Enfoncement de portes ouvertes via ‘The Economist’

Enfoncement de portes ouvertes via ‘The Economist’

Enfoncement de portes ouvertes via ‘The Economist

• C’est le plus prestigieux hebdomadaire globaliste du monde. • Il vous donne la clef pour enfoncer des portes grandes ouvertes depuis des lustres sur la guerre électronique russe en Ukraine. • Avec Andrew Korybko. 

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Si vous lisez le texte d’Andrew Korybko, faisant rapport sur l’avance russe démontrée en Ukraine en matière de guerre électronique (titre : « La Russie commence à montrer sa supériorité en matière de guerre électronique »), vous aurez effectivement une impression de déjà-lu. Il est vrai que c’est un bel événement de lire dans ‘The Economist’ des affirmations évidemment péremptoires sur les démonstrations de la supériorité russe en matière de guerre électronique, la façon de brouiller les drones, de confisquer leur contrôle, d’envoyer se balader dans la nature des obus guidés ‘Excalibur’ ou des GMLRS tirés par des HIMLARS, en donnant en plus de cela aux artilleurs amis l’emplacement exact au mètre près des postes de guidage de ces superbes machines devenues folles ; – et si c’est un grand événement, il ne vous surprendra pas pour autant sur le fond de la chose.

En effet, nous disons bien “enfoncer des portes grandes ouvertes”, n’est-il pas ? Oui certes, car il se trouve que nous savons tout cela depuis bien longtemps, en lisant et écoutant les Mercouris, Larry Johnson, Macgregor et autres… Korybko lui-même, d’ailleurs ! Sans parler des mugissements de colère ricanante d’Andrei Martianov et de la lecture régulière de RT.com. Ce que nous voulons dire simplement, c’est que ces “révélations” de ‘The Economist’ se trouvent depuis des mois, sinon des années, sur toutes les bonnes tables des sites dissidents, notamment ceux qu’on a nommés.

On dira que c’est un événement que ‘The Economist’ publie cela, dans ce sens veut-on dire, si favorable aux Russes. Peut-être, mais il ne fait que confirmer l’empilement d’arguments pour justifier le mouvement général de repli de l’Occident-poussif avant le largage définitif à son pauvre sort des hordes épuisées de la bande à Zelenski. En vérité (chose rare) et pour notre compte, nous pensons qu’on devrait plutôt saluer comme une précision intéressante les remarques de Korybko, – insistance involontaire ou pas, c’est selon, d’une évidence à la fois banale et déplacée s’il n’y a pas d’arrière-pensées, – qui nous dit, à quelques lignes de distance :

« …la manière dont “la Russie commence à montrer sa supériorité en matière de guerre électronique” (titre de l’article), citant des faits que nombre de ses lecteurs  ignorent probablement…»

« ‘The Economist’ a continué à éclairer ses lecteurs en les informant que “les pertes (de drones ukrainiens) dues à la guerre électronique russe… »

En effet, si vous lisez cela, vous qui saviez toutes ces choses depuis des lustres, vous serez conduits à croire que “ces gens-là”, les lecteurs de ‘The Economist’ quasi-exclusivement, avec deux ou trois frères-jumeaux du même acabit (FT, New York ‘Times’, etc.), effectivement ignoraient tous ces faits. Pour parler franc dans ce monde encombré de simulacres insaisissables, nous serions prêts à croire ce que nous disent “notre instinct, nos tripes”, comme nous recommande Tucker Carlson, et penser qu’effectivement “ils” ignoraient ces faits parce qu’ils sont conduits à tous s’abreuver aux mêmes sources aseptisées et débarrassées de ces dangereuses investigations dissidentes entreprises hors des limites de leurs connaissances impératives. Par conséquent, ils ne savaient pas ce que nous savions tous, nous autres, et aujourd’hui ‘The Economist’ a “continué à les éclairer” à propos des capacités de guerre électronique des Russes. Ainsi fonctionnent les choses et continuent, tous ces gens innocents, à nous guider comme avancent les écrevisses, nous préparant une Ukraine après l’autre.

dde.org

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The Economist’ et quelques faits surprenants

L’Ukraine est impuissante à empêcher la Russie de neutraliser les armements de haute technologie occidentaux, de détruire chaque semaine des drones financés par l’Occident pour environ 2 millions de dollars et de déployer ses propres essaims de drones contre eux.

‘The Economist’ a publié la semaine dernière un article sur la manière dont “la Russie commence à montrer sa supériorité en matière de guerre électronique” (titre de l’article), citant des faits que nombre de ses lecteurs  ignorent probablement. Par exemple, “l’Ukraine a découvert en mars que ses obus [US] ‘Excalibur’ guidés par GPS commençaient soudainement à dévier de leur cible, grâce au brouillage russe. Quelque chose de similaire a commencé à se produire avec les bombes guidées JDAM-ER que les États-Unis avaient fournies à l’armée de l’air ukrainienne, tandis que les obus guidés  à longue portée GMLRS lancées par les HIMARS livrés par les USA à l’Ukraine ont également commencé à manquer leurs cibles. Dans certaines régions, la majorité des obus du GMLRS s’égarent désormais”.

Ces précisions spécifiques prouvent que la Russie a neutralisé les armements de haute technologie que l’Ukraine a reçus de l’Occident et auparavant présentés par [la presseSystème]  comme “révolutionnaires”. ‘The Economist’ a continué à éclairer ses lecteurs en les informant que “les pertes (de drones ukrainiens) dues à la guerre électronique russe, qui brouillent leurs systèmes de guidage ou brouillent leurs liaisons radio avec leurs opérateurs, s'élèvent parfois à plus de 2 000 par semaine”.

Si l’on considère que chacun coûte environ 1 000 dollars selon les estimations, cela revient à dire que la Russie abat chaque semaine pour 2 millions de dollars de drones ukrainiens, tous probablement financés par l’Occident. En conséquence, ‘The Economist’ écrit que “le ciel au-dessus du champ de bataille est désormais rempli de drones russes. Autour de Bakhmut, les soldats ukrainiens estiment que la Russie déploie deux fois plus de drones d’assaut qu’eux ne sont capables de faire.

‘The Economist’ cite également deux experts de RUSI qui leur ont déclaré que “les systèmes de guerre électronique russes  ont une portée de 10 km et peuvent prendre le contrôle du drone, tout en acquérant les coordonnées du lieu depuis où il est piloté, avec une précision d’un mètre, pour être transmis à une batterie d’artillerie”. Chacun des 10 000 pilotes-guideurs de drones ukrainiens mentionnés dans la situation décrite risque donc d’être tué peu de temps après avoir lancé son appareil sur le champ de bataille.

L’hebdomadaire conclut son article en citant un expert américain qui a confirmé que son pays avait restreint l’exportation de ses équipements de guerre électronique vers l’Ukraine, pour la raison qu’on peut supposer d’éviter qu’ils ne tombent d’une façon ou l’autre (récupération directe ou prise de contrôle) entre les mains des Russes. Un autre expert d’un groupe de réflexion allemand a déclaré catégoriquement que “les capacités de l’OTAN pourraient ne pas être aussi bonnes que celles de la Russie” et a émis l’hypothèse que la Russie pourrait transmettre à la Chine “les fréquences et les techniques de saut de canal utilisées” par de tels équipements.

Pour ces raisons, l’Occident est réticent à renforcer les capacités de guerre électronique de l’Ukraine, ce qui interdit à ce pays de contrecarrer les actions défensive de guerre électronique russes autant que l’emploi de ses propres armes et systèmes du domaine (drones notamment). Dans ces conditions déséquilibrées, il n’existe aucun moyen réaliste pour l’Ukraine de récupérer davantage de territoire, et elle risque de perdre encore plus à mesure que le conflit se prolonge. Il n’est donc pas étonnant que l’Occident veuille le geler.

Andrew Korybko

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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