, démontrent l’existence d’une hausse très significative du nombre de décès des bébés âgés de deux à six jours, deux mois d’affilée, pile depuis l’introduction de cette « thérapie monoclonale préventive contre la bronchiolite » (Beyfortus®) qui très probablement n’a jamais été vraiment testée chez les nouveau-nés, comme la HAS l’a fait involontairement remarquer [**]. La probabilité pour que ces injections autorisées à la Diafoirus soient mortelles nous crève les yeux, que va décider la HAS maintenant qu’elle vient d’en accepter le développement ? Comme d’habitude, vous pensez ? Bonne lecture.
Vous avez pu lire le mois dernier l’article d’Hélène Banoun sur les essais cliniques du Beyfortus montrant un déséquilibre des décès (dont certains dus à la bronchiolite) en défaveur du groupe traité [1].
Le mécanisme moléculaire pouvant expliquer cette facilitation/aggravation des bronchiolites était proposé dans l’article. Eh bien, moins de 3 mois après le début des injections, les statistiques sembleraient confirmer nos appréhensions !
Mortalité néonatale précoce (de 2 à 6 jours de vie)
- La courbe bleue représente, pour chaque mois (de 2018 à octobre 2023) les taux de mortalité de 2 à 6 jours de vie, des bébés natifs du mois en question.
- La ligne verte horizontale représente le taux de référence, calculé sur les années 2018-2019. Ce taux est de 0,69 décès pour 1 000 naissances.
- Les lignes en pointillés bleus représentent l’intervalle de confiance des taux de mortalité à 95 %.
- Les lignes en pointillés rouges représentent l’intervalle de confiance des taux de mortalité à 99,8 %.
En septembre 2023, il y a 54 décès de nourrissons entre 2 et 6 jours de vie sur 55 489 naissances, ce qui donne un taux de mortalité de 0,97 décès pour 1 000 naissances.
Nous posons l’hypothèse que le taux de mortalité est celui de référence, calculé sur les années 2018 et 2019. Ce taux de référence est de 0,69 décès pour 1 000 naissances.
Sur 55 489 naissances, nous nous attendons donc à une oscillation autour de 38 décès. Il y a une probabilité de 95 % que ce nombre de décès soit compris entre 26 et 50, soit une probabilité de 2,5% qu’il soit en dessous de 26 et une probabilité de 2,5% qu’il soit au dessus de 50. Il y a eu 54 décès de nourrissons ce mois de septembre, soit une probabilité inférieure à 2,5% que cela se produise.
La probabilité qu’il y ait au moins 54 décès est de 0,87 %. En octobre 2023, il y a 61 décès de nourrissons entre 2 et 6 jours de vie sur 57 940 naissances, ce qui donne un taux de mortalité de 1,05 décès pour 1 000 naissances.
En suivant le même raisonnement que précédemment (taux de référence à 0,69 décès pour 1 000 naissances), nous nous attendons à une oscillation autour de 40 décès pour 57 940 naissances. Cette oscillation du nombre de décès a une probabilité de 95 % de se situer dans l’intervalle [28 ; 52]., soit une probabilité de 2,5 % d’être en dessous de 28 décès et une probabilité de 2,5 % d’être au dessus de 52 décès.
Sauf qu’il y a 61 décès pour ce mois d’octobre, soit 50 % de plus que le nombre attendu de 40 décès. Ce nombre de décès est bien au-delà du seuil à 2,5 %. Il est tellement élevé qu’il est dans la zone d’alerte avec une probabilité de 1 ‰ qu’il y ait un nombre aussi élevé de décès.
Observer un taux de décès significatif avec une probabilité inférieure à 2,5 % est exceptionnel, mais peut néanmoins se produire de temps en temps.
Il est, par contre, anormal que cela se produise deux mois de suite, comme nous venons de l’observer pour les mois de septembre et octobre 2023.
Et ce qui est d’autant plus préoccupant est, que pour le second mois, il y ait une probabilité de 1 ‰ d’avoir un nombre aussi élevé de décès.
Que s’est-il passé à partir du mois de septembre 2023 pour qu’on observe des taux de mortalité aussi alarmants ?
On sait qu’à partir du 15 septembre 2023, il est fortement recommandé une injection d’anticorps monoclonaux contre la bronchiolite aux bébés avant qu’ils ne quittent la maternité (soit 3 à 4 jours après l’accouchement). Est-ce une coïncidence ou cela confirme-t-il les effets délétères de ce produit, comme détaillés dans l’article d’Hélène Banoun [1].
Nous remarquons dans le graphique suivant, qu’il n’y a pas de mortalité à moins de 48 heures de vie particulièrement élevée, pour les bébés nés en septembre et en octobre 2023.
Le pic hautement significatif au mois de juin 2021 correspond à une mortalité excessive de bébés sans doute prématurés, suite à une campagne de vaccination « anti-covid » des femmes enceintes à partir du second mois de grossesse.
- La ligne pointillée verticale rouge marque le début de la vaccination des personnes majeures. Ce phénomène a été observé en Écosse et en Israël.
Quant à la mortalité des nourrissons de 7 à 28 jours de vie, il est trop tôt pour avoir des données complètes. Néanmoins, nous n’observons pas une mortalité excessive pour les bébés nés en septembre 2023.
À partir de ces graphiques, nous voyons que les excès de mortalité touchent les nourrissons de 2 à 6 jours de vie. Il est prématuré actuellement de connaître les mortalités entre 7 et 28 jours de vie à partir de septembre 2023.
Le fait que seuls les bébés nés après le 12 septembre sont concernés par cette injection, alors que tous les bébés nés en octobre le sont, pourrait alors expliquer la significativité plus élevée de la statistique d’octobre. C‘est un indice supplémentaire renforçant l‘hypothèse de la nocivité du Beyfortus. Il en est de même pour l’absence de surmortalité à moins de 48 heures de vie pour ces deux mois.
Il est à noter que les chiffres ne sont pas encore consolidés. En effet, les nombres de naissances de septembre et octobre 2023 sont provisoires et seront plus élevés, ce qui apportera une diminution négligeable des taux. Les nombres de décès sont de même provisoires et augmenteront sans doute lors des prochaines mises à jour. Et dans ce cas, l’augmentation des taux ne sera plus négligeable, notamment pour celui d’octobre. Nous avons donc déjà des taux plus qu’alarmants avec des données potentiellement sous-estimées.
La concomitance des injections de Beyfortus et des excès de décès de nourrissons est plus que troublante. Elle ne fait que confirmer les mises en garde d’Hélène Banoun et de Pryska Ducœurjoly. Il y a urgence à alerter encore et encore.
Détail des calculs
Données de l’INSEE utilisées pour faire l’étude :
- décès (du 1er janvier 2018 au 13 novembre 2023) : fichier 2023-11-24_detail.zip [2]
- Nombre mensuel de naissances (de janvier 2015 à octobre 2023): fichier naissances_octobre_2023.xlsx [3]
Les données récentes ne sont pas encore consolidées.
Calcul des taux mensuels de mortalités entre 2 et 6 jours de vie pour les bébés natifs de chaque mois :
- Compilation pour chaque mois des nombres de bébés nés le mois étudié et décédés entre 2 et 6 jours de vie à partir du fichier des décès de l’INSEE.
- Calcul des taux de mortalité en divisant pour chaque mois les nombres de décès par les nombres de naissances.
- Ces taux de mortalité mensuels sont reportés dans la courbe bleue du graphique
Calcul du taux de référence :
Le taux de référence est calculé en divisant les nombres de décès entre 2 et 6 jours de vie des bébés nés en 2018 et en 2019 par le nombre total de naissances en 2018 et 2019. Il est de 0,69 décès entre 2 et 6 jours pour 1 000 naissances. Le taux de référence est indiqué par la ligne horizontale verte.
Statistique :
- Pour chaque mois, on calcule le taux de décès attendus en multipliant le taux de référence par le nombre de naissances.
- La loi de Poisson (loi statistique utilisée pour les événements rares) a été utilisée pour calculer les différents intervalle de confiance des taux de mortalité à 95 % (seuil classique) et à 99,8 % (seuil alarmant)
- L’intervalle de confiance à 95 % est noté par les lignes en pointillés bleus avec une probabilité de 2,5 % pour les taux de de se trouver en dessous ou au dessus des lignes respectivement en bas et en haut.
- L’intervalle de confiance à 99,8 % est noté par les lignes en pointillés rouges avec une probabilité de 1 ‰ pour les taux de de se trouver en dessous ou au dessus des lignes respectivement en bas et en haut.
Christine Mackoi
Décembre 2023
Notes et références :
[*] Christine Mackoi (pseudonyme), est titulaire d’un DEA de biomathématiques obtenu après une maîtrise de biologie moléculaire et génétique, puis s’est spécialisée dans les statistiques appliquées à la recherche médicale (étude d’intervention, épidémiologie, annotation génomique).
[**] L’AIMSIB remercie Pryska Ducœurjoly pour nous avoir transmis cette information capitale, lire son article ici: https://neosante.eu/beyfortus-alerte-rouge/. Réflexion d’une experte HAS lors de la réunion du Comité de Transparence relatif au Beyfortus: -« Demain, avez-vous l’intention de donner ce médicament à tous les nouveau-nés, en sachant que les études n’ont pas inclus de nouveau-nés ? Ils ont inclus des enfants qui avaient entre moins de trois mois, certes, mais jusqu’à plus de 6 mois. » https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-09/beyfortus_19072023_transcription_ct20356.pdf
[1] https://www.aimsib.org/2023/11/12/les-mauvaises-surprises-des-vaccins-et-therapies-preventives-contre-la-bronchiolite-a-vrs/
[2] https://www.insee.fr/fr/statistiques/4487988?sommaire=4487854
[3] https://www.insee.fr/fr/statistiques/7720583?sommaire=5348638
Auteur de l’article : La rédaction de l’AIMSIB
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