Retour au réel, en direct, sans filet, comme si vous y étiez…
2 décembre 2023 (17H15) – Je considère deux nouvelles, l’une venue de Kiev (Washington), l’autre de Washington (TelAviv), – pour vous rappeler dans l’ordre et le désordre qui sont les protagonistes de ces deux ‘sous-crises’ principales de la GrandeCrise, – et figurez-vous qu’elles (les nouvelles) collent parfaitement. Elles vous disent quelque chose d’autre que ce qu’elles disent chacune de leur côté, quelque chose qui n’est pas la simple addition des deux nouvelles.
Cette évidence m’est apparu du simple enchaînement des titres dans une ligne de lecture. Aucune nouvelle extraordinaire, ni de ‘scoop’ selon le mot stupide si souvent publié et de plus en plus oublié ; mais deux nouvelles qu’on pouvait prévoir ou qu’on ne prévoyait pas encore précisément mais quoi, – et qui se sont annoncés ensemble, sans coordination, sans rien du tout, comme si elles voulaient jouer au hasard… Enfin diable, qu’importe ces ornements de dialectique !
Je veux dire qu’il existe des circonstances de rencontre sans surprise qui, rassemblées, se lisent autrement et vous disent quelque chose de nouveau, – telle chose qui est, elle, une surprise.
Note de PhG-Bis : « PhG n’y pense pas aussitôt, alors j’y supplée, sans trop perturber la machinerie du génie : c’est comme la différence entre ‘mondialisation’ et ‘globalisation’, sur laquelle on revient si souvent ; dans un cas l’addition des choses ne donne que la somme des choses, dans l’autre cette addition donne quelque chose de complètement différent. »
Mais passons à notre affaire. Consultant comme à l’habitude quelques sites de ma liste préférée (les “favoris”, disent-ils), je m’arrête au ‘Sakerfrancophone’, qui fait se succéder deux nouvelles reprises de ‘The Moon of Alabama’ (MoA). Les deux nouvelles sont du mêmes jour, 2 décembre pour le Saker, 1er décembre pour MoA. Encore une fois, ce ne sont pas des ‘scoops’ mais un bon travail de synthèse, sans le blabla infect de la presseSystème.
• Donc, le 1er décembre/2 décembre à propos de l’Ukraine, à propos d’une décision de l’hyper-commandant-en-chef, Mister Z :
« Finalement, l’Ukraine commence à construire des lignes de défense
» Après avoir gaspillé des dizaines de milliers d’hommes dans des batailles sans espoir, le comique ukrainien a finalement reconnu que les “contre-attaques” performantes de son armée et la tactique de défense jusqu’au dernier homme n’avaient aucun sens.
Le rêveur de l’année, selon Politico, appelle enfin à la construction de lignes de défense… »
• Suit aussitôt, des mêmes auteurs, une chronique du même jour et qui concerne cette fois, – devinez quoi ? – Vous avez gagné… En effet, il s’agit de l’excellent résultat obtenu par la diplomatie américaniste sur le traitement de la pandémie du génocide, – qu’il reste interdit de désigner, et par son nom, et par ses effets…
« Washington donne son feu vert à la reprise des tueries israéliennes
Hier, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken s’est rendu en Israël. Il a donné son feu vert à l’intention du régime radical de Netanyahou de génocider davantage de personnes à Gaza.
“Israël accepte de protéger les civils, lorsque la guerre de Gaza reprendra, dit Blinken” – Washington Post […]
» “Ce qu’ils disent : Netanyahou a déclaré, après sa rencontre avec Blinken, qu’Israël poursuivrait la guerre jusqu’à ce qu’il atteigne trois objectifs : libérer tous nos otages, éliminer complètement le Hamas et faire en sorte qu’aucune menace de ce type ne vienne plus jamais de Gaza.”
» Ce dernier objectif n’est bien sûr réalisable que si Israël élimine tous les Palestiniens de Gaza, par le meurtre ou le nettoyage ethnique forcé.
» Ce matin, peu après le départ de Blinken, le régime de Netanyahou a repris ses bombardements sur Gaza, tuant des gens au hasard. »
Qu’est-ce que tout cela signifie ? On laisse de côté les habituelles fanfreluches du simulacre : hypocrisie, mensonges tronçonnés, haines rentrées et vite ressorties, rengaines sifflotées et arrogantes, petits enfants avec des drapeaux LGTBQ de Sa Très-Gracieuse Majesté. La chose sérieuse, la trouvaille extraordinaire dans ce temps si particulier, c’est que l’on arriverait ainsi, par le biais de ces initiatives étonnantes, à une sorte de vérité-de-situation. Les deux mascarades ont en effet, par nécessité de jeu dirais-je, vu leurs deux principaux animateurs-vedettes tomber le masque et se révéler pour ce qu’ils sont, en fonction de situations se révélant elles-mêmes pour ce qu’elles sont, en cet instant précis qui est le même :
• Zelenski a compris que, devant les pressions mortifères venues de tous les côtés, il n’a plus qu’une chose à faire devant l’armée russe dont on reconnaît l’inarrêtable puissance : se fortifier si le temps lui en est laissé et tenir en attendant une sorte de miracle qui serait qu’une circonstance extérieure lui permettrait de tirer son épingle du jeu sans trop de mal… Éventuellement, se faire faire un t-shirt sur mesure qui permette de lever les bras, mains en l’air, sans trop désavantager la carrure.
• Le reste du monde, USA compris et en premier, a bien vu et entendu que le but poursuivi et assumé d’Israël est de liquider par tous les moyens, du plus doux (nettoyage ethnique) au plus radical (bombardement à mort) la présence palestinienne. Bien entendu, l’on attend une sorte de miracle qui fera que l’on réussira à liquider tout le monde sans liquider trop de monde, et peut-être même, si le miracle est grand, en ne liquidant quasiment personne.
Un géomètre divin, un de ces maîtres qui ne craignent pas de mécontenter leur maître en énonçant les vérités sacrées, dirait à un représentant de l’espèce humaine venu en représentation, sans doute pour négocier puis éponger la dette considérable du système de l’américanisme :
“Mais vous nous prenez pour des billes ! Ne voyez-vous pas que la colère monte, là-haut, sur l’Olympe, de vos agitations sans queue ni tête, de vos inventions et fantasias complètement folles et sans conscience, pour se voiler la face et faire tant et tant de choses d’impoli et d’illégal en jurant ses grands et petits dieux que tout va bien !”
Puis, constatant les démarches ici signalées, de Kiev-Washington et de TelAviv-Washington, et aussitôt s’adoucissant avec un sourire de commisération :
“Bon, ça va mieux, vous vous rapprochez de ce que vous nommez vous-mêmes de la drôle d’expression de vérité-de-situation… Attendez-vous à bien des chocs encore, et de très rudes, car il n’est pas simple de sortir de ce mélange ahurissant de mélasse et de Mer des Sargasses où vous vous êtes collés avec tous vos montages et simulacres de marchants d’habits… Mais rassurez-vous, vu de l’extérieur, et de Sirius particulièrement, vous présentez un spectacle qui n’est pas si désagréable tant il agite avec ferveur et entrain toutes les facettes de la sottise, de l’hypocrisie, de la peur et de la haine, de l’inconscience et de l’irresponsabilité, de l’incompétence et de l’imprévoyance dont vous êtes tant chargé, à ce point que l’on croirait que vous êtes, – si l’on ose dire, – sur le point de vous saisir de vous-même pour crier : ‘Je le tiens, voici le coupable ! L’homo-sapiens occidentalis dans toute sa candeur horribilis, on n’en vit jamais de pire pour accomplir la dévastation comme s’il voulait démontrer son innocence ! Je le tiens, arrêtez-moi car je ne résisterai pas !’”.
Homme de peu de foi, l’hubris de toi-même pour toi-même aura raison de ton arrogance. Il faudra que tu t’en débarrasses comme les curés d’antan sortait le diable qui vous possédait, en forçant ta résistance, en écrasant ta suffisance, en faisant taire tes geignements. Cela fera un grand scénario sur les restes de Hollywood. Nous serons tous à attendre la prochaine civilisation comme l’on attend le bus traditionnel qui a remplacé le train ultra-rapide nommé Progrès, tombé évidemment dans sa panne fatale et ultime.
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